Journée d'étude spécialisée - Trames arborescentes. Déployer le texte biblique. Les trames arborescentes et l'exégèse de la Bible de l'Antiquité au Moyen Âge - Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, 20 février 2018 (original) (raw)
Related papers
Né en 2015, le projet Trames arborescentes a pour vocation de favoriser, à travers des groupes de travail et des journées d'étude, la rencontre de chercheurs dont l'arbre et l'arborescence sont au centre ou en périphérie des travaux. Une journée d'étude spécialisée, consacrée aux trames arborescentes dans la littérature, la théologie et la méditation de saint Bonaventure, aura lieu le 13 avril 2018. " Confectionne dans ton esprit un arbre dont la racine est irriguée par une source au jaillissement perpétuel ", " Examinez donc les feuilles de votre vigne, et gravez-les dans votre mémoire d'une manière ineffaçable ". Ainsi saint Bonaventure exhorte-t-il, dans le Lignum vitae et dans la Vigna mistica, son lecteur/auditeur à élaborer mentalement une trame arborescente à même de structurer son élévation spirituelle. Dans la littérature, la théologie et la méditation de saint Bonaventure, les trames arborescentes, chargées de la symbolique mystique de l'arbre de vie que la culture textuelle et diagrammatique de l'arbre rencontre à partir du XIe siècle, opèrent tant comme des images de prolifération et de luxuriance que comme des formes signifiantes indispensables à la dévotion. Au cours du XIIIe et du XIVe siècles, sur le modèle de saint Bonaventure, la culture franciscaine use abondamment du modèle répartiteur de l'arbre afin de graduer le parcours par lequel, en recherchant la similitude et la conformité à la souffrance du Christ, le fidèle s'adonne à l'enargeia compassionnelle qui l'habite. Un tel recours relève majoritairement de la nécessité que rencontrent les prédicateurs de mémoriser et de faire mémoriser leurs sermons à une foule d'auditeurs de plus en plus nombreux, en particulier dans les contextes urbain comme rural de l'Italie communale. En tant qu'ouvrage majeur de la spiritualité franciscaine du XIIIe siècle, le Lignum vitae a fait l'objet de nombreux commentaires et de nombreuses études, qui s'attachent, le plus souvent, à son intertextualité scripturaire, à son efficacité parénétique ou encore à sa mise en image manuscrite puis monumentale. Pourtant, la spécificité de la trame arborescente que la littérature, la théologie et la méditation bonaventuriennes mettent en place, les modalités textuelles, graphiques et iconographiques de son efficacité heuristique, celle des procédés plastiques de son iconographie, l'exploitation de sa mise en musique ou encore la singularité des ressorts mnémotechniques qu'elle engage n'ont fait l'objet que de peu d'études intégrales de la part des spécialistes des structures arborescentes médiévales. Les autres ouvrages de saint Bonaventure ne sont, eux, presque jamais évoqués, alors que, bien souvent, ils amorcent - au moins - l'élaboration mentale d'une trame arborescente essentielle dans la pratique méditative. Nous voudrions notamment nous demander : - Quelle performativité et quelle opérationnalité la littérature, la théologie et la méditation de saint Bonaventure mobilisent-elles ? - Sur quoi repose leur considérable fortune, qui tend à écraser quantitativement une large partie des autres modèles de trames arborescentes ? - Comment faire l'exégèse, l'herméneutique et l'iconologie de telles trames arborescentes ? Selon quels présupposés méthodologiques, avec quelles implications théoriques ? - Quelle est la réception de ces trames, comment interagissent-elles avec les cultures dévotionnelle, méditative, rhétorique, musicale et diagrammatique locales ? Les propositions de communication, d'une page maximum, doivent être envoyées avant le 17 mars 2018. Contacts : Naïs Virenque nais.virenque@univ-tours.fr Antoine Paris antoine7.paris@wanadoo.fr Sergi Sancho Fibla ssfibla@gmail.com https://trarborescentes.sciencesconf.org/
2018
Les trames arborescentes sur les façades des lieux sacrés : iconographie, mnémotechnie et anagogie d'un procédé structurel de l'Antiquité chrétienne à la fin du Moyen Âge Né en 2015, le projet Trames arborescentes a pour vocation de favoriser, à travers des groupes de travail et des journées d'étude, la rencontre de chercheurs dont l'arbre et l'arborescence sont au centre ou en périphérie des travaux. Une journée d'étude spécialisée, consacrée aux trames arborescentes qui occupent les façades des édifices religieux antiques et médiévaux, aura lieu le 25 mai 2018 Dans le De Architectura, Vitruve définit l'arbre comme ce qui prodigue à l'homme le matériau nécessaire à l'architecture, mais aussi comme ce qui lui donne à voir le modèle macrocosmique de la construction idéale qu'il peut reproduire en tant que microcosme. Dès les débuts de la chrétienté, le choix topographique de la construction, dans des zones parfois reculées et pourvues d'une flore luxuriante, contribue à définir la tropologie du lieu, c'est-à-dire aussi bien celle du site que celle du terrain que l'édifice sacré occupe, celle de son parvis et, bien entendu, celle de l'édifice lui-même.
Intitulée « Déployer le texte biblique. Les trames arborescentes et l’exégèse de la Bible de l’Antiquité au Moyen Âge », cette journée aura lieu à Paris le 06 février 2018. Nous accueillerons pour cet événement toute contribution portant sur l’exégèse textuelle ou visuelle de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge. Nous pourrons notamment nous demander : o Quelles sont les modalités et les caractéristiques des structures arborescentes et des usages de l’image de l’arbre dans l’exégèse ? o Existe-t-il à ce titre une spécificité de chacun de ces deux modes d’exégèse ou présentent-ils l’un et l’autre un fonctionnement commun ? Qu’en est-il de documents qui mêlent exégèse textuelle et visuelle ? o Quelle est l’efficacité heuristique de ces structures arborescentes et de ces usages de l’image de l’arbre et en quoi distingue-t-elle ces textes et images d’autres œuvres exégétiques ? o Ces modalités d’exégèse correspondent-elles à d’autres usages, religieux ou profanes, des trames arborescentes ? Quelles sont leurs origines ? o Quels liens l’image de l’arbre et les structures arborescentes qui interviennent dans l’exégèse entretiennent-elles avec les mentions de l’arbre dans la Bible elle-même ? o La Bible ne contient-elle pas déjà des commentaires de textes précédents, bibliques ou non, utilisant l’image de l’arbre ou organisés de manière arborescente ? Les propositions de communication, d’une page maximum, doivent être envoyées avant le 15 décembre 2017.