"A chacun son réel" ? (original) (raw)

« à Chacun Son Paradoxe »

Revue Française de Gestion, 2018

Que devient un paradoxe organisationnel quand il est délégué aux individus ? Cette question, cruciale dans un contexte où les individus héritent de plus en plus d’un travail de gestion des paradoxes autrefois assuré au niveau organisationnel, n’a pas de réponse unique. L’étude conclut en effet « contre un déterminisme des paradoxes » puisque le type de paradoxe ne semble ni déterminer la manière dont il est reçu par les individus – nous parlons ici de diffraction du paradoxe –, ni la manière dont ils y font face – avec des différences inter et intra-individuelles. Proposant de comprendre cette variabilité comme le résultat d’une combinaison d’effets de dispositions (poids des caractéristiques individuelles) et d’effets de positions (rôle des situations), les auteurs suggèrent des leviers d’action pour favoriser leur contrôle.

« à Chacun Son Tour De Service »

Recherches amérindiennes au Québec, 2015

Cet article présente une analyse quantitative et qualitative de la vie municipale au Nunavik au cours de la période 1979-2014. La collecte des noms des élus municipaux des trente-cinq dernières années dans les quatorze villages du Nunavik a permis de dresser leur profil statistique. Quatre principaux éléments sont analysés : la représentation féminine, la longueur des mandats, le poids des groupes familiaux et l’âge des élus. Il en ressort que l’investissement dans la vie municipale constitue plutôt une responsabilité collective qu’individuelle. Les principales familles étendues des villages assurent une présence continue de leur groupe au sein du conseil municipal en élisant à tour de rôle ceux de leurs membres qui détiennent les savoirs nécessaires à la gouverne municipale. L’investissement dans la vie municipale constitue ainsi un don, de la part de certains individus expérimentés, au groupe auquel ils appartiennent. La constante pression qu’exerce la communauté sur les élus muni...

« Chacun en son exil »

Voix et Images, 2010

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« La morsure du réel ou l’individualité comme commencement de l’être»

By conceiving the notion of individuality as an autoreflexive social fact, as a being that becomes and understands itself through self‑awareness, the Western thought would have evacuated the fundamental ontological dimension of the being individual. From a reading of its appearance and of the shape of its commitment, can we locate and describe the ontological signature of individuality? This text argues that the primacy of self‑awareness has to leave place to a pre‑reflexive thought of the beginning which shifts its focus from self‑awareness to life, considering its intimate relationship with individuality.

"Réel et réalité chez Platon"

Participation au colloque "Le Réel", organisé par Zetesis, les 22 et 23 juin 2012, Universités Paris X-Nanterre et Paris I-Sorbonne.

Choses en soi. Métaphysique du réalisme

Paris, PUF, coll. "MétaphysiqueS", 2018

La scène philosophique connaît depuis quelques années une ruée vers le réel, dont témoigne un retour massif à certaines positions de type réaliste. Les formes de ce réalisme sont diverses : épistémologique, moral, spéculatif… Mais qui sont les vrais réalistes ? De quelle idée du réel se réclament-ils ? Et que reste-t-il de l'idéalisme sous la profusion des vocables (constructivisme, perspectivisme, relativisme…) ? Une quarantaine de philosophes livrent ici leur diagnostic, sous la forme d'un vaste état des lieux de la métaphysique contemporaine. La discussion tourne pour partie autour d'une notion maudite, associée à Kant : la « chose en soi », dont le spectre continue de hanter la philosophie. Comment parler des choses elles-mêmes, indépendamment de ce qu'elles sont pour nous ? Comment aborder la réalité dans ce qu'elle a d'irréductible, sinon d'absolu ? Tout existe-t-il au même titre, comme le proclament les nouvelles ontologies « plates » ? Outre quelques drôles de pensées, on croisera au fil de ces questions une multitude d'objets, grands ou petits : la Vérité, le Monde et Dieu, mais aussi la Terre, le jaguar, et même la « table en soi ».

« Le réel à l’état passé »

Protée, 2007

Notre passion pour l’archive se nourrit d'un certain renoncement à l'emportement romanesque : le rapport d'attestation, de conservation, voire de sidération que l’écriture de l’archive nous invite à entretenir avec notre passé n’est pas sans lien avec ce que Ricoeur appelait la « nuit de l'entendement narratif ». La documentation collectée par Roquentin dans La Nausée, le rassemblement d’un répertoire photographique du monde proustien par Roland Barthes, le goût actuel des récits de filiation sont autant d’exemples permettant d’observer le triomphe durable du thème mémoriel et sa force émotionnelle, mais aussi de l’associer à une crise déjà ancienne du récit prospectif dont cet article souhaite exposer les enjeux.