"Co-construire la "ville du bien vivre", le cas des politiques patrimoniales à Quito (Equateur)", in Auclair E., Hertzog A., Poulot M.L., De la participation à la construction des patrimoines urbains, Ed. Le Manuscrit, 2018. (original) (raw)

Quito, patrimoine culturel de l'humanité ou ville du Buen Vivir? in Cahiers des Amériques latines, n°83, mars 2017

Ce papier explore l’évolution et les modalités de la gouvernance urbaine de Quito en matière culturelle et patrimoniale sous le mandat de Augusto Barrera, élu maire en 2009, qui promeut la construction de la Ville du Buen Vivir, dans la lignée de la Révolution Citoyenne nationale. Il s’agit d’observer comment les acteurs issus du champ culturel et patrimonial quiténien sont parvenus à intégrer ces dernières années le paradigme du Buen Vivir et d’analyser dans quelle mesure les discours et les politiques qui en résultent marquent une rupture avec les pratiques antérieures, tout en identifiant les difficultés et contradictions auxquelles ces politiques sont confrontées. Ces tensions se reflètent notamment dans la problématique conciliation entre les deux récits urbains que constituent la ville « Patrimoine Culturel Mondial » et la « ville du Buen Vivir ».

Bianchi, A.; Sakal, F., Patrimoine et développement urbain: les défis que présente la gestion du patrimoine culturel au Qatar, Revue du patrimoine mondial 72 (2014), 70-75.

C haque année, le numéro spécial du Patrimoine Mondial, coïncidant avec la session annuelle du Comité du patrimoine mondial, nous offre l'opportunité d'examiner le patrimoine d'une région ou d'un pays en particulier. Cette année, la 38 e session du Comité du patrimoine mondial est organisée par l'État du pays, qui mérite d'être découvert. Le Qatar a adopté la Convention du patrimoine mondial en 1984, cependant son premier site a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 2013. Le Site archéologique d'Al Zubarah est un excellent exemple d'une ville fortifiée liée à des établissements du commerce de la perle, et qui s'est avérée essentielle pour le développement de centres urbains aux XVIII e et XIX e siècles dans la région du Golfe. Plusieurs articles présentent l'histoire de ce site remarquable et les travaux archéologiques entrepris pour illustrer son développement et son importance pour la région. Nous nous penchons aussi sur Khor al-Adaid, un site naturel sur la liste indicative du Qatar, également connu sous le nom de « Mer intérieure ». Ce site d'une beauté spectaculaire est un vaste système de baie à marées avec sa structure lagunaire. Nous découvrirons également le patrimoine archéologique du Qatar préislamique, et le projet conjoint qataro-allemand d'études et de fouilles archéologiques dans le sud du pays. D'autres articles présentent de mystérieuses gravures rupestres, comprenant des « jeux de société » ; les défis pour la préservation du patrimoine face au développement urbain ; et le vieux palais de Doha, en cours de restauration, en voie d'assurer un rôle majeur dans le cadre du nouveau Musée national du Qatar. Le Qatar s'est engagé dans le développement de sa vie culturelle très riche à travers différents aspects tels que l'art, la musique, les festivals, les activités et spécialement les institutions, y compris les musées. De cette façon, la culture devient non seulement un aspect de l'identité des Qatariens, mais également un vecteur puissant de croissance économique durable et un moyen efficace de créer des liens avec d'autres peuples et d'autres cultures, en unissant et en éduquant. Nous avons le plaisir de publier un entretien avec Son Excellence Sheika Al Mayassa Bint Hamad Bin Khalifa Al Thani, Présidente du Comité du patrimoine mondial et Présidente de l'Autorité des musées du Qatar, entretien au cours duquel elle décrit le rôle crucial de la culture comme source d'éducation et d'économie dans son pays.

