A Glimpse of Hope at the End of the Dystopian Century: The Utopian Dimension of Critical Dystopias Une lueur d'espoir à la fin du siècle dystopique : la dimension utopique des dystopies critiques (original) (raw)

The 20th century demonstrated that the realization of utopian plans often fosters totalitarianism. Fantastic, speculative literature mirrored this by turning from utopia to dystopia. In the hopeful 1970s, critical utopian texts revived the hope for a better world in a more complex fashion that replaced perfectionism with ambiguity and self-reflection. But neo- liberalism prevailed and other utopian hopes declined again. But a new kind of utopian text emerged in the 1980s and 1990s: the critical dystopia. Novels like Kim Stanley Robinson’s The Gold Coast (1988), Marge Piercy’s He, She and It (1991), and Octavia E. Butler’s Parable of the Sower (1993) depict horrible capitalist dystopian societies that almost crush the emancipatory hopes of resistance groups. But their utopian desire is not completely futile. This glimpse of hope also characterizes ambiguously utopian science fiction texts of the new millennium, e.g. Chris Carlsson’s After the Deluge(2004), Neal Stephenson’s Anathem(2008), and Margaret Killjoy’s A Country of Ghosts (2014). Le XXe siècle a montré que la réalisation des programmes utopiques nourrit fréquemment le totalitarisme. La littérature fantastique et spéculative a reflété cette tendance en passant de l’utopie à la dystopie. Dans l’enthousiasme caractéristique des années 1970, des textes utopiques critiques ranimèrent l’espoir d’un monde meilleur dans le cadre d’une approche plus complexe qui substituait l’ambiguïté et l’introspection au perfectionnisme utopique. Mais la domination du néo-libéralisme a emporté les espoirs renouvelés de l’utopie. Cependant, une nouvelle variété utopique vit le jour dans les années 1980 et 1990 : la dystopie critique. Des romans comme The Gold Coast (1988) de Kim Stanley Robinson, He, She and It de Marge Piercy (1991) ou encore The Parable of the Sower d’Octavia E. Butler décrivent d’horribles sociétés capitalistes dystopiques qui anéantissent presque les espoirs d’émancipation des groupes de résistants. Mais leur désir d’utopie n’est pas réduit à la futilité. C’est cette lueur d’espoir qui caractérise aussi de façon ambiguë des textes de science fiction utopique du nouveau millénaire comme After the Deluge de Chris Carlsson (2004), Anathem de Neal Stevenson (2008) et A Country of Ghosts de Margaret Killjoy (2014).