F. Kirbihler, "Éphèse", M. Sartre, A. Sartre et P. Brun (éd.), Dictionnaire du Monde grec antique, Paris, 2009, p. 205-207 (long version not printed) (original) (raw)
Related papers
De l'activité poétique multiple de Pline le Jeune n' ont survécu que trois épigrammes, dont deux sont conservées dans sa correspondance. On doit ajouter à ces témoignages une épigramme de Sentius Augurinus dédiée de façon spécifique aux vers légers de Pline et citée par Pline lui-même. 2] Gaius Caecilius Secundus est né à Côme en 61 ou 62 apr. J.-C. dans une famille aisée et très connue dans la région ; à la mort de son père, il fut adopté par Pline l' Ancien, frère de sa mère dont il prit le nom. Il fit ses études à Rome, où il eut comme maîtres de rhétorique Quintilien et le grec Nicetes Sacerdos. Il commença très jeune son activité d'avocat, qui lui valut des succès remarquables,
Chez Dion de Pruse, les questions d'ordre littéraire sont rarement abordées pour elles-mêmes : qu'il s'intéresse à un auteur (Homère, Euripide), à un personnage (Agamemnon) ou à un genre (la comédie), son approche est la plupart du temps morale, les textes servant de point de départ ou d'illustration à une réflexion éthique ou politique. Si Dion est assez disert sur la poésie -davantage pour son contenu que d'un point de vue formel -, il ne parle guère de la prose, et s'il évoque le style des sophistes en général ou de telle figure en particulier (Socrate, Diogène, Platon), la question de la prose est alors secondaire. Ainsi, dans le dialogue Sur Homère et Socrate, il constate que les deux personnages éponymes parlent des mêmes choses, l'un sous forme poétique (διὰ τῆς ποιήσεως), l'autre en prose (καταλογάδην) ; mais cette différence formelle n'a aucune importance, d'autant plus qu'il s'agit de montrer que Socrate est un disciple d'Homère et donc de gommer les différences entre eux (LV, 9). La prose est ainsi une donnée contingente, ce pourquoi, la plupart du temps, Dion ne parle guère des prosateurs en tant que prosateurs. À plusieurs reprises, quoique sans entrer dans des détails techniques, Dion évoque sa propre manière de discourir, et dans un cas, il présente son style comme relevant de la prose, πέζος (XXXII, 39). Or, il va sans dire que Dion écrit de la prose : nous voudrions donc préciser ce qu'il désigne par ce qualificatif en apparence évident et la façon dont il définit sa prose au sein de la Prose. Dion affirme son rejet d'un langage élaboré ou bien son incapacité à discourir, qu'accompagne la promotion d'un langage dépourvu de finalité esthétique et placé ainsi hors du champ poétique et rhétorique, prenant ainsi (théoriquement) le contrepied de ceux qui donnent sa dignité à la prose en la confrontant à la poésie.
L’article étudie l’influence de réflexions narratologiques des commentaires anciens d’Homère sur la retractatio des épisodes de Circé et de la Cyclopie dans l’Enéide et les Métamorphoses. Les personnages homériques créés par Virgile et Ovide, Achéménide et Macarée, occupent entre autres une fonction qui est originairement celle d’Euryloque dans le chant 10 de l’Odyssée. Leur intervention dans le récit revêt essentiellement deux aspects : d’une part introduire des spectatores in fabula dont le récit autoptique rentre en conflit avec les récits odysséens d’Ulysse, notamment sur le comportement de Circé, tout en posant implicitement la question de l’origine du savoir des personnages dans la fiction ; d’autre part, préserver les héros de dangers qui compromettraient la suite de l’histoire (Circé, Polyphème). Cette invention de personnages aux fonctions narratives aussi nettement définies permet de souligner la familiarité des poètes augustéens avec la réflexion hellénistique sur le déroulement normal d’une scène épique d’hospitalité, les schémas homériques du type « ‘if not’-situation », le deus ex machina, la mise en danger de l’histoire, la résolution d’un nœud de l’action d’après l’histoire elle-même, etc., questions pour lesquelles ils ont certainement puisé une partie de leur documentation dans les commentaires alexandrins à Homère, comme la comparaison des textes latins avec notre corpus de scholies permet de le supposer.
323 Le Portrait d'Ugolino Martelli par Bronzino : un Homère florentin ? Anne-Marie LECOQ 345 Vasari et le bouclier d'Achille Estelle LEUTRAT 361 Honneur aux vaincus : autour des Troyennes et de Polyxène sacrifiée, en France dans la seconde moitié du XVI e siècle Christiane DELOINCE-LOUETTE 383 Les « lieux homériques » de Jean de Sponde : une lecture éthique de l'Iliade à l'usage du prince Colette NATIVEL 399 Peter Paul Rubens, « l'Homère de la peinture » ?