L'art à la recherche de la légitimité des perspectives optiques et anoptiques (original) (raw)
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La perspective des peintres et l'optique des modernes
Paris VII-INHA, 19-21 septembre 2007 La perspective picturale tient une place paradoxale dans l'histoire intellectuelle du XVIIe siècle. D'un côté, il semble qu'elle n'occupe plus pour le peintre la place éminente qui fut la sienne quelque deux siècles plus tôt. Non que la peinture de l'âge classique se soit affranchie de l'inscription obligée dans l'espace illusionniste de la perspective centrale défini au quattrocento. Pour tous, la perspective reste « de l'essence de la peinture » 1 , et sa maîtrise appartient au bagage théorique du peintre, comme l'atteste le fait qu'elle entre en France au nombre des matières d'enseignement dans les cours de l'Académie Royale de peinture.
Refonder la légitimité, vers l'aethogénèse
La fusion annoncée de l'humain et de la technologie nous propulse dans un monde inconnu, décrit par certains auteurs comme peuplé par des espèces technologiques quasi vivantes qui nous relégueraient — nous, humains ordinaires —, au rang d'agents aliénés, vidés de notre identité et de notre conscience. Je soutiens au contraire que notre monde est tissé par des perspectives simples et invisibles, qui — pour peu que nous en prenions conscience — pourraient renouveler notre capacité de jugement et notre autonomie. J’ai moi-même pris conscience de ces perspectives invisibles en observant et en prenant part à une expérience d'art collectif en réseau et en temps réel, appelée le Générateur poïétique. Les perspectives dévoilées par cette expérience étant invisibles, je les ai appelées « Perspectives Anoptiques » (c'est-à-dire non optiques), par analogie à la Perspective Optique de la Renaissance. Plus tard, je me suis rendu compte que la structure cognitive de ces perspectives avait partie liée avec l'origine politique du langage humain. En conséquence, il m’est apparu possible de définir certains critères cognitifs pour évaluer la légitimité des Perspectives Anoptiques, tout comme certains artistes et architectes de la Renaissance ont défini les critères géométriques qui établissent la légitimité de la Perspective Optique. Je défends l’idée que, — si l'on applique ces critères aux artefacts et agencements technologiques qui prétendent à l'autonomie ou qui ont tendance à envahir nos corps et nos esprits —, nous pourrions passer du statut de « sélectionnés » à celui de « sélectionneurs » dans un processus de sélection inversé, non plus « naturel » mais « artificiel » . Nous pourrions alors émuler une sorte de Système Immunitaire Global qui empêcherait certains organismes illégitimes de prendre le pouvoir. Dans quelle direction ? Rien de moins que celle d’une nouvelle Singularité qui augurerait d’une ère où la prédation systémique de notre espèce envers elle-même et son environnement aura disparu. Je propose d'appeler cette ère : l’« aethogénèse ».
2001
La recherche d'un segment de ligne 'cible' différant des segments de lignes 'distracteurs' par une orientation d'une vingtaine de degrés se marque d'une curieuse anisotropie : la recherche est plus facile (rapide) si la cible est oblique que si elle est verticale (ou horizontale). Dans des travaux récents, nous avons montré que l'anisotropie variait en fonction de la posture des sujets, signifiant que la recherche visuelle d'orientation, habituellement décrite et modélisée sous forme de traitements visuels de bas niveau , se fait cependant après une étape d'intégration intersensorielle ). Est-elle sensible aux informations mnésiques ? Pour répondre à cette question, nous avons substitué aux segments de ligne des formes représentant des animaux dont l'orientation canonique est soit verticale soit oblique. Les résultats montrent que c'est l'orientation canonique, et non l'orientation physique, qui détermine l'anisotropie. La recherche visuelle d'orientations est donc sensible aux informations mnésiques, lesquelles l'emportent sur le signal en cas de conflit alors qu'elles ne sont a priori d'aucune utilité pour résoudre la tâche. Ce que confirment deux contre-expériences, l'une réalisée chez le sujet cérébro-lésé (agnosie visuelle), l'autre manipulant le contenu fréquentiel des images.
Degrés, 2002
The paper proposes to investigate the function of minimalism in Atom Egoyan's films until 2000 in the sense that they display objects-in-themselves deprived of possibly all semiotic meanings. Such objects, emptied out of meaning, are perceived as the presence of absence: they contain something that is invisible. But to see the invisible reverses the relation between viewer and viewed so that the latter glances back at the former. Egoyan's films fold the viewer back into the screen and makes her the object of the gaze.
Étude de regards sur les choses ordinaires: d'après F. Ponge, A. Arikha, P. Schmersal
Étude de regards sur les choses ordinaires: d'après F. Ponge, A. Arikha, P. Schmersal, 2014
Réflexions sur la pratique picturale se concentrant sur la chose ordinaire au sein de la nature morte comme ancrage représentationnel en espoir d'un dépassement. Mise en relation et utilisation de la méthode et des poèmes de Francis Ponge comme possibilité de lecture du travail pictural d' Avigdor Arikha et de Peter Schmersal.