CRÉ ATION CONTEMPOR A INE ET PATRIMOINE ROYA L AU BÉNIN : AUTOUR DE L A FIGURE DU DIEU GOU (original) (raw)

CRÉ ATION CONTEMPOR A INE ET PATRIMOINE ROYA L AU BÉNIN : AUTOUR DE L A FIGURE DU DIEU GOU UN GOU DE BLANC(S

À l'occasion du colloque dédié à Gou 1 , et, plus particulièrement, à la statue éponyme exposée au musée du Louvre, nous avons décidé de nous adresser à des expert·e·s de Gu 2 habituellement peu sollicité·e·s : vodúnnọ 3 de Gu (guklunọ), grande tante paternelle responsable du culte aux ancêtres (tánnyínọ), forgerons et femmes de Gukọmẹ 4 quartier qui lui est dédié à Porto-Novo. Ce court texte vise donc à restituer le regard et le point de vue des familiers de Gu, non pour asséner ce que serait LA vérité du dieu, mais, au contraire, pour rappeler la pluralité des Gu/Gou/Ògún et la diversité de ses manifestations. Le caractère iconoclaste -briseur d'idole -de leurs regards et de leurs analyses interroge à la fois notre fascination pour cet objet et les rationalités historiques, esthétiques que nous mettons en oeuvre pour la justifier.

L'IMAGINAIRE ÉROTIQUE (LES CORPS INFINIS, PIERRE-MARIE BRISSON ET JEAN ROUAUD

Limba şi Literatură. Repere identitare in context european. Lucrările celei de a X-a Conferinţe Internaţionale a Facultăţii de Litere, (Langue and littérature. Repères identitaires en contexte européen), 2013

The painter Marie Brisson and the writer Jean Rouaud have collaborated several times for the production of art albums with works signed by Brisson. It is also the case for Des corps infinis (2001) where illustrations depicting (physical) love belonging to Brisson are commented, nuanced and poeticized by the words of Rouaud. We are mainly interested in the Corps infinis because the illustrations made by Pierre Marie Brisson have a particular charm and the poetic text written by Jean Rouaud excludes all vulgarity or triviality. The erotic imaginary was always treated with "caution" by critics but it remains nonetheless a category with rights of its own, despite its fragile position between commercial and artistic. We are mainly interested in the art techniques that were used by both the Painter and the Writer, tracking the slips of the latter whom, though second in the creation calendar, allows his imagination to drift away from the model that he is meant to depict in words. L'écrivain français Jean Rouaud est connu dans le panorama de la littérature française contemporaine surtout comme pratiquant une écriture autobiographique. Mais sa plume est parfois sollicitée pour accompagner les catalogues des expositions ou des albums d'art. C'était le cas de Paléo circus (1996) où son texte double une série de reproductions des peintures rupestres de France, de l'album Promenade à la Villette (1996) où son texte « Roman-cité » se veut une présentation personnelle de cet espace parisien ou du livre qui nous concerne, Les corps infinis. Le peintre Pierre-Marie Brisson et l'écrivain français Jean Rouaud ont collaboré plusieurs fois à différentes occasions. L'écrivain a fait la préface des Traces de Pierre-Marie Brisson, volume paru aux Editions Somogy en 2001, où il commente les oeuvres (une centaine environ) y présentes. La même année, aux Actes Sud, paraît Les corps infinis où des illustrations sur l'amour (physique) sont commentées, nuancées, poétisées par les paroles de Jean Rouaud. Le Catalogue d'exposition pour Les jeux séculaires (Editions Somogy, 2003), comprend aussi un texte de Jean Rouaud. Nous nous intéressons aux Corps infinis, petit livret d'art qui porte sur la première couverture le nom des deux auteurs, et nous nous proposons de suivre de près les deux imaginaires artistiques ci-présents, de texture différente, l'un de type plastique, l'autre littéraire. D'habitude, l'oeuvre artistique est le produit d'un seul auteur. Un album d'art commenté suppose le mélange de deux représentations, reflétant une hétérogénéité qui ne peut être qu'enrichissante, et d'une part et de l'autre. Ivanne Rialland soutient que Cette hétérogénéité du support sémiotique se superpose avec une hétérogénéité auctoriale. L'écrivain et l'artiste tendent en effet à se constituer en coauteurs du livre d'art, même si la structure du commentaire résorbe souvent ce face à face par une hiérarchisation qui fait de l'artiste l'objet du discours de l'écrivain, placé de ce fait en position dominante. (2007 : 257-270) Dans notre cas aussi, il nous semble que l'écrivain manifeste une sorte d'« irrespect » artistique envers l'oeuvre qui est le prétexte de son texte, qui la précède du point de vue chronologique, car si ses paroles partent de la description des reproductions de Brisson,

LA PRIÈRE, CHEMIN D'UNION À DIEU

2020

Qui n’a jamais éprouvé la difficulté de prier ? Dans le cœur naît une résolution, celle d’accorder un peu de temps à Dieu, puis, immédiatement, surgit une foule de préoccupations, de pensées, de travaux urgents qui détournent aussitôt de la prière et finalement du fait que Dieu compte avant toute chose. Pourtant, l’expérience de la vie de prière est au cœur de la vie spirituelle chrétienne. Elle est un chemin d'union à Dieu.

LA FIGURE D'UN DIEU DU LEVANT ANTIQUE, RAŠŠAP: DIEU MALFAISANT, DIEU GUÉRISSEUR

ancien.paris-sorbonne.fr

Rašap -Rešep d'après les textes bibliques -présente le meilleur exemple d'un dieu sémitique dont la longévité considérable s'étend sur trois millénaires. Son culte est attesté en Syrie à partir du III e millénaire à Ébla, puis Mari, Terqa (début II e millénaire), Ugarit (XII e siècle) et enfin à Palmyre. Il était également vénéré en Phénicie, dans le monde punique, en Anatolie et en Égypte.

