Saint-Honorat de Lérins, un monastère insulaire : du stéréotype architectural aux spécificités monumentales », dans L’art roman et la mer, Les cahiers de Saint-Michel de Cuxa, t. XLVIII, 2017, p. 225-238. (original) (raw)
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« Saint-Honorat de Lérins : études des galeries du cloître », Archéam, n° 15, 2008, p. 118-132
Au XIII e s., l'essentiel de la topographie monumentale du coeur de l'abbaye est fixé durablement et ne connaîtra plus de bouleversement majeur avant le XIX e s. L'ensemble monastique était composé de deux lieux de culte étroitement liés ( ) : l'église majeure, dédiée à Honorat, se trouvait au centre, tandis que, vers le nord, s'élevait l'église Sainte-Marie. Elle était reliée à Saint-Honorat par une longue salle, ou « galerie », qui était le lieu de réunion du chapitre et assumait des fonctions funéraires.
D e par son caractère insulaire (ill. III), le monastère Saint-Honorat de Lérins était très exposé aux raids sarrasins et cette situation particulière est plutôt bien documentée. On dispose de plusieurs textes hagiographiques et diplomatiques. Le massacre en ces lieux de l'abbé Porcaire et de ses moines est ainsi devenu un épisode célèbre dans l'historiographie de la première expansion des Sarrasins en Europe. Le dossier hagiographique le concernant est couramment cité, avec une certaine prudence néanmoins, car les textes qui le constituent sont difficiles à dater, et comme nous allons le voir, ils n'ont cessé d'être remaniés à l'époque médiévale. Les moines ont eu soin de garder mémoire de leurs martyrs. Dans le même temps, de façon très concrète, ils se fortifièrent pour faire face au danger sarrasin, qui ne faiblit pas aux XI e et XII e siècles.
Le cuLte de saint Honorat en Provence et Les Pratiques dÉvotionneLLes sur L'« ÎLe sacrÉe » de LÉrins (xiii e -dÉbut xvi e siècLe 1 ) Germain Butaud [cePaM, uMr 6130, université de nice-sophia antipolis/cnrs] L a fin du Moyen Âge est souvent appréhendée comme une période de crise pour le monachisme bénédictin. de nombreux monastères isolés dans les campagnes eurent à subir les passages des hommes d'armes tandis que, structurellement, les ordres mendiants concurrençaient les anciennes maisons religieuses auprès des fidèles. Pour la région d'avignon, une étude systématique des testaments a permis de prendre la mesure de cette désaffection et, plus largement, de définir les grandes caractéristiques de la « religion flamboyante 2 ». ce modèle peut être conforté par quelques études qui concernent la région provençale proprement dite 3 .