Volet 3 - « À la recherche du musée » - Archives et musées : origines, représentations et pérennité des savoirs au XXIe siècle (original) (raw)
Définir le musée : défis et compromis au XXIe siècle
ICOFOM Study Series, 2020
À la fin des années 1950, en même temps qu'il diffuse les termes et perspectives de l'ICOM à travers le monde, son premier directeur, le muséologue français Georges Henri Rivière, souligne l'importance de la définition du musée selon les Statuts de l'ICOM. La définition, qui est reconnue par l'organisation dans différentes parties du monde, déclare que : "Le mot musée est un établissement permanent, administré dans l'intérêt général en vue de conserver, étudier, mettre en valeur par des moyens divers et essentiellement exposer pour la délectation et l'éducation du public un ensemble d'éléments de valeur culturelle : collections d'objets artistiques, historiques scientifiques et techniques,
Définir le musée du XXIe siècle. Matériaux pour une discussion
2017
Les limites du champ muséal sont mouvantes, certains établisse-ments considérés comme des musées ne s’intitulent pas comme tels, et vice-versa. De nouvelles formes muséales émergent au fil des années, avec des rapports différents à la recherche, aux activités de médiation ou aux collections, mais aussi à l’économie. Par ailleurs, le phénomène muséal se propageant à travers le monde, certaines régions du globe ont développé des visions parfois très différentes de ce qu’est un musée ou de la manière d’identifier le patrimoine. Comment dès lors définir le musée dans un tel contexte en perpé-tuelle mutation ? Faut-il changer la définition qui en est donnée par l’ICOM et dont les derniers changements remontent à 2007 ? Cet ouvrage présente un vaste panorama des définitions actuelles du musée dans le monde, ainsi que de leur place, notamment celle de l’ICOM, dans les législations nationales, mais aussi une quarantaine de brefs essais sur les principaux enjeux liés au questionnement sur cette défination.
"Ces lieux où l'on pense: scène, musée, bibliothèque" (Paris 3) - 19 Mai 2017
Nous nous proposons, au cours d’un cycle de journées d’études et de colloques, d’examiner la façon dont des lieux – la scène, l’espace muséal et la bibliothèque, dans leur acception la plus large[1] – génèrent et modèlent de la pensée. Il s’agira de mettre à l’épreuve une hypothèse : que ces « lieux » (espaces circonscrits dans un territoire, architecture, dispositif – scénographique, expographique, classificatoire, … – , systèmes institutionnels et professionnels définis par des missions et des valeurs spécifiques, œuvres et objets présentés) déterminent des modes d’exercice de la pensée qui leur sont propres, tant du côté de ceux qui y « œuvrent » (expositeurs /concepteurs / artistes / programmateurs…) que du côté des publics (visiteurs, spectateurs, usagers) ; qu’ils peuvent, conjointement, être conçus – fabriqués, pensés, analysés, interprétés – comme des espaces de pratique de la pensée – fut-elle simplement une potentialité, qui s’actualiserait de façon fugace, sommaire –, voire de l’exercice philosophique, en son sens le plus ouvert de pratique d’une pensée contemplative, réflexive ou critique. Un tel rapprochement entre des institutions et des espaces par ailleurs (souvent) distincts, s’appuie sur un ensemble de caractères communs, manifestes ou hypothétiques – autant de propositions qu’il conviendra d’examiner. Ces lieux, nettement circonscrits dans l’espace urbain, ou adoptant des formes plus diffuses, occupent dans la cité une place singulière, à part, séparée de la vie quotidienne ou profane : dévolus au temps du « loisir » (otium) et de la « culture », voire du sacré, ils relèvent d’une temporalité exogène, que caractériserait une forme de disponibilité à des modes de perception, d’appréhension, de réflexion spécifiques. Ils sont également a priori définis par la nature « collective » et « publique » de leur fréquentation : ils sont conçus pour, et pratiqués par, des usagers pluriels, la dimension intime et singulière de la réception rejoignant concrètement l’espace politique et politisé de la cité[2]. Ils s’organisent, ensuite, selon une dualité spatiale fondatrice, mettant en regard un espace sujet de l’attention (la salle de spectacle, de lecture, les travées, le lieu d’exposition), dévolu à un des/public(s) (visiteurs, spectateurs, usagers), et un espace objet de l’attention (la scène, la vitrine, le rayonnage). Ils sont en effet caractérisés par des modes spécifiques de mise en présence d’objets et de corps, selon une double logique qui subsiste même lorsque les dispositifs mis en œuvre s’évertuent à brouiller ou à fracturer les frontières. En cela, ils diffèrent d’autres lieux d’exercice de la pensée que sont, par exemple, l’école, l’université, l’entreprise, l’assemblée politique, tout en présentant des similitudes avec d’autres espaces du sacré (la cathédrale ou le monastère). Enfin, ces espaces tendent aujourd’hui à se rapprocher en de mêmes lieux, “tiers-lieux” dédiés à la pensée : lorsque l’exposition se rapproche de l’archive, que le musée s’ouvre à la performance, et que la scène se soumet aux enjeux documentaires. La réflexion y passe par différents modes de perception, de création et d’appropriation qui tendent à se superposer, sans nécessairement se confondre, dans des dispositifs de plus en plus hybrides. De ce fait, il nous semble pertinent de définir la tâche qui nous attend selon plusieurs perspectives, concomitantes. En premier lieu, il s’agira de réexaminer les terminologies, notions et concepts utilisés dans les différents champs (esthétique, philosophie de la scène, archivistique, muséologie, bibliothéconomie…) à la lumière des autres champs, et d’analyser les enjeux de leur migration de l’un à l’autre : ainsi du « forum », ou de la « dramaