Fortier, "Les arbres et les signes: recension de Comment pensent les forêts d'Eduardo Kohn" [2018] (original) (raw)
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Espace de tension entre le réel et l'imaginaire, la forêt est à la fois « un récit qui nous oblige à reconnaître le monde dans ce qu'il a de tangible » et « depuis toujours un endroit très propice au surgissement de la fiction » (Schoentjes 205). En effet, puisque « les forêts envahissaient autrefois la Terre entière, elles envahissent dorénavant l'archéologie de la mémoire culturelle » (Harrison x) , et leurs représentations semblent presque toujours menées à se nourrir simultanément de ces deux pôles : concret et imaginaire. Lieu de perdition dans la littérature médiévale, puis espace idéalisé, salvateur, et prétexte à la découverte et au développement identitaire par sa vocation à l'introspection pour le courant romantique, la forêt s'est inscrite dans la tradition littéraire pour sa potentialité poétique. Espace mythique de la conquête du territoire et du Nord dans la littérature canadienne d'expression française, espace fantastique et merveilleux des contes pour enfants de la littérature hexagonale, espace sacré ou encore mythologique dans les littératures subsaharienne et haïtienne, la forêt « est un symbole » (Sullivan 31) 2 , mais reste cependant une marge géographique, symbolique et idéologique, en opposition à l'humain et aux espaces urbains. L'imaginaire de l'univers sylvestre s'est ainsi construit sur une seconde dualité, à la fois potentiellement bénéfique ou parfois cruellement néfaste pour celui qui ose s'y aventurer. Propice à une littérature de l'expérience et du sensoriel, la forêt dévoile également sa tangibilité à travers l'incursion des problématiques environnementales comme la dernière cause commune et thématique majeure de la « mondialisation littéraire » (Suberchicot 248).
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