Des citadins en mouvement : analyse des pratiques résidentielles à Quito (Equateur)

L'analyse des données d'une enquête réalisée fin 1987 à Quito (Equateur) offre l'opportunité de mettre en évidence, sur un échantillon statistiquement représentatif, l'une des principales composantes des espaces de vie, les espaces résidentiels, déterminés par des formes de mobilité temporaire et/ou circulaire trop souvent ignorées des enquêtes démographiques. Au-delà d'une approche individuelle des pratiques spatiales des chefs de ménage enquêtés, l'analyse est replacée dans une perspective collective, au niveau des groupes familiaux, le plus souvent spatialement segmentés, auxquels ils appartiennent. (Résumé d'auteur)

La gouvernance urbaine face au patrimoine

2020

La mise en place du plan de gestion du bien « cathedrale Notre-Dame, palais du Tau, ancienne abbaye Saint-Remi » inscrit a l'Unesco en 1991 amene a repenser la place de la societe civile dans la gouvernance urbaine a travers les divers echelons impliques. Effectivement, les specificites patrimoniales des territoires remois sont regies a la fois par la commune de Reims, l'intercommunalite du Grand Reims, la DRAC Grand Est et le ministere de la Culture. Cette imbrication scalaire necessite d'identifier les verrous methodologiques institutionnels concernant la gestion d'une piece urbaine reconnue comme patrimoine de l'humanite. Plus specifiquement, l'enjeu est d'identifier dans quelles mesures les decalages entre, d'une part, les temps de l'urbanisme reglementaire et des reformes territoriales et, d'autre part, ceux de la gestion d'un patrimoine mondial orientent l'implication des populations concernees par ce patrimoine et par le context...

« De vastes propriétés au cœur des villes : le patrimoine urbain des communautés régulières à Bordeaux au milieu du XVIIIe siècle », Histoire, Économie & Société, n°2/2019 : "L'emprise foncière des religieux dans l'espace urbain sous l'ancien régime", juin 2019, p.23-46.

Histoire, Économie & Société, 2019

Résumé : Peut-on estimer l’emprise foncière des religieux dans l’espace urbain bordelais au milieu du XVIIIe siècle ? Bordeaux faisait partie des cinq villes les plus peuplées du royaume de France et abritait une trentaine de communautés régulières. L’étude de la répartition des couvents et de leurs logiques d’implantation met en évidence une domination symbolique des réguliers dans le paysage. Leur présence dans le tissu urbain se traduisait en outre par des biens locatifs dont il est intéressant d’analyser les caractéristiques et la dispersion, en cherchant des critères de différenciation tels que l’ancienneté des communautés, leur taille, leur nature (ordres ou congrégations) ou leur genre. Enfin, pour confirmer ou relativiser l’emprise spatiale des réguliers, il faut pouvoir la comparer aux autres propriétaires ecclésiastiques. Abstract: Is there a land influence of religious communities in the urban space of Bordeaux in the middle of the 18th century? There were about thirty regular communities in Bordeaux, one of the five most populous cities in France. The study of convents’ distribution and setting up logics highlights their symbolic domination in the urban fabric. The analysis of their rental properties’ characteristics and their dispersal shows another form of religious communities’ land influence. To compare communities, it is interesting to look for criteria of differentiation like long-standing, size, kind (orders or congregations) or gender. Finally, the regular communities’ spatial influence must be compared with others holders of the Catholic Church’s land properties, to confirm or relativize this domination.

Recension : Philippe Poirrier, Loïc Vadelorge, dirs, Pour une histoire des politiques du patrimoine. Paris, Éd. La Documentation française/ Comité d’histoire du ministère de la Culture, coll. Travaux et documents, 2003 (Vincent Dubois, Questions de Communication, 2004)

Recension : Philippe Poirrier, Loïc Vadelorge, dirs, Pour une histoire des politiques du patrimoine. Paris, Éd. La Documentation française/ Comité d’histoire du ministère de la Culture, coll. Travaux et documents, 2003 (Vincent Dubois, Questions de Communication, 2004)

Le patrimoine au regard de la durabilité: quel projet urbain? (2009)

La ville est une dérivée du temps. Héritage des générations passées et ressource des générations présentes, elle constitue le patrimoine commun des générations futures à l'égard desquelles nous contractons une dette de transmission. Les notions de patrimoine et de développement durable ont ainsi partie liée dans les débats actuels sur le changement urbain. L'une actualise le passé à travers les dispositifs sélectifs de la mémoire, l'autre regarde en direction de l'avenir par la prise en compte du principe de précaution. A défaut d'une improbable fin de l'histoire, leur mise en dialogue est indispensable. Les deux notions convergent l'une vers l'autre : nous ne cessons de regarder en avant et en arrière sans jamais sortir du présent. Notions rectrices de notre temps, elles nous rendent attentifs à la nécessité d'articuler le présent, le passé et le futur autant qu'à la prise en compte de la plasticité des formes urbaines et à leurs inévitables métamorphoses.

Christy (Chryssanthi) Petropoulou, 2011. "Développement urbain et écopaysages urbains. Une étude sur les quartiers de Mexico et d’Athènes". L’Harmattan. Paris

L’idée principale de cette étude est que les grandes villes des "pays récemment industrialisés" d’Amérique Latine et de la Méditerranée, comme Mexico et Athènes, malgré leur singularité, présentent des particularités similaires au niveau de leur structure urbaine. Ceci est dû à leur mode de développement. L’ensemble de leurs paysages et surtout ceux des "quartiers d’origine spontanée" relèvent de processus de développement compa-rables. Le concept d’"éco-paysage urbain" a permis d’analyser les paysages des deux villes à des échelles multiples, spatiales et temporelles. L’approche écologique, historique et socio-économique a mis en évidence le système producteur ayant donné naissance à ces paysages et le rôle des acteurs sociaux. L’analyse spatiale est réalisée à l’aide de données de télédétection, de diverses méthodes statistiques et de Systèmes d’Information Géographique. Des types d’éco-paysages urbains ont été distingués et caractérisés puis comparés en fonction des éléments écologiques et socio-économiques. Un schéma (modèle) de la structure urbaine et de l’organisation spatiale des villes étudiées est finalement proposé. Les études comparatives peuvent contribuer à une géographie qui observera systématiquement les particularités pour mieux comprendre les mécanismes et les dynamiques urbaines mises en œuvre. La comparaison des changements urbains observés dans différentes villes conformément à une grille commune et à une idée clé révélatrice des processus communs, loin des généralisations simplistes, est un essai assez récent qui peut être enrichi par des expériences de chercheurs - voyageurs et des théories existantes sur la ville. Elle peut aussi, sous certaines conditions, aider à la formation de nouvelles théories urbaines. La transition du spécifique au général et d'une échelle particulière à une échelle globale sont des problèmes épistémologiques qui ne concernent pas uniquement la géographie. L'étude de la particularité de chaque ville sans une analyse de sa position au niveau mondial ne peut pas mettre en évidence les processus globaux et leurs impacts générés sur les villes contemporaines. Par ailleurs, les spécificités de certaines villes peuvent facilement échapper à une explication générale de la "logique des villes". Comment résoudre la contradiction de vouloir d’une part rapprocher les questions concrètes relatives aux spécificités de certaines villes, et d’autre part chercher l'essentiel de ce qui génère le processus urbain ? Faut-il choisir entre une étude de cas et une étude théorique ? La solution est de tenter de faire les deux à la fois… La constatation seule d'un phénomène n'est qu'une observation. Au contraire, l'interprétation d'un phénomène apparu sous différentes conditions pourrait favoriser sa compréhension. Voyager comme chercheur, chercher comme voyageur, c'est la vieille recette des premiers géographes fondateurs (Hérodote, Humbolt, Reclus,... ).