Psychologie des victimes (original) (raw)
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2016
Les victimes de violence politique revent de vengeance. Qui en douterait ? Que vouloir d’autre lorsqu’on a ete avili, terrifie, depossede de ce qu’on avait et de ce qu’on etait, qu’on a su que ses proches avaient ete tortures, assassines, et leurs corps « disparus », ou qu’on a soi-meme ete torture et degrade ? Et pourtant on serait bien en peine de dire si des actes de vengeance sont reellement commis par des victimes de violences politiques.
Regards sur les répercussions émotionnelles ressenties par les victimes de délits
Dans le cadre de l'enquête sur la sécurité, les personnes interrogées devaient indiquer si elles ont été victimes de délits (14 types de délits) lors des cinq dernières années et le cas échéant, signaler si le délit en question a eu sur eux des « répercussions émotionnelles plutôt fortes », des « répercussions émotionnelles plutôt légères » ou « aucune répercussion ». Les répercussions émotionnelles plutôt fortes ont le plus souvent été constatées chez les victimes d'actes de violence, et le moins souvent chez les victimes de demandes de pots-de-vin. Certes moins touchées par des délits que les plus jeunes, les personnes âgées affirment néanmoins plus souvent subir des répercussions émotionnelles plutôt fortes suite à ces délits. De même, les femmes sont un peu moins fréquemment victimes de délits mais, le cas échéant, font plus souvent état de répercussions émotionnelles plutôt fortes. Par ailleurs, les victimes d'actes criminels ayant abouti à des répercussions émotion...
Civilisations, 2013
Le rire des victimes Relations à plaisanterie au sein d'un univers de travail multiculturel Amélie DESCHENAUX et Fabrice CLÉMENT Résumé : Dans la vie quotidienne, on s'attend spontanément à une réaction offensée, ou même violente, lorsqu'une personne est apostrophée au moyen de termes à forte connotation raciste (« négro », « sale youyou », etc.). Toutefois, une observation participante au sein d'un milieu ouvrier fortement interculturel nous a permis d'identiier de nombreuses situations où l'utilisation publique de stéréotypes culturels, voire racistes, déclenchaient au contraire le rire, y compris de la part des personnes qui étaient les cibles de ces blagues a priori douteuses. C'est le rire de ces « victimes » qui constitue le coeur de cet article. Nous tentons d'y montrer en quoi le fait de se lancer des «vannes» racistes, et d'y répondre par des rires, pourrait constituer un moyen de créer et maintenir une forme de communauté en dépit d'une forte hétérogénéité culturelle, répondant ainsi à une nécessité de « faire groupe » générée par les contraintes contextuelles de la vie en usine. La manipulation et l'appropriation de stéréotypes racistes propres à certains contextes multiculturels semblent ainsi participer à la régulation des rapports entre le « nous » professionnel et le « nous » d'origine, notamment par l'établissement de normes exclusivement en vigueur à l'intérieur du groupe de travail.
Mentalisation efficiente du trauma
Cet article est la deuxième partie d’un travail en deux volets s’intéressant à la mentalisation chez les victimes de maltraitance durant l’enfance. Alors que le volet précédent s’intéressait spécifiquement aux échecs de mentalisation dans le discours, le présent article se concentre sur les indices suggérant une capacité de mentalisation préservée à l’égard des expériences traumatiques. Développer une capacité de réflexion complexe et efficiente à l’égard de ses propres expériences de maltraitance et des états mentaux associés est un défi de taille. Certains individus accomplissent ce fait d’arme développemental, ce qu’illustrent les exemples cliniques suivants. Il est essentiel pour les intervenants en maltraitance d’identifier ces indices positifs, et de favoriser leur essor, puisqu’une mentalisation efficiente est conceptuellement associée à la résilience suite au trauma et augmente les chances de bénéficier des interventions cliniques.
Swiss Journal of Educational Research
Cette étude vise à mieux comprendre l’implication dans des violences entre élèves en relation avec le rejet par les pairs, le soutien familial, le soutien de la part des enseignants, l’estime de soi, la dépression et la démotivation scolaire. Quatre cents élèves de l’enseignement secondaire belge ont complété un questionnaire portant sur ces variables. Des analyses en clusters font apparaître des dynamiques relationnelles et émotionnelles spécifiques aux victimes, aux agresseurs et aux agresseurs-victimes. Des analyses en pistes causales suggèrent que les violences entre élèves sont fonction d’un contexte relationnel qui dépasse les contacts entre pairs et qui a un effet sur l’adaptation émotionnelle et scolaire au-delà de l’effet de ces violences. Le soutien de la part des enseignants paraît particulièrement crucial pour prévenir l’agression envers les pairs et la démotivation scolaire.
L'aide psychologique L'accueil des victimes
Cet article est destiné aux intervenants, counsellors, assistants psychosociaux, éducateurs, etc., impliqués dans la prise en charge des personnes victimes de violence. Il est essentiel que les intervenants psychosociaux adoptent les comportements garantissant un accueil de qualité. L’intervenant psychosocial est fréquemment le premier maillon du dispositif d’aide ; dépend de lui la suite de la prise en charge.