Le récit de voyage (original) (raw)
Dans le récit de voyage, Dieu est le meilleur guide... Le récit de voyage est d'abord et avant toute une source de documentation écrite. Il est souvent recueilli comme un manuscrit original et les documentalistes l'archivent dans les rayons des bibliothèques de l'histoire. Il est par son apport une manne culturelle pour tous les désireux de lecture mais l'intérêt qu'il apporte au public est souvent limité à un lectorat plus spécialisé. Les historiens, les hagiographes, les linguistes et les géographes se servent sans réserve... Il devient par la force du temps, le témoignage des âges et des hommes d'antan. Le récit de voyage, à bien des égards, relate souvent le passage d'un séjour ou d'un périple gagné en compensation d'un effort douloureux et circonstancié. Il fait découvrir par son récit des régions moins connues, parfois hostiles ou féeriques mais en général il exhorte la curiosité humaine à les découvrir. Le récit de voyage est ce narrateur qui nous fait visiter toute une partie du monde connue ou inconnue. Que ce soit un voyage effectif ou fictif, il traduit au passage d'un confessionnal quelconque celui qui s'est réellement rendu ! Un certain émissaire du monde arabe (du temps des Abbassides) porta son message au Roi des Saqâlibas.Il laissa échapper dans ces écrits ces notes que voici : «. / Le périple à gagner était de visiter des contrées, de traverser des torrents tumultueux, les chemins étaient souvent truffés d'embûches par des bandits de longs parcours et parfois des épisodes restreints nous contraignaient à marquer une pause et nous embarquaient à jouer des rôles d'intermède entre les tribus en guerre et plaider à la cause de la réconciliation. La tâche était moins aisée et parfois plus rude que l'on croyait mais la récompense de nos négociations, notre satisfaction était de les voir enfin réunis et amis pour toujours. Ces ambassadeurs de l'itinérance exploraient des mondes inconnus et sont appelés à jouer parfois des rôles biens divers et insolites. Le coeur battant, les yeux toujours pointés à l'horizon. , Les explorateurs avaient des talons en poupe pour enjamber des chemins de traverses. Parfois toute une saga d'imprévus venait enrichir leur histoire si ce n'est qu'ils se retrouvaient eux mêmes mêlés autobiographiquement dans une destinée qui ne dit pas son nom. Durant la Première guerre mondiale le colonel Thomas Edward Lawrence connu sous le nom de Lawrence d'Arabie, se rend dans les contrées de la péninsule arabe. La sympathie qu'il avait avec les grands chefs arabes le conduisit à soutenir la révolte jordanienne et Mecquoise contre la domination ottomane. Il incita le prince Fayçal et le cheikh Auda à s'emparer du port d'Aqaba tenu par les Turcs. Soutenu par son ami le cheikh Ali, il poursuivit la guérilla aux côtés des bédouins Arabes. Il contribua à l'investiture d'un Conseil autochtone. Il est parfois difficile de nuancer les écrits du narrateur du déroulement de l'histoire comme il serait autant difficile d'oblitérer une figure emblématique d'un panthéon labellisé. Leurs notes, leurs écrits ne ressemblent en rien aux récits ostentatoires. Elles sont méticuleuses et précises. Les notes recueillies par leurs hôtes sont souvent au coeur d'une narration d'autobiographie. Ils adhèrent parfois dans les écrits d'un évènement et dont l'authenticité de leur récit n'appartient qu'à l'auteur de la narration de les corriger, convertir et ériger culturellement et historiquement. Parfois les écrits dépassent l'auteur et deviennent universels d'autres moins chanceux, considérés fauteurs de trouble se voient expédiés sur le chemin de l'exil et même de l'oubli. Lorsque le narrateur se voir éloigné de sa patrie d'origine il se lance alors dans un mémorandum inoubliable. Le récit de voyage n'est pas une codification quelconque d'un genre littéraire. Il peut prendre la forme du journal de bord, du carnet de route ou du récit rétrospectif. Il peut être le récit d'un voyage imaginaire dans une contrée fabuleuse, le compte rendu d'un périple exploratoire (comme le Journal d'Ibn Fadlan lors de son voyage chez les Bulgares de la Volga en l'an 921. Le journal d'Ahmed Ibn Fadlan, nous a laissé un texte des plus curieux de la littérature de voyage. Il y a eu des récits de voyage à toutes les époques et dans toutes les civilisations. Tous ont été en leur temps le reflet de l'état de la connaissance du monde, le récit de la découverte du globe. La découverte achevée, les confins du monde enfin atteints, les récits de voyage n'en ont pas moins continué de se multiplier. Les premières conquêtes de l'Islam récitent des périples et décrivent des contrées les plus lointaines (Asie, Europe et l'Afrique), des populations inconnues jusqu'alors enrichissaient les chroniques de l'historiographie médiévale. Les récits réunissaient aussi bien les contes et les légendes populaires que les