Observatoire sur la qualité microbiologique des ressources en eau douce (original) (raw)
Les maladies liées à la contamination de l’environnement par des microorganismes sont nombreuses dans les pays en voie de développement, notamment celles dues à des bactéries, virus et protozoaires transmis par l’eau. Or la majorité des agents pathogènes contenus dans l’eau utilisée pour la boisson et les différents besoins de la vie, pour la baignade, voire pour les activités de loisir proviennent d’une contamination fécale d’origine humaine mais aussi animale. L’impact de ces infections est drastique pour ces populations. En Haïti, le risque de contamination fécale de l’environnement est particulièrement élevé. Un numéro plus probable (NPP) de 700 coliformes fécaux pour 100 ml a été dénombré dans les eaux souterraines de cet espace urbain. Ces valeurs, largement supérieures à 0 NPP/100ml, mettent en évidence l’existence d’un danger microbiologique lié à l’eau de boisson pour la santé des consommateurs. L’objectif de ce travail est d’étudier, durant les saisons sèche et pluvieuse, la contamination de l’eau destinée à la consommation humaine, les eaux de surface et souterraine des grandes villes de la Caraïbe. Les marqueurs de contamination fécale des eaux qui sont étudiés sont : les coliformes fécaux (E. coli), les entérocoques fécaux (Streptocoques fécaux), les clostridia sulfito-réductrices, les oocystes de cryptosporidium et d’helminthes et les entérovirus. Ce projet se veut un programme de recherche pouvant s’étendre sur plusieurs années. Une première étude se fera sur une période de 2 ans en associant Le Laboratoire de Qualité de l’Eau et de l’Environnement de l’Université Quisqueya (Haïti), l’Université de la Havane (Cuba), l’Université Picardie Jules Verne (France) et l’Instituto Tecnologico de Santo Domingo (République Dominicaine). Les travaux doivent conduire à la création d’un observatoire Caribéen sur la microbiologie des ressources en eau douce de la région. Résultats attendus : (i) Comparer les résultats obtenus à Port-au-Prince avec ceux de la Havane et de Santo Domingo ; (ii) évaluer les risques biologiques liées à la contamination des ressources en eau utilisées pour la boisson et la baignade ; (iii) créer une unité de recherche sur la microbiologie des écosystèmes aquatiques en milieu tropical de l’Université Quisqueya ; (iv) créer un observatoire sur la qualité microbiologique des ressources en eau douce dans trois grandes villes de la Caraïbe ; (v) créer un réseau de chercheurs sur la microbiologie des écosystèmes aquatiques en milieu tropical dans la Caraïbe; (vi) jeter les bases de la future « Société Caraïbéenne de la microbiologie des écosystèmes aquatiques en milieu tropical ».