« Les chanoines de Saint-Ruf entre Dauphiné et Provence au début du XIIIe s. » dans Au Moyen Âge entre Provence et Dauphiné. Archéologie et histoire autour de Lachau en Baronnies. Actes du colloque de Lachau, 25, 26 et 27 sept. 2009, éd. M. Bois, Bollène, 2013, p. 155-166 (original) (raw)

Chanoines réguliers et sociétés méridionales. L'abbaye de Saint-Ruf et ses prieurés dans le sud-est de la France (XIe-XIVe siècles)

Bibliotheca Victorina, 25, 2018

The spiritual pattern of regular canons that spread above Southern France and Catalonia found one of its most powerful origin in the Saint-Ruf Abbey near Avignon at the end of 11th century, with the adoption of community life for clergymen abandoning personal property, following the practices of Apostles in Jerusalem. The abbots of Saint-Ruf enriched the "regula ad servos Dei" of Saint Augustine with some apologetic writings as well as their own habits and customs. Charters and cartularies help trace the chronology of the network that was framed from Saint-Ruf Abbey, into the heart of its zone of influence from both banks of the Rhône River up to Lyon. If the power of almighty abbots over their congregation and the transfer of the Abbey to Valence following the 1158 crisis did put a stop to its expansion, this did not impact its influence over southern french societies. At the political level, the order benefited from the significance given by bishops to pastoral care and liturgy in churches and from the support of powerful Houses. At the local level, the parish and memorial functions fulfilled by priories reinforced its spiritual, economical and social roles continuing into the 13th and 14th centuries. The geographical proximity of Avignon then facilitated the support from the popes as well as their involvement in nomination of priors and officers. A general chapter that defined the order's practical and economic functioning helped safeguard the cohesion of the congregation ; most probably it represented a major turning point in the use of annuities in officers' and priors' management. The analysis of data from as much as 300 Saint-Ruf canons confirms the existence of a permanent link between priories and local élites.

Les livres de l’archevêque Robert de Croismare (1445-1493) et du chanoine Laurent Sureau (mort en 1479).Pour une histoire des bibliothèques de l'Archevêché et du Chapitre de la cathédrale à Rouen au Moyen Âge

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2011

Sur les bibliothèques de l'archevêché et du chapitre, on consultera, Pierre Laurent Langlois, Mémoire sur les bibliothèques des archevêques et du chapitre de Rouen, «Précis analytique des travaux de l'Académie de Rouen pendant l'année 1851-1852», 1852, pp. 476-552; Id., Nouvelles recherches sur les bibliothèques des archevêques et du chapitre de Rouen, «Précis analytique des travaux de l'Académie de Rouen pendant l'année 1852-1853», 1853, pp. 450-508. Une bibliographie plus complète se trouve dans mon article intitulé : Sources pour l'histoire de la libraria ecclesiae rothomagensis: l'inventaire des livres de Robert de Croismare, archevêque de Rouen (1482-1493) dans les registres capitulaires de la cathédrale, « La Bibliofilía, CXIII, n.1, 2011, pp. 7-21. 2 Le manuscrit est ainsi nommé en raison des deux belles plaques en ivoire sculptées qui ornent sa reliure en bois.

"Le culte des saints évêques de Provence au Moyen Age : aspects archéologiques", dans Corps saints et reliques dans le Midi, Cahiers de Fanjeaux, 53, 2018, p. 139-157.pdf

Le culte des saints évêques de Provence au Moyen Âge : aspects archéologiques La Provence est riche d'un maillage de cités épiscopales érigées précocement. Les données archéologiques sur le culte des saints évêques provençaux sont diverses. Le dialogue avec les sources écrites est encore à approfondir. Des cités, en particulier Arles, fournissent une abondante documentation, tandis que pour d'autres nous sommes confrontés à des informations réduites, si ce n'est inexistantes. Ainsi que nous allons le mettre en valeur, c'est l'Antiquité tardive qui fournit le plus de saints évêques à l'espace provençal et marque durablement la topographie du sacré dans les cités 1 . Rares sont les saintetés épiscopales postérieures au haut Moyen Âge et plus rares encore les organisations monumentales liées à ces saints. À l'origine, la majorité de ces sépultures se localise dans des basiliques suburbaines, l'elevatio des reliques et leur transfert au coeur de la ville, en particulier dans l'église cathédrale, s'affirment tardivement aux xiv e et xv e siècles.