Le corps du Dieu créateur selon Rāmānuja

Les scolastiques indiennes: Genèses, développements, interactions, 2020

Le corps du Dieu créateur selon Rāmānuja : le dépassement d'un obstacle épistémologique dans la scolastique indienne Gérard Colas* « La nomenclature est toujours chargée de reliques, souvent encombrantes. […] ces reliques foisonnent créant un tissu de concepts progressivement dépassés. » André Leroi-Gourhan 1 * Mes remerciements pour leurs observations à Émilie Aussant et à l'expert anonyme qui ont lu la première mouture de cette contribution. 1. Le geste et la parole, I : Technique et langage, Paris, Albin Michel, 1964. 2. Il est bien sûr hors de question de m'étendre ici sur la définition de « philosophie ». Il suffira de dire que je n'entends pas ce terme au sens grec d'« amour de la sagesse » : il y a un fossé entre cette philosophia et la représentation que l'on se fait de nos jours de la philosophie dans le contexte universitaire (voir Hadot 1995, p. 16-17). À la suite de Hadot 1995, Bronkhorst semble adopter le sens grec du terme pour justifier son emploi dans le cadre indien, mais il le fait de façon si peu tranchée qu'il rétablit l'équivoque (voir le titre même de Bronkhorst 2008, Aux origines de la philosophie indienne, et aussi p. 11-14 de cet ouvrage). 3. Cela ne signifie pas, bien sûr, que la philosophie européenne cartésienne et post-cartésienne n'avait pas de dette envers la scolastique. Par ailleurs, on le sait bien, la scolastique, sous sa forme thomiste, a subsisté et évolué jusqu'à aujourd'hui. 4. Pour l'emploi du terme « scolastique », voir l'introduction de ce volume et la contribution de Collett Cox. 5. Sur cette distinction, voir Colas, à paraître.

La couronne est à Dieu. Neagoe Basarab et l’image du pouvoir pénitent

L’Empereur-hagiographe. Culte des saints et monarchie byzantine et post-byzantine. Textes réunis et présentés par Petre Guran, avec la collaboration de Bernard Flusin, Bucarest, 2001, p. 186-224, 2001

Les Enseignements de Neagoe Voïvode pour son fils Théodose constitue sans doute, le plus important traité théologico-politique du Moyen Âge roumain. Nous nous proposons d'analyser dans cette étude l'oraison funèbre, dédiée par Neagoe aux ossements de sa mère, Neaga (IIe partie, chapitre III). L'oraison constitue, sinon une pièce séparée par rapport à l'ensemble de l'oeuvre, au moins un texte autonome, à des propos bien précis. Il aurait été écrit et prononcé à l'occasion du second

UNE ARCHÉOLOGIE DES ILOTS DE LA CHAUSSÉE DU BÉNIGUET ET AUTOUR DE HOUAT

De récentes prospections pédestres ont mis en évidence la richesse patrimoniale des îlots de l'archipel de Houat-Hoedic. Nos prédécesseurs avaient déjà remarqué un bon nombre d'indices mais la systématisation de la recherche a permis de compléter ce qui était connu et, surtout, de repérer des infrastructures inédites qui enrichissent la connaissance des sites de la Préhistoire récente. Le patrimoine de ces îlots fait partie intégrante des îles principales de Houat et d'Hoedic et, de façon plus générale, des occupations du littoral de la Bretagne méridionale. L'isolement de ces petits territoires est donc tout à fait relatif. ***** Réserve naturelle des Marais de Séné, Bretagne Vivante SEPNB, Brouël Kerbihan, 56860 Séné BIBLIOGRAPHIE BAILLOUD G., 1975 -Les céramiques "cannelées" du Néolithique morbihannais. Bulletin de la Société préhistorique française, t. 72, Études et travaux, p. 343-367. BAUER M., MAURER M., 1962 -Chronique. Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, p. 39-40. BERNIER G., 1989 -L'intérêt pour l'archéologie des petites îles du Mor Braz morbihannais. Bulletin de l'AM.A.R.A.I., n° 2, p. 26-28. BOYLE K., 2002 -Late neolithic seal hunting in southern Brittany : a zooarchaeological study of the site of Er Yoh (Morbihan). 9 th ICAZ Conference, Durham : The exploitation and cultural importance of sea mammals (ed. Greg Monks), p. 77-94. BOYLE K., 2005 -Chasse au phoque à la fin du Néolithique à Er Yoch (Houat, Morbihan). Melvan, la Revue des Deux Iles, n° 2, p. 9-25. CALLOU C., 2003 -De la garenne au clapier : étude archéozoologique du lapin en Europe occidentale. Mémoire du Muséum national d'histoires naturelles, t. 189, 358 p. COPPENS Y., 1964 -Chronique de la préhistoire morbihannaise. Bulletin de la Société préhistorique française, t. LXI, Études et travaux, fasc. 1, p. 195-236.

RENÉ GUÉNON

Le règne de la quantité, 1945

ET LES SIGNES DES TEMPS-1945- Avant-propos Depuis que nous avons écrit La Crise du Monde moderne, les événements n'ont confirmé que trop complètement, et surtout trop rapidement, toutes les vues que nous exposions alors sur ce sujet, bien que nous l'ayons d'ailleurs traité en dehors de toute préoccupation d'« actualité » immédiate, aussi bien que de toute intention de « critique » vaine et stérile. Il va de soi, en effet, que des considérations de cet ordre ne valent