Appel/CFP : La photographie, avec ou sans le capitalisme/Photography, with or without capitalism (original) (raw)
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Photographica, 2022
(English version p. 8) En invitant à se placer derrière l’image, et non plus devant elle, cet appel vise à rassembler des textes consacrés aux trajectoires et aux collaborations des multiples acteurs qui participent à la production des photographies, et contribuent dans le même temps à façonner leurs modalités d’existence dans l’espace social. Il ambitionne ainsi d'éclairer le rôle joué dans la fabrication des cultures visuelles par des intervenant.e.s demeuré.e.s obscur.e.s aujourd’hui, pour des raisons que les contributions auront à cœur de questionner. / By inviting contributors to position themselves behind the image and no longer in front of it, this call invites surveys on players whose role in the making of visual cultures has remained obscure, for reasons that the contributions will seek to tackle. Axes de recherche / Fields of Inquiry 1. Les métiers de l’industrie photographique : identités, genres, rapports de domination / The professions of the photographic industry: identities, genres, relations of domination ; 2. Représentations, invisibilisations et (non-)imaginaires sociaux de la production de photographies / Representations, invisibilizations, and social imaginaries of photographic production ; 3. La mise en place et l’évolution des réseaux de coopération : quelles échelles spatiales et temporelles ? / The establishment and development of cooperation networks: which spatial and temporal scales? Calendrier : Date limite envoi des articles : 30 avril 2021 ; Date réponse du comité : mi-mai 2021 ; Présentation et échanges autour des textes des contribut.eur.rice.s lors d’une journée d’étude à l’INHA : 25 juin 2021 ; Parution dans la revue Photographica (n° 4) : printemps 2022
2021
Date limite des propositions : 30 avril 2021 / Submission deadline: April 30, 2021 : En prenant les images comme point d’articulation, cette journée d'étude vise à déterminer quels sont les effets de leurs facteurs économiques sur la production et la circulation des savoirs scientifiques et, plus largement, comment les intérêts économiques convergent ou s’opposent aux intérêts scientifiques, du XVIIIe siècle à nos jours. Une attention particulière sera portée aux collaborations que tissent, par les images, les différent∙e∙s actrices et acteurs des sciences, comme aux rapports de force qu’elles et ils peuvent entretenir à travers elles. On cherchera également à déterminer si la question économique des images se pose de façon distincte selon les champs disciplinaires et les branches du savoir auxquels la journée s’attache dans leur ensemble ou, inversement, si l’approche transdisciplinaire permet d’identifier l’essor d’un marché global des images en sciences. / This workshop proposes to adopt a materialist perspective to think about the visual dimensions of science, focusing on the economic factors involved in the production and circulation of images in science-related contexts, from the 18th to the 21st century. Particular attention will be paid to the collaborations that scientific actors develop through images, as well as to the power relations that are maintained through these. We also seek to determine whether visual history's economic dimension has to be considered differently depending on the different fields of scientific investigation or, conversely, whether a transdisciplinary approach can help identify the development of a global market for images in the sciences.
Photographica, 2020
Appel à contributions / call for papers Photographica 2020, n° 2 : Hors les murs. Photographes et studios mobiles / Out of the studio. Photographers and mobile studios. Photographica est une revue semestrielle de la Société française de photographie, réalisée avec le soutien du ministère de la Culture, éditée et distribuée sous format papier par les Éditions de la Sorbonne et sous format numérique par la pépinière de revues du laboratoire InVisu (CNRS/Inha). / Photographica is a half-yearly journal of the Société française de photographie, produced with the support of the ministère de la Culture, published and distributed in paper form by Editions de la Sorbonne and in digital form by the journal incubator of the laboratory InVisu (CNRS/Inha). Date limite de proposition : 15 février 2020 / Deadline to submit article proposals: 15th of February 2020
Photographica, 2023
Pour son dossier thématique, le sixième numéro de la revue Photographica souhaite explorer la question du modèle nu en photographie. Dans une perspective à la fois déconstructiviste et analytique des usages de la photographie et dans l’extension d’une réflexion sur le genre même de la photographie de nu – féminin comme masculin –, ce nouveau numéro de Photographica (avril 2023) veut interroger l’actualité de la question du modèle dans l’histoire de la photographie : comment considérer et regarder aujourd’hui cette part historiquement massive de la production photographique et à quelle condition peut-elle être un sujet d’étude ? Que révèle l’objet « photographie de nu » dans l’histoire de la photographie en termes de normalisation, de domination et de production ? Comment cette forme photographique conditionne-t-elle sa diffusion et invente-t-elle de nouveaux modèles de distribution ? Qu’est-ce qu’un modèle en photographie et comment l’histoire de la photographie peut-elle être à même de traiter cet objet ? / The sixth issue of the journal Photographica aims to explore the question of the nude model in photography. Following Wendy Grossman’s study of the model Adrienne Fidelin (published in Photographica no. 2 (April 2021) in a study that is both deconstructivist and analytical of the uses of the medium) and building on a reflection on the very genre of nude photography – both female and male – this new issue of Photographica (April 2023) seeks to question the role of the model in the history of photography: how can we consider and look at this historically massive part of photographic production today, and to what extent can it represent a subject of study? What does the object “nude photography” reveal with regard to processes of normalization, domination, and production in the history of photography? How does this photographic form influence its circulation and lead to new modes of distribution? What is a model in photography and how can the history of photography deal with this subject?
