Peuples et systèmes d’alliance dans l’Italie républicaine, dans A. Bouet, C. Petit-Aubert (éd.)., Bibere, ridere, gaudere, studere, hoc est vivere. Hommages à Francis Tassaux, Bordeaux, 2018, p. 175-185 (original) (raw)

Philippe Audegean, Magda Campanini, Barbara Carnevali (éd.), Rousseau et l’Italie. Littérature, morale et politique, Paris, Hermann (« Des morales et des œuvres »), 2017.

Rousseau fut profondément marqué par la culture italienne, notamment lors de deux voyages, le premier à Turin alors qu’il était encore adolescent, le second à Venise, où il fut secrétaire d’ambassade entre 1743 et 1744. Les liens entre le philosophe de Genève et l’Italie ne cessèrent jamais de se renforcer – en témoigne son œuvre qui abonde en souvenirs poétiques ou musicaux évoquant ces périodes. Si Rousseau s’est largement inspiré d’idées et de concepts d’auteurs italiens (en particulier Le Tasse), la réception de ses textes dans les territoires italiens est également digne d’intérêt : de nombreux philosophes et écrivains ont été influencés par son style et sa pensée. Ce recueil d’essais, aux multiples points de vue et interprétations, montre ainsi la richesse des perspectives qu’ouvre la question du rapport de Rousseau à l’Italie. Il constitue une invitation à lire et à relire non seulement Rousseau, mais aussi ses sources et ses lecteurs.

Heri dicebamus ? La franc-maçonnerie entre fascisme et démocratie, in Entre fascisme et République: Gouverner l’Italie, a cura di Marc Lazar e Marie-Anne Matard Bonucci, dossier monografico di «Histoire@Politique. Revue électronique du Centre d’histoire de Sciences Po», n. 38, mai-août 2019

This article studies the role of the Italian free masonry during the transitional period from fascism to democracy (1943-1948). It first examines the way in which the two largest masonic obediences were reconstructed: the Grand Orient of Italy and the Grand Lodge of Italy, which were disbanded in keeping with a fascist law of 1925. The article then turns to consider the political involvement of these masonic organizations, underscoring the profound differences that distinguished them. For the Grand Orient followed a clearly democratic, anticlerical and republican line and included many socialists and communists in its lodges. The various masonic groups that were the heirs to Grand Lodge of Italy, by contrast, were above all conservative, monarchist and pro-Catholic. Taken together, however, the free masonry, in contrast with what is called the liberal period, was no longer capable of influencing public opinion or structuring the political field. Despite its members’ still very lively commitment to political engagement, it suddenly appeared as an obsolete form of association in the new mass society, unable to make its voice heard or dictate the political agenda.

Review for Revue de Synthèse (132/4, 2011, p. 599-601) : Laurioux Bruno, Gastronomie, humanisme et société à Rome au milieu du XVe siècle. Autour du De honesta voluptate de Platina, Florence, SISMEL, Ed. del Galluzzo, 2006 (Micrologus’ Library, 14).

Moines et religieux dans la ville (xii e -xv e siècle), dossier thématique des Cahiers de Fanjeaux, n° 44, Toulouse, Privat, 2009, 632 p., CD-Rom.

« Bartolomeo Cavalcanti : une vie pour la République », in L’écrivain et les formes du pouvoir à la Renaissance. Textes recueillis et présentés par Juan Carlos D’AMICO, in Transalpina. Études italiennes, n° 17, 2014, p. 117-139.

