« Le chevet de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans au XIe siècle » (original) (raw)
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MARTIN (P.) (coord.), Centre-Val de Loire – Loiret – La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, site 45 234 025 AH, OA : 0612082, Projet Collectif de Recherche, Rapport 2020, 2 vol., UGA / DRAC CVdL, Grenoble, février 2020 (vol. 1 : Textes et figures, 146 p. ; vol. 2 : Planches et annexes, 285 p.), 2021
Auteur : Pierre MARTIN (UNI) N° site : 45 234 025 AH N° d’OA : 0612082 Responsable de l’opération : Pierre MARTIN (UNI) Nature de l’opération : Projet collectif de recherche pluriannuel (PCRP), janvier à décembre 2020 Couverture géographique : Centre-Val de Loire > Loiret > Orléans > Cathédrale Sainte-Croix Code INSEE de la commune : 45 234 Mots-clefs du thésaurus : Cathédrale, groupe épiscopal, architecture romane, architecture gothique, sous-sol archéologique, historiographie Chronologie : Antiquité tardive, haut Moyen Âge, XIe siècle, XIIe siècle, XIIIe siècle, bas Moyen Âge, époque moderne, époque contemporaine Peuples et cités : Orléans, Aurelianum Keywords : Cathedral, episcopal quarter, romanesque architecture, gothic architecture, archaeological basement, historiography, Late Antiquity, Early Middle Ages, 11th century, 12th century, 13th century, Late Middle Ages, Early modern period, Late modern period Titre : Orléans Sous-titre : Cathédrale Sainte-Croix Lancé tout d’abord durant l’année 2017, le Projet collectif de recherche sur la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans est passé en programmation pluriannuelle pour la triennale 2018-2020. Comme on pouvait s’y attendre, la densité de ce dossier tentaculaire ne permet pas aujourd’hui de clore les études ou d’en présenter une première synthèse : d’une part, de nombreux points demeurent en souffrance et, d’autre part, l’équipe qui s’est constituée ne dispose pas encore du recul nécessaire pour livrer une vision condensée du sujet. Il a été convenu avec le SRA Centre-Val de Loire de reconduire le PCR pour l’année 2021. Pour rappel, le rapport de l’année 2018 (année 1 de la triennale) avait permis de commencer à revenir sur les sources du haut Moyen Âge, de considérer d’un point de vue historiographique l’œuvre de Chenesseau, de faire un premier bilan des relevés par scanner 3D des espaces souterrains de la cathédrale, de reprendre les donner stratigraphiques des fouilles anciennes, de pré-inventorier le mobilier déposé dans le sous-sol archéologique et de s’appesantir sur quelques éléments lapidaires s’y trouvant. Quant au rapport de l’année 2019 (année 2), les avancées ont concerné une nouvelle source iconographique probable, les diapositifs sur verre du fonds du chanoine Chenesseau, un second bilan des relevés de la cathédrale et une étude du mobilier issu des fouilles anciennes (1937 et 1986-1987) : céramique, matériaux de construction en terre cuite et sols construits. La conclusion du rapport 2019 aboutissait ainsi à préciser la poursuite de la stratégie pour 2020 : analyse des sources écrites (hagiographie alto médiévale, chantiers supposé des environs de l’an mil et de la fin du XIIIe siècle, prosopographie des évêques d’Orléans) et approche historiographique des fouilles anciennes, topographie du monument et études de mobilier, un accent étant mis, pour ce dernier aspect, sur les mosaïques et sur les prélèvements de briques du mur transversal (M7) structurant pour une large part le sous-sol archéologique de la cathédrale. Bien que quelque peu bouleversées, les thématiques déjà abordées les années précédentes demeurent présentes dans le rapport 2020 dans une dynamique renouvelée. Quatre contributions apportent ainsi de nouveaux éclairages et consolident une nouvelle fois les efforts menés pour une révision des données documentaires sur la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans. En premier lieu, la transcription du fonds Louis Jarry (AD45 – 2J 2496) complète celles déjà effectuées précédemment