"Derain et « l’art primitif » ", trans. Jean-François Cornu. in André Derain, 1904-1914. La décennie radicale, ed. Cécile Debray, 129-33. Paris: Éditions du Centre Pompidou, 2017. (original) (raw)

Marc Décimo, Des fous et des hommes : avant l'art brut, suivi de Marcel Réja, L'Art chez les fous : le dessin, la prose, la poésie (1907), édition critique et augmentée Dijon, Les presses du réel, coll. « Les hétéroclites », 2017

Gradhiva, 27, 2018

Compte-rendu

Les avant-gardes artistiques (1918-1945) ; une histoire transnationale (Paris: Gallimard - Folio Histoire - N° 263), 2017. Pocket book. 1200 pages.

2017

Pour qui entreprend une histoire transnationale des avant-gardes picturales au XXe siècle, la période que couvre ce deuxième tome, de 1918 à 1945, est la plus périlleuse. Car l'auteur doit se colleter avec le grand récit dicté par les avant-gardes elles-mêmes. Tout commence-t-il avec Dada? Dès 1910 s'observait la remise en cause symbolique de Paris par les nouvelles générations dans de nouveaux centres : Berlin, Munich, Londres, Bruxelles, Cologne, Moscou, New York. Dada, certes né dans les charniers de la guerre, fut plus encore issu de l'histoire de la modernité artistique et littéraire depuis les années 1850. Les avant-gardes furent-elles idéologiquement progressistes? Les acteurs ne cessèrent de négocier entre les logiques révolutionnaires, leurs ambitions nationales et celle de continuer tant bien que mal à se faire connaître sur la scène internationale. Loin que Paris fût la capitale unique, d'une ville à l'autre, et en particulier à Berlin, Prague, Budapest, Vienne, Moscou, mais aussi à Amsterdam, Bucarest, Zagreb, Barcelone et jusqu'à São Paulo, Mexico et au Japon, apparurent régulièrement de nouveaux groupes décidés à se faire une place dans le courant du modernisme. En revanche, l'entre-deux-guerres fut une période de marchandisation aboutie de l'innovation artistique. Dans les pratiques et les débats des avant-gardes, une problématique était récurrente : quelle place faire au marché, surtout en cas de succès?

Marie Gispert, « Sandra Duhem, Deutscher Expressionismus in Frankreich. Späte Anerkennung im Pariser Musée national d’art moderne 1960-1978 », Regards croisés, n° 13, 2023, p. 145-148.

Abtrünnige Objekte und magnetische Signale. Caillois' Wege zum diagonalen Wissen Objets transfuges et signaux magnétiques. Les voies de Caillois vers une connaissance diagonale Markus Schroer Ruinen, Steine, die Schrift und der Mensch. Roger Caillois' Suche nach Dauerhaftigkeit Ruines, pierres, l'écriture et l'homme. Roger Caillois en quête de durabilité Thomas Schmuck Die Grenzen der Zeit : Caillois und die Steine Les frontières du temps : Caillois et les pierres Annick Louis Le genre fantastique selon Caillois Das Genre der Phantastik bei Caillois Guillaume Bridet Roger Caillois lecteur de Miguel Ángel Asturias : l'écrivain, la nature et la mondialisation Roger Caillois als Leser von Miguel Ángel Asturias : der Schriftsteller, die Natur und die Globalisierung III. Lectures croisées de l'actualité (recensions françaises et allemandes) / Aktuelle deutsch-französische Lektüre und Rezensionen

« La critique d’art », in Philippe Poirrier, Bertrand Tillier (dir.), Aux confins des arts et de la culture. Approches thématiques et transversales XVIe-XXIe siècles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016, p. 127-138.

Pendant longtemps, les arts ont été le privilège des cours et des commanditaires privés tandis que le peuple a surtout contemplé les oeuvres dans le huis clos des églises et de la foi. À partir du xviii e siècle, le rapport à l'art change de nature : l'organisation d'expositions régulières engendre un nouveau face-à-face, entre des artistes et un public qui entend donner son opinion sur les oeuvres. La critique d'art est née de ce face-à-face, soumettant les créateurs au jugement de médiateurs qui érigent progressivement leurs propres règles. Du xviii e siècle à la période contemporaine, les débats ont été denses et riches, évoluant avec la montée en puissance de la presse, le rapport à la modernité ou les différentes idéologies qui ont lié la politique à la culture. Que leur approche soit formaliste ou sociale, qu'elle privilégie les anciens ou les modernes, les codes sociétaux ou l'idiosyncrasie d'un artiste, les critiques ont façonné notre perception de l'art et de son histoire, tout en s'imposant comme des acteurs incontournables de la vie artistique. Dans tous les pays, leurs discours ont accompagné le développement de l'art à la période contemporaine, à défaut de pouvoir en évoquer les principaux auteurs, cette synthèse est centrée sur la configuration française, plus particulièrement au xix e siècle.

« L’art utile au temps du Front populaire » in P. Poirrier, B. Tillier, Aux confins des arts et de la culture, Rennes, PUR, 2016, p. 283-292.

Aux confins des arts et de la culture, 2016

L’action culturelle de l’Etat pendant le Front populaire (avril 1936-avril 1938) a été brève mais extrêmement percutante. Développement des musées, extension de l’enseignement artistique, création des Maisons de la culture, décoration des lieux publiques, soutien aux Manufactures nationales (Sèvres, les Gobelins, Beauvais) ou privées (Aubusson), achats d’œuvres d’art moderne : ce programme, que le Front populaire n’aura pas le temps de réaliser dans toute son étendue, est l’application concrète de la réflexion sur l’utilité sociale de l’art. La création artistique est alors pensée non pas en termes d’opposition à la modernité, mais comme le lieu privilégié de la réconciliation de l’individu et de la communauté, de l’imagination et de la technique.

Recension : Philippe Poirrier, Bertrand Tillier (dir.), Aux confins des arts et de la culture. Approches thématiques et transversales XVIe-XXIe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Art & Société », 2016, 331 p. (Clarisse Evrard, Lectures, décembre 2016)

Philippe Poirrier, Bertrand Tillier (dir.), Aux confins des arts et de la culture. Approches thématiques et transversales XVIe-XXIe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Art & Société », 2016, 331 p. (Clarisse Evrard, Lectures, décembre 2016)