L'hospitalité entre élites au tournant du V e siècle : menace ou outil diplomatique pour la cité ? L'ambiguïté de la ξενία chez Xénophon (original) (raw)
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Tyrannie et royauté selon le Socrate de Xénophon
Les études philosophiques, 2004
Cette etude examine la conception de la royaute et de la tyrannie chez le Socrate de Xenophon, et la compare a celles qui sont defendues par Aristote, le Socrate de Platon, et d’autres. Le Socrate de Xenophon soutient que le consentement des gouvernes et le regne de la loi sont les caracteristiques qui distinguent un roi d’un tyran, alors qu’Aristote soutient que la difference tient plutot a la nature des interets qui sont poursuivis, selon qu’il s’agit des interets des sujets, dans le cas de la royaute, ou du dirigeant, dans le cas de la tyrannie. On se penche egalement sur la nature de l’art de gouverner selon le Socrate de Platon, sur le role de la sagesse, et l’on examine enfin si ces differents auteurs reconnaissent ou non la possibilite, sur le plan conceptuel, d’un bon tyran.
L’Autre constitutif, le cosmopolitisme et l’hospitalité
Revue du MAUSS, 2019
Selon la thèse particulariste, l’édification d’une démocratie d’envergure cosmopolitique est un objectif chimérique. Car la démocratie reposerait sur le partage d’une identité collective particulière, qui ne pourrait se construire que par contraste ou par opposition avec une autre identité collective. Puisque l’humanité est une identité englobante et qu’aucun Autre constitutif ne lui fait face, elle serait incapable de susciter l’adhésion de ses membres. Dans cet article, je défends, à rebours de cette thèse, que le concept d’hospitalité ouvre des perspectives politiques qui permettent de réconcilier la démocratie cosmopolitique avec la reconnaissance du rôle politique de l’Autre constitutif.
Servir deux princes. Les familiares étrangers au xve siècle
Revue du Nord, 2002
Philippe de Commynes rendant compte d'un séjour qu'il effectua en Italie en 1495, en tant qu'envoyé du roi de France, écrit dans ses Mémoires : Et [Venise] est la plus triumphante cité que jamais j'aye veue et qui plus faict d'honneur à ambassadeurs et estrangiers... En effet je y sejournay huyt moys, deffrayé de toutes chouses, et tous aultres ambassadeurs qui estoient là 1 . L'envoyé du roi avait donc été accueilli, honoré et on avait négocié avec lui. Pourquoi restait-il malgré tout un étranger ? En quoi, dans la société médiévale, un voyageur était-il différent de ceux qu'il côtoyait ? Quelles conséquences l'extranéité d'un représentant ou d'un ambassadeur avait-elle à la cour d'un autre seigneur que le sien ? Autant de questions que je souhaite traiter dans l'exposé suivant. Il est tout d'abord nécessaire de revenir sur certaines notions et de préciser ce que l'on entend aujourd'hui par extranéité. J'introduirai ensuite les notions de dépendance et de statut d'hôte indispensables à l'exploitation des sources. Puis il sera question de la familia du Prince. Au vu de cet arrièreplan j'analyserai dans quelle mesure les familiares d'un prince pouvaient être aussi des étrangers. Je m'attacherai pour finir aux notions de double loyauté et de double familiarité pour m'interroger, à l'aide d'exemples fournis par les cours européennes de la fin du Moyen Âge, sur le thème : « Servir deux princes ». « N'est étranger que l'étranger à l'étranger », c'est la formule qu'employa un jour le comique munichois Karl Valentin (1882-1948) 2 . Une vérité simple