depuis une bonne vingtaine d’années : les journaux des fouilles de Jean Le Maire et du chanoine Chenesseau ainsi que le manuscrit posthume que ce dernier a laissé. Tous ces documents, désormais sous forme numérique, permettent ainsi une consultation aisée à distance et le recours à des outils de recherche facilités. Toutefois, ce travail ne prendra toute sa dimension scientifique que par son exploitation, longue et fastidieuse, pour une réécriture serrée des différentes opérations de fouille sur la période 1889-1942. En second lieu, l’établissement d’un nouveau plan des fouilles réalisées à l’intérieur de la cathédrale entre 1889 et 1987 permet désormais de fixer un certain nombre d’éléments qui, jusqu’alors, s’avéraient difficiles à recouper. Le recalage de la documentation graphique existante montre bien évidemment ses limites : imprécisions liées au modes de relevés et aux échelles, voire tout simplement l’objet de leur réalisation. Associée à deux coupes longitudinales du site, la projection générale des données offre toutefois une vision d’ensemble dont l’interprétation reste largement à affiner. En dernier lieu, les études du mobilier déposé dans le sous-sol archéologique de la cathédrale démontrent tout le potentiel scientifique de la démarche. Concernant les terres cuites architecturales (TCA), l’analyse systématique des éléments permet d’obtenir une vision plus synthétique du site. Elle recoupe d’ailleurs la reprise des données stratigraphiques dans CADoc et celle de l’étude de la céramique et des sols construits, lancées respectivement en 2018 et 2019. Au-delà des résultats bruts obtenus sur les matériaux, c’est le contexte du site qui est éclairé : la confirmation d’un riche quartier du Haut-Empire – très probablement doté de balnéaire – restructuré et changeant de fonction, semble-t-il, au moment de la construction de l’enceinte du Bas-Empire, par l’édification d’un mur transversal à arases de briques (M7). Faut-il associer ces transformations à l’installation du christianisme à Orléans ? si le haut Moyen Âge est mieux représenté par les matériaux de construction que par le mobilier céramique, force est de constater qu’aucun argument ne paraît être en mesure de confirmer une telle hypothèse. On insistera enfin sur l’identification de plusieurs éléments de sol pour une longue période médiévale (XIe-XIVe siècles) et de quelques-uns de couverture. Concernant le lapidaire, enfin, on rappellera que les résultats sont encore partiels : le rapport préliminaire de 2020 annonce les données qui seront développées en 2021 et pourront ainsi faire l’objet d’échanges entre les spécialistes des différentes époques représentées. On notera d’ores et déjà une large répartition chronologique entre l’Antiquité et l’époque moderne pour des éléments très majoritairement architecturaux. On remarquera par ailleurs la quantité relativement faible de mobilier des Xe-XIIe siècles ou encore de la période alto médiévale seulement représentée par des fragments de sarcophages retaillés : peut-on ainsi en retenir que l’occupation paléochrétienne a été régulièrement entretenue jusque vers l’an mil et que le ou les chantiers de reconstruction ont globalement remployé les matériaux des édifices antérieurs pour leurs fondations ? Plusieurs points resteront à analyser en 2021. Certains sont en cours de traitement, l’hagiographie alto médiévale, le chantier de reconstruction ouvert à la fin du XIIIe siècle ou l’étude de fragments d’un sol en opus scetile. D’autres points seront prochainement engagés, comme l’inventaire du mobilier en verre, la réactualisation des données sur la monnaie découverte au sein du trésor de Bais, l’étude des restes fauniques ou encore celle des mortiers. Enfin, plusieurs aspects resteront à prendre en compte sur le calendrier 2021 mais nécessitent encore d’être précisés : parmi ceux-ci, on pointera notamment la question de la stabilisation du mobilier métallique, préalable indispensable à tout projet d’étude en raison de son mauvais état de conservation.