Avec ou sans le capitalisme : anciennes et nouvelles valeurs d’un art engagé dans la société
Additional document, n° 2, 2014
En 2004, l'exposition « The Interventionists: Art in the Social Sphere » organisée par Nato Thompson au MASS MoCA, montrait la persistance d'un art engagé au-delà de la décennie 1980. Restées plutôt discrètes dans le monde de l'art puisque visant plutôt une efficience dans la sphère sociale quotidienne, les formes présentées étaient classées selon leurs stratégies d'intervention : le nomadisme, l'action dans l'espace public, l'annexion des discours intellectuels et de la pédagogie, la création de vêtements et d'accessoires améliorant l'autonomie des individus et l'action politique. Le catalogue de l'exposition, réalisé avec Gregory Sholette 1 , reprenait cette structure et se voulait un « mode d'emploi pour une perturbation créative de la vie quotidienne » 2 . Bien que Nato Thompson y notait à quel point les contextes culturel et politique ont changé depuis les années 1960, on pouvait constater à sa suite -mais avec étonnement -la prégnance de certains modes d'action directement hérités de cette période dans les oeuvres choisies 3 . Il pointait deux « tactiques » développées par l'Internationale Situationniste et toujours très présentes dans les oeuvres exposées : le détournement et la dérive 4 . Mais on pouvait faire ce constat pour l'ensemble du projet curatorial -du choix des artistes à la forme du catalogue -qui semblait gagné par la nostalgie des mouvements d'avant-garde politico-artistiques actifs au cours des années 1960-70 en France et aux Etats-Unis. Hormis les situationnistes, le gonflable de Michael Rakowitz, les structures mobiles de Lucy Orta, Dré Wapenaar et N55 pouvaient rappeler les recherches du groupe Utopie 5 , quand le circuit en bus imaginé par e-Xplo et les prêches contre la société de consommation de Reverend Billy s'inscrivaient dans la droite ligne des expériences menées par les pionniers du happening 6 . Pour reprendre les termes de Jean-Louis Violeau, c'est donc cette « nébuleuse où se coagulent la tradition de l'ultra-gauche, la pensée situationniste, l'empreinte d'H.
Revue Enjeux de l'univers social, 2020
La culture numérique semble avoir profondément bouleversé notre rapport au monde par le bombardement incessant d’images qu’elle suscite et par l’accès direct à une foule de réalités. Les impératifs de la vitesse et de l’accélération qui l’accompagnent nous amènent à devoir rapidement filtrer et juger les images qui nous envahissent quotidiennement. Le temps et l’énergie consacrés à ces opérations sont aujourd’hui tels que nous pouvons nous demander si nous avons encore le temps de réellement saisir les multiples réalités de notre monde (Rosa, H., 2010). Nous présentons dans cet article une démarche d’enseignement qui intègre la photographie sociale dans le cadre du cours de géopolitique des classes de 5e secondaire dans une école québécoise. Réalisée en collaboration avec le photographe François Léger-Savard, cette démarche a permis aux élèves de faire de la photographie pour prendre le temps de développer un regard personnel sur des enjeux liés à la question du pouvoir. Nous présenterons en premier lieu les grandes lignes de l’approche ; suivra la façon dont elle a été mise en oeuvre dans le cours Monde contemporain.
L'essor du numérique est à l'origine de grandes mutations des pratiques artistiques incluant, entre autres, la photographie. Après une première ère sous le sceau de l'hybridation, aurions-nous atteint, aujourd'hui, un second stade de développement, placé sous le signe de « l'appropriation version 2.0 », issu de la densification du partage d'images sur les réseaux de communication ? Internet serait-il devenu une « nouvelle source de langage vernaculaire », comme l'affirme Clément Chéroux, l'un des cinq rédacteurs du manifeste qui accompagne l'exposition « From Here On », qui a été présentée pour la première fois, durant les Rencontres Internationales de la Photographie d'Arles de 2011. Le dénominateur commun des photographes exposés est de créer à partir d'une matière première puisée sur la toile. Ces pratiques de recyclage numérique imposent, de fait, la mise en place d'un protocole de recherche et de classement des images collectées qui seront ensuite réinvesties, avec ou sans modification. Ces oeuvres numériques se donnent à voir, avant tout, comme les résultats de protocoles. Elles se définissent comme « pratiques artistiques issues de la révolution numérique », leur particularité étant de cristalliser dans leurs formes les traces des protocoles de création spécifiques au numérique dont elles sont issues. Par exemple, la série photographique de Corinne Vionnet, Photo Opportunities, présentée dans le cadre de « From Here On », se compose de quarante-deux « images-tableaux », dont la structure laisse voir que chaque image est le fruit d'un assemblage en surimpression. Ces compositions, représentant chacune un monument touristique très connu comme le Colisée, la Mosquée bleue, ou encore la Cathédrale Saint-Basile, sont, en effet, obtenues à partir d'une surimpression, opérée numériquement, de plus d'une centaine d'images photographiques copiées sur la toile, parmi des galeries personnelles de photographes amateurs. Le protocole est lisible dans l'oeuvre de Corinne Vionnet, cependant il ne semblerait pas qu'il prenne le pas sur la forme, même si la tendance actuelle à la célébration du choix de l'artiste nous encouragerait à suivre cette voie.