« Les chanoines réguliers dans les Préalpes du Sud (diocèses de Die, Gap, Sisteron) », dans Maisons monastiques médiévales. Provence-Dauphiné, Actes du colloque de Saint-André de Rosans (29-31 août 2008), éd. Arlette Playoust, Gap, 2010, p. 251-272.

L'article examine la diffusion des chanoines réguliers dans les diocèses de Die, Gap et Sisteron. Si les chanoines des chapitres cathédraux demeurèrent des séculiers, les évêques encouragèrent le développement des réseaux canoniaux de Saint-Ruf et d'Oulx et surtout, créèrent des réseaux locaux de chanoines réguliers.

"Renier Acorre et la rue de Froidmantel : achats fonciers et distinction sociale (XIIIe siècle)" in Un quartier de la rue Saint-Thibault de Provins. Des jacobins et de Renier Acorre à l'Institution Sainte-Croix (XIIIe siècle - XXe siècle), Provins, SHAAP, 2017, p. 9-23

2017

Renier Acorre est un marchand et changeur florentin devenu seigneur dans la Brie, receveur de Champagne et panetier à la cour des Capétiens. Son cartulaire privé (Paris, BNF, ms. fr. 8593) est bien connu parce qu'il représente l'un des rares exemples aujourd'hui conservés de cartulaires laïcs privés médiévaux. Par l'étude de ce manuscrit, je mets en lumière dans cet article un phénomène de concentration urbaine à l'échelle d'un quartier de Provins délimité par trois rues : la rue de Jacy, la rue Evrard de Jouy et la grande rue de Froimantel. En étudiant à la fois la présence au sein de ce patrimoine d'au moins une "grande meson de pierre", ainsi qu'en analysant le privilège comtal permettant au Florentin d'avoir des fontaines dans ses maisons, j'interroge le lien entre achats fonciers et distinction sociale.

Les chanoines historiens en France aux XVIIe et XVIIIe siècles

O. Charles (dir.), Christophe-Michel Ruffelet, Les Annales briochines (1771). Saint-Brieuc : histoire d'une ville et d'un diocèse, Rennes, Presses universitaires de Rennes, p. 66-81, 2013

[texte initialement paru dans : O. Charles (dir.), Christophe-Michel Ruffelet, Les Annales briochines (1771). Saint-Brieuc : histoire d'une ville et d'un diocèse, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013, p. 66-81] A une époque où l’écriture de l’histoire prend, sous l’impulsion d’hommes d’Eglise – les bénédictins de Saint-Maur –, son tournant critique puis évolue entre érudition et philosophie , les chanoines produisent en effet des travaux historiques au même titre que les mauristes ou les jésuites. J.-M. Le Gall, dans une étude consacrée aux catalogues d’évêques imprimés entre le XVIe et le XVIIIe siècle, ne recense ainsi pas moins de 41 chanoines dans un échantillon de 121 auteurs . La proportion est donc loin d’être négligeable. On objectera certes que les chanoines de par la position qu’ils occupent dans l’Eglise diocésaine et leur attachement à l’église cathédrale ainsi qu’à certaines prérogatives capitulaires étaient particulièrement bien placés pour produire ce genre de travaux. Il n’empêche ! Ce constat, comme le suggère l’auteur autorise à douter de « l’atonie intellectuelle du monde canonial » que tendraient à accréditer certains travaux. Comment le vérifier ? Partir des chanoines et des compagnies aboutit nécessairement à une vision fragmentée. Et reconstituer le paysage littéraire capitulaire du royaume tel qu’il est susceptible d’apparaître au travers des études régionales ou monographiques relève de la gageure et, de toute manière, de nombreux angles morts interdiraient toute vue d’ensemble. La production des chanoines est donc mal connue et semble devoir nous échapper. S’agissant des écrits historiques en particulier, nous nous proposons donc de tenter d’inverser la logique : entreprendre un examen systématique des publications et proposer une première pesée du phénomène. Notons que Robert Darnton avait déjà proposé une sociologie des auteurs français du XVIIIe siècle en dépouillant les volumes de la France littéraire, un almanach publié à partir de 1755. Outre l’inflation du nombre des auteurs dans la seconde moitié du siècle, il conclut à la forte présence des clercs . Mais quid des chanoines en particulier ? Comme le suggère J.-M. Le Gall, « il faudrait étudier la production de ces hommes dont on a jusqu’alors surtout apprécié la culture à partir de leurs bibliothèques et de leurs lectures ». C’est précisément ce que permet de faire, mais en partie seulement, la Bibliothèque historique de la France de l’oratorien parisien Jacques Lelong augmentée par le parlementaire dijonnais Fevret de Fontette .