2015
Avant le XIII e siècle, la cathédrale du Mans ne s'étendait pas au-delà du mur d'enceinte antique. La courtine était protégée par un fossé défensif, attesté, dès le XI e siècle, devant la collégiale Saint-Pierre-de-la-Cour, par un acte de Guillaume le Conquérant donnant aux chanoines de la collégiale l'emplacement « d'une tour située devant leur église avec les fossés et places qui l'entouraient » 2 .
La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans (Loiret). Site 45 234 025 AH. Rapport 2017
MARTIN (P.) (coord.), PCR La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans (Loiret). Site 45 234 025 AH. Rapport 2017, SRA Centre-Val-de-Loire, Orléans-Grenoble, janvier 2018 (178 p.), 2018
Auteur : Pierre MARTIN (UNI) N° site : 45 234 025 AH N° d’OA : 0612082 Responsable de l’opération : Pierre MARTIN (UNI) Nature de l’opération : Projet collectif de recherche pluriannuel (PCRP), janvier à décembre 2017 Couverture géographique : Centre-Val de Loire > Loiret > Orléans > Cathédrale Sainte-Croix Code INSEE de la commune : 45 234 Mots-clefs du thésaurus : Cathédrale, groupe épiscopal, architecture romane, architecture gothique, sous-sol archéologique, historiographie Chronologie : Antiquité tardive, haut Moyen Âge, XIe siècle, XIIe siècle, XIIIe siècle, bas Moyen Âge, époque moderne, époque contemporaine Peuples et cités : Orléans, Aurelianum Keywords : Cathedral, episcopal quarter, romanesque architecture, gothic architecture, archaeological basement, historiography, Late Antiquity, Early Middle Ages, 11th century, 12th century, 13th century, Late Middle Ages, Early modern period, Late modern period Titre : Orléans Sous-titre : Cathédrale Sainte-Croix La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans constitue, pour l’architecture de l’an mil, un édifice particulièrement important. Connue par des fouilles anciennes, elle s’avère assez difficile à analyser dès lors qu’on cherche à dépasser le simple constat de ses principales dispositions reposant sur une documentation graphique indigente. Il en va d’ailleurs de même de la datation des vestiges, généralement calée sur les sources écrites, ou même des phases de reconstruction postérieures à partir du dernier quart du XIIIe siècle. De nombreuses fouilles ont par ailleurs été menées aux abords du monument dans le cadre d’aménagements urbains entre 1977 et 1982 et, plus récemment, en 2009. Menés dans des conditions très différentes, ces travaux relatent ainsi des informations d’une précision variable qui doivent impérativement être corrélés à l’échelle de l’ensemble du site. La problématique de la recherche s’organise autour de trois axes principaux : les éléments relatifs au groupe épiscopal du haut Moyen Âge et l’implantation du christianisme durant le Bas-Empire, les chantiers cathédraux du Moyen Âge central et l’organisation du chapitre cathédral dans ses aspects liturgiques et matériels. De ces trois axes découle notamment la matière qui pourra nourrir la réflexion pour l’aménagement éventuel d’un lieu patrimonial sur le site, incluant des collections particulièrement riches de mobiliers divers. L’année probatoire du PCR a d’ores et déjà permis quelques avancées ponctuelles. La remise en contexte historique et archéologique a été abordée au travers de la production hagiographique dans le diocèse d’Orléans (IVe-XIIe siècles), la reprise des données de fouille du site de Saint-Pierre-Lentin et la biographie du chanoine Chenesseau qui fouilla la cathédrale entre 1937 et 1942. En parallèle du démarrage d’un état des lieux documentaire, le renouvellement de la documentation archéologique offre de nouveaux éclairages : outre les opérations réalisées par le Pôle d’Archéologie d’Orléans en 2017, un pré-inventaire du mobilier issu des fouilles anciennes a été débuté et un scanner 3D des espaces souterrains du monument a été réalisé. Il permet enfin de disposer de données topographiques précises qui jusqu’alors faisaient défaut. Toutefois, il est pour le moment prématuré de tirer des conclusions sur un dossier aussi complexe que tentaculaire. Seule la conduite du projet sur plusieurs années permettra de compléter et de cerner les lacunes inhérentes à la démarche archéologique, a fortiori dans le cadre de la reprise de données anciennes.
