« À la court et au service de nostre prince : l’hôtel de Savoie et ses métiers à la fin du Moyen Âge », dans Corti, poteri ed élites fra Savoia e Piemonte dal Basso Medioevo alla prima età moderna (secc. XV – XVII), éd. L .C. Gentile, P. Bianchi, Torino, Zamorani, 2006, p. 23-53. (original) (raw)

He Robinet, d'où viens-tu ? -De court Qu'i fait on ? -Chascun y accourt A quoi faire ? -Pour la practique. Et que fait la chose publicque ? Quant on parle on fait le sourt » 1 . À la fin du XIV e siècle au plus tard, lorsque ces vers sont mis par écrit, la cour, toute cour, est bien l'un des centres névralgiques du pouvoir -politique et symbolique, familial et administratif -que ses rois, princes ou autres seigneurs entendent exercer dans leurs terres, sur leurs sujets, face à leurs voisins. « Chascun y accourt » ; où ? « A la court et au service de nostre prince » 2 : l'univers de la cour se présente comme le lieu essentiel de la représentation de toute société politique et comme un moyen fondamental pour contrôler, intégrer, voire domestiquer les différentes élites qui la composent 3 . Dans le même temps, la cour ne se limite pas à apparaître comme un pôle, certes vital, d'attraction sociale qui correspond souvent à * [Paru sous le titre « À la court et au service de nostre prince : l'hôtel de Savoie et ses métiers à la fin du Moyen Âge », dans Corti, poteri ed élites fra Savoia e Piemonte dal Basso Medioevo alla prima età moderna (secc. XV -XVII), éd. L .C. Gentile, P. Bianchi, Torino, Zamorani, 2006, p. 23-53]. À Jacek Jaworski et à son équipe sans lesquels cet article, si tant est qu'il eût été écrit, aurait été aussi chétif que le genou de son auteur.