Résumé : Bartolomeo Cavalcanti (1503-1562), qui passa une bonne partie de sa vie loin de sa patrie et de sa famille, était un Florentin passionné par les idées républicaines. C'était un intellectuel engagé qui faisait partie de la « République des Exilés » éparpillée dans toutes les cours de la Renaissance. Par sa « philosophie pratique » et par sa capacité à « pénétrer jusqu’à la moelle » les gouvernements du présent et du passé, Cavalcanti était potentiellement un législateur. Son activité littéraire était un prolongement de son engagement diplomatique et politique, et il considérait son métier d’homme de culture comparable à celui d’un capitaine, en mesure de contribuer de manière décisive à une victoire militaire par sa rhétorique performative. Il fut l’un des représentants d’une culture d’opposition qui ne se rangea jamais du côté du pouvoir médicéen et qui, vers la fin de sa vie, paya chèrement sa dissidence. En 1554, à Florence, il fut déclaré rebelle et accusé d’avoir organisé une conjuration pour assassiner Côme de Médicis. Ainsi, Cavalcanti vécut les dernières années de sa vie non seulement loin de sa seule véritable patrie, mais aussi dans une condition d’extrême pauvreté. Riassunto : Bartolomeo Cavalcanti (1503-1562) fu un fiorentino appassionato di idee repubblicane che passò buona parte della sua vita lontano dalla sua patria e dalla sua famiglia. Cavalcanti fu un intellettuale impegnato che faceva parte della « Repubblica degli Esuli » disseminata in tutte le corti del Rinascimento. Grazie ad una certa « filosofia pratica » e alla capacità di « penetrare fino alle midolla » i governi del presente e del passato, Cavalcanti fu potenzialmente un legislatore. La sua attività letteraria rappresentava un prolungamento del suo impegno diplomatico e politico, ed egli considerava il mestiere di uomo di cultura alla stregua di quello di un capitano, in misura di contribuire in modo decisivo ad una vittoria militare grazie alla sua retorica performativa. Egli fu uno dei rappresentanti di una cultura d’opposizione che non si schierò mai con il potere mediceo e che, alla fine della sua esistenza, pagò cara la sua dissidenza. Nel 1554, a Firenze, fu dichiarato ribelle con l’accusa di aver organizzato una congiura per uccidere Cosimo dei Medici. Così, non soltanto Cavalcanti continuò a vivere gli ultimi anni della sua vita lontano dalla sua unica vera patria ma lo fece anche in condizioni di estrema povertà.

Du modèle républicain français à sa marginalisation (1848-1914), in La république en Italie (1848-1948). Héritages, modèles, discours, "Laboratoire Italien", n. 19/2017

Contrary to a widely-held view, the ideals and practices of French republicans never were a model to copy for their Italian counterparts who took part in the intellectually decisive yet short-lived experience of the republics during the revolutionary biennio of 1848-1849. Even in the eyes of its supporters with the strongest conviction (Ferrari), they were debated in order to adapt them to local and historical traditions (Montanelli), when they were not criticized (Mazzini) or simply abandoned in favor of other political horizons (Cattaneo). Following the birth of the Kingdom of Italy, absorbed and like engulfed by the reference to France – a country that both fascinated and irritated Italians – the republican regime of France lost some of its appeal among the Italian republican family even if the latter never hesitated to defend it in times of tension between Rome and Paris and to acknowledge the merits of its values and achievements.

« La Toscane, terre d’élection du vituperium. Une note », dans S. Diacciati et L. Tanzini (dir.), Società e poteri nell’Italia medievale. Studi degli allievi per Jean-Claude Maire Vigueur, Rome, Viella, 2014, p. 81-93.

La Toscane, terre d'élection du vituperium. Une note* Dans la production historiographique de Jean-Claude Maire Vigueur, aussi riche que variée, centrée sur les structures de la société politique, des thèmes comme les rituels, les jeunes, la violence, la dérision, la propagande, objets d'une histoire à caractère pluridisciplinaire pourraient sembler au premier abord tout à fait négligeables. Et pourtant, contrairement aux apparences, ces thématiques jalonnent régulièrement son histoire politique et institutionnelle avec laquelle elles entretiennent une relation féconde et créatrice; une histoire des institutions communales envisagée donc dans toutes ses facettes sociétales, (juridiques, économiques, sociales, culturelles, religieuses, anthropologiques), bref une histoire "totale". Rien de bien étonnant étant donné sa formation, ses maîtres, mais aussi son insatiable curiosité.