La charpente du début du XIe siècle de l’église Saint Georges de Rochecorbon (Indre-et-Loire)
Bulletin monumental, Société Française d’Archéologie, tome 172-3, p. 195-202, 2014
La nef de l’église romane Saint-Georges de Rochecorbon, près de Tours, conserve de nombreux éléments de sa charpente d’origine. Les analyses dendrochronologiques ont confirmé une mise en oeuvre de la charpente de la nef en 1028, et une reprise partielle en 1127 liée au rajout de la voûte en berceau du choeur. Cette haute datation s’applique à l’ensemble des maçonneries de la nef et du choeur, bien conservées, et aussi, vraisemblablement, à une partie des peintures du mur nord. La charpente dont sont conservés en place la plupart des entraits et, en réemploi, plusieurs chevrons, est donc la plus ancienne charpente médiévale connue en France, dans l’état actuel du recensement. Sa restitution, confirmée par le négatif d’une ferme sur le pignon ouest, révèle des dispositions relativement étonnantes. Cette datation permet aussi d’apporter un jalon précis pour l’étude d’une forme architecturale particulière, propre aux petites églises paroissiales de la région Centre, qui semble définir une génération d’édifices modestes proches de l’an mille.
L’abbatiale carolingienne de Saint-Philbert-de-Grandlieu. Le chevet et ses aménagements
Bulletin Monumental
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Hortus Artium Medievalium, 2012
The Eastern parts of the former abbey church in Saint-Antoine-en-Viennois, which have never been correctly analyzed appear to be very important for the comprehension of the development of Gothic architecture in Rhône-Alpes region. Constructed on a late 12 th century base, the choir and its chapels show how rapidly Burgundian Gothic style spreads in the first half of the 13 th century by means of regional and very important edifices that the Lyon and Vienne cathedrals represent. Moreover, the choice of that modern architecture appears to be linked to the historical context of the village, where the Benedictine monks, who control the church and the relics of Anthony the Great, conflict with the Hospital Brothers of St Anthony. In this context, the construction of the church precisely helps the Benedictine monks to assert their own legitimacy by establishing artistic links with Lyon and Vienne and before being definitively disowned by Pope Boniface VIII in 1297.
L’évolution des charpentes d’églises du Val d’Oise, du XIe au XXe siècle
Revue archéologique du Centre de la France, Tome 47, 2008
De 2003 à 2006, un inventaire des charpentes des églises du Val d'Oise a été réalisé dans le cadre du SDAVO afin de définir les lignes générales de l'évolution des structures et des techniques de charpenterie du XI e au XX e s. Cet inventaire a permis d'observer 150 charpentes, toutes époques confondues, et d'étudier plus précisément celles qui apparaissaient comme les plus représentatives de chaque type identifié et de chaque période. Si plusieurs charpentes romanes inédites ont été relevées, celles-ci demeurent à l'état de réemploi et appartiennent à un répertoire relativement connu. Les charpentes gothiques du premier tiers du XIII e s. sont nombreuses (12 % du corpus) et pour la plupart inédites. Plusieurs d'entre elles témoignent de la parfaite maîtrise du concept des fermes et pannes vers 1230 et de sa large diffusion dans l'architecture religieuse en Île-de-France dès cette période, au détriment des chevrons-formant-fermes qui survivent jusqu'au XVI e s. uniquement pour des voûtes. Les charpentes post-médiévales dénoncent une baisse de la qualité des bois d'oeuvre qui s'accompagnent, à l'approche du XIX e s., d'une perte des compétences techniques en charpenterie.
Le chevet de la collégiale de Saint-Martin de Chablis
L’architecture gothique à Auxerre et dans sa région (XIIe-XIXe siècles). Naissance, transformations et pérennités, actes de la journée d'études tenue le 07/05/2008 à Auxerre, dir. A. Timbert, Bulletin de la SFAY, n° 26-27, 2009-2010, p. 33-41., 2009