Guy G. Stroumsa, “Réflexions sur ‘l’enracinement historique des Evangiles’,” Résurrection, no. 141-142 (2011): 13-26 (original) (raw)

Guy G. Stroumsa, “Tentations du christianisme: Henri Bergson, Simone Weil, Emmanuel Levinas,” in Guy G. Stroumsa, Religions d’Abraham: Histoires croisees (Geneva: Labor et Fides, 2017), 297-330

2017

La tragedie du nazisme, qui barre d'iine laige trace noire rhistoire de ThUinanite au xx® siecle, restera pour les juife grav^ dans leur chair, indelebile dans leur memoire. De nombrenx intellectuels juifs europeens avaient clairement pressenti la vague de persecutions sans prec^ent qui allait frapper les juifs. Souvent, ce pressentiment ne leur fit pas changer de cap dans leur odyssee religieuse, dans leur reflexion sur la nature de la religion et Tessence de Dieu. Avec un courage intellectuel admirable, ces «juifs de la catastrophe », pour utiliser Texpression de Jean-Amery, osdrent parfois se demarquer radicalement du Dieu d'Isfael et de la tradition juive, et s'expriment a haute voix-avec parrh^sia, aurait dit Paul. Emblematique, Freud, qui public Der Mann Moses und die monotheistische Religion dans son exil londonien, alors qu*il est presque mourant, faisant montre d'un grand interet pour la religion et son histoire, se tenant au coxirant des publications savantes 1 .

« Le cartésianisme au miroir de l’eucharistie », in Seiscentos, 2023, volume 2, numéro 1, p. 1-27.

Resumo: Dentre as temáticas que conheceram um nítido novo interesse nos estudos cartesianos figura a eucaristia: de fato, Descartes se interessou por esse sacramento como parte de sua filosofia, propondo duas explicações baseadas em seus próprios princípios físicos. No entanto, essas explicações também são dignas de interesse em termos de sua recepção: sua distribuição clandestina por meio de C. Clerselier, amigo de Descartes e editor das principais obras do filósofo, foi, de fato, a origem de uma importante querela cartesiana eucarística póstuma, que passou por várias etapas e envolveu vários protagonistas. Este artigo é dedicado a desvendar parte da história dessa querela, a fim de mostrar de que ponto de vista a pluralidade da história da recepção da teoria eucarística cartesiana nos informa sobre a categoria historiográfica do cartesianismo. Voltamo-nos para L. Le Valois (1639-1700), autor de um panfleto anticartesiano, N. Malebranche (1638-1715), que mantém uma atitude ambivalente em sua apreensão da eucaristia, bem como R. Fédé (1645-1716), que cruza Descartes e Malebranche em sua abordagem do sacramento, e A. Arnauld (1612-1694), cuja atitude era uma mistura de apoio aberto a Descartes e afastamento. O objetivo será medir a partir de que ponto de vista essas diferentes posições possuem aspectos filosófico-teológicos que, cristalizando o concerto de vozes na disputa cartesiana eucarística póstuma, servem para especificar os contornos do significado da categoria de cartesianismo, percebendo-a como a história de uma mutação da herança dos conceitos cartesianos. Palavras-chave: Cartesianismo, querela eucarística, presença real e transubstanciação, extensão e essência dos corpos, acidentes reais, atributos divinos, alimento espiritual, extensão inteligível, incorporação. Résumé: Parmi les thématiques connaissant un net regain d'intérêt dans les études cartésiennes figure l'eucharistie : Descartes s'est intéressé en effet à ce sacrement dans le cadre de sa philosophie, en proposant deux explications à l'aune de ses propres principes physiques. Or, ces explications sont aussi dignes d'intérêt sur le plan de leur réception : leur diffusion clandestine par le biais de C. Clerselier, ami de Descartes et éditeur des principales oeuvres du philosophe, a en effet été à l'origine d'une importante querelle eucharistique cartésienne posthume, connaissant plusieurs étapes et impliquant divers protagonistes. C'est à mettre au jour une partie de l'histoire de cette querelle que se consacre cet article, et ce afin de montrer de quel point de vue la pluralité de l'histoire de la réception de la théorie eucharistique cartésienne nous renseigne sur la catégorie historiographique de cartésianisme. Nous nous tournons vers L. Le Valois (1639-1700), auteur d'un pamphlet anticartésien, N. Malebranche (1638-1715), tenant une attitude ambivalente dans son appréhension de l'eucharistie, ainsi que vers R. Fédé (1645-1716), qui croise Descartes et Malebranche dans son approche du sacrement, et A. Arnauld (1612-1694), dont l'attitude mêle soutien affiché à Descartes et retrait. Ainsi s'agira-t-il de mesurer de quel point de vue ces différentes positions détiennent des enjeux philosophico-théologiques qui, cristallisant le concert des voix dans la querelle eucharistique cartésienne posthume, servent à préciser les contours de la signification de la catégorie de cartésianisme, en percevant celle-ci comme l'histoire d'une mutation de l'héritage des concepts cartésiens.

Guy G. Stroumsa, “La religion impensable et la naissance de l’histoire des religions,” in Pierre-Antoine Fabre, et al., eds., L’impensable qui fait penser: histoire, théologie, psychanalyse, Pour Jacques Le Brun (Paris: Seuil, 2009), 65-79

Le 12 octobre 1492, Christophe Colomb notait dans son journal que, sur l'île des Antilles que la Santa María venait d'accoster, et qu'il avait baptisée San Salvador (ses habitants l'appelaient Guanahani), les indigènes, pacifiques, se promenaient nus et sans honte aucune, « comme s'ils se tenaient en marge du péché originel ». Il ajoutait qu'il serait facile de les convertir au christianisme, puisqu'ils semblaient être sans religion aucune (Y creo que ligeramente se harían cristianos, que me pareció que ninguna secta tenían…, répétant, plus loin : No tienen secta ninguna ni son idólatras1). Si les « Indiens » sont « sans religion », c'est-à-dire sans identité religieuse reconnue, n'appartenant à aucune des « sectes » traditionnelles, c'est sans doute parce qu'ils pratiquent la religion naturelle, implantée par Dieu dans tous les hommes, depuis les débuts de l'humanité. Les indigènes du Nouveau Monde ne font pas partie de la secte des idolâtres. Il s'agit de païens « sans loi », donc soumis à la loi naturelle. N'ayant pas une idée précise de la divinité, ils sont plus ouverts à l'idée de conversion au christianisme que le sont juifs ou musulmans, qui appartiennent aux « sectas de perdición ». Comme le note Alain Milhou, la remarque de Colomb reflète la taxinomie médiévale des religions, selon laquelle, à côté des chrétiens, des juifs et des musulmans, la quatrième « secte » inclut tous les idolâtres. Pour lui, les habitants du Nouveau Monde représentent une nouvelle catégorie d'identité religieuse, inconnue jusque-là2.

Quelques perspectives récentes sur l’Évangile selon Thomas

2010

Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : erudit@umontreal.ca Note Paul-Hubert Poirier Laval théologique et philosophique, vol. 66, n° 3, 2010, p. 599-615. Pour citer cette note, utiliser l'information suivante : URI: http://id.erudit.org/iderudit/045341ar Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter à l'URI http://www.erudit.org/apropos/utilisation.html Document téléchargé le 19 décembre 2014 04:33 « Quelques perspectives récentes sur l'Évangile selon Thomas » Laval théologique et philosophique, 66, 3 (octobre 2010) : 599-615

Un exposé roumain de 1667 sur la Présence réelle dans l’Eucharistie

L'article porte sur le mémoire sur la doctrine orthodoxe sur l'Eucharistie, écrit en 1667 par, le baron ou spathaire Nicolas, un gentilhomme érudit roumain, hôte d'Arnauld de Pomponne dans son Ambassade de Stockholm. Nicolas a d’abord rédigé son mémoire en grec et il l’a traduit tout de suite en latin, sous le titre "Enchiridion sive Stella Orientalis Occidentali splendens, id est Sensus Ecclesiae Orientalis scilicet Graecae de Transubstantiatione Corporis Domini, aliisque controversis". Pomponne a envoyé le mémoire écrit en deux langues à Nicole, qui en publiera la version latine dans la « grande » Perpétuite en 1669, parmi les pièces qui traitent de la foi de l'Église Orientale. Jusqu’à présent, le texte grec n'a pas été retrouvé.

LEGRAND, Hervé, dir., Les évêques d’Europe et la nouvelle évangélisation

Laval théologique et philosophique, 1993

Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'