Fortier, "Les arbres et les signes: recension de Comment pensent les forêts d'Eduardo Kohn" [2018] (original) (raw)

Timbre, ton & accent. Dérives sur Comment pensent les forêts

Stasis: groupe d'enquête sur le contemporain, 2018

À partir des travaux d'Eduardo Kohn, cet article explore la parenté sémiologique entre le perspectivisme amazonien et la pensée juive à travers le nomadisme partagé à la fois par l'autochtonie et l'exil.

Julien Defraeye (dir.), "L'imaginaire de la forêt dans les les littératures contemporaines d'expression française", Voix Plurielles, vol. 16, n° 2, 2019.

Voix Plurielles, 2019

Espace de tension entre le réel et l'imaginaire, la forêt est à la fois « un récit qui nous oblige à reconnaître le monde dans ce qu'il a de tangible » et « depuis toujours un endroit très propice au surgissement de la fiction » (Schoentjes 205). En effet, puisque « les forêts envahissaient autrefois la Terre entière, elles envahissent dorénavant l'archéologie de la mémoire culturelle » (Harrison x) , et leurs représentations semblent presque toujours menées à se nourrir simultanément de ces deux pôles : concret et imaginaire. Lieu de perdition dans la littérature médiévale, puis espace idéalisé, salvateur, et prétexte à la découverte et au développement identitaire par sa vocation à l'introspection pour le courant romantique, la forêt s'est inscrite dans la tradition littéraire pour sa potentialité poétique. Espace mythique de la conquête du territoire et du Nord dans la littérature canadienne d'expression française, espace fantastique et merveilleux des contes pour enfants de la littérature hexagonale, espace sacré ou encore mythologique dans les littératures subsaharienne et haïtienne, la forêt « est un symbole » (Sullivan 31) 2 , mais reste cependant une marge géographique, symbolique et idéologique, en opposition à l'humain et aux espaces urbains. L'imaginaire de l'univers sylvestre s'est ainsi construit sur une seconde dualité, à la fois potentiellement bénéfique ou parfois cruellement néfaste pour celui qui ose s'y aventurer. Propice à une littérature de l'expérience et du sensoriel, la forêt dévoile également sa tangibilité à travers l'incursion des problématiques environnementales comme la dernière cause commune et thématique majeure de la « mondialisation littéraire » (Suberchicot 248).

Quelles perceptions sociales de la forêt ? Aperçu des différentes approches à partir de l’analyse de la littérature

Revue forestière française

Dans cette revue de littérature, nous récapitulons les courants théoriques majeurs qui s’attachent à étudier la forêt, entendue de manière générique, en sciences humaines et en psychologie en particulier soixante-dix études ont été identifiées et analysées afin de mettre en exergue les variables psychosociales majeures relatives à cet objet de recherche un défaut de modèle intégratif et la pertinence d’aborder la représentation sociale et ses effets de la coupe d’un arbre ressortent de cette étude.

Entre l’arbre et l’écorce / Jozef Kwaterko, Le roman québécois et ses (inter)discours, Québec, Nota Bene, coll. « Littérature(s) », 1998, 224 p. / Andrée Mercier, L'incertitude narrative dans quatre contes de Jacques Ferron. Étude sémiotique, Québec, Nota Bene, coll. « Études », 1998, 172 p

Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, 1999

STOLL ; FISCHER ; FOLHES (2017) - Recenser la propriété en Amazonie brésilienne au tournant du xxe siècle : Des registres de terres de João de Palma Muniz aux cartes de Paul Le Cointe - HISTOIRE & MESURE

Histoire & Mesure, 2017

Au tournant du xxe siècle, le Brésil devient une république fédérale et ses États se dotent de législations pour réguler la privatisation des terres. De 1901 à 1909, dans l’État du Pará (Amazonie), le gouverneur Augusto Montenegro entreprend le recensement des occupations et des titres de propriété émis sous les régimes antérieurs afin de mettre en place un cadastre. Ce travail colossal mené par l’ingénieur João de Palma Muniz est publié dans les séries de Registres de terres. À la même époque (de 1892 à 1910), le géomètre Paul Le Cointe entreprend un relevé cartographique et toponymique du bas-Amazone, pour le compte du gouvernement, et dans le cadre de ses propres intérêts scientifiques. L’article explore d’un point de vue juridique et ethno-historique les enjeux de la mise en place de la législation foncière du Pará et le rôle de ces deux acteurs, à la lumière des ambitions et des idéologies politiques, économiques et scientifiques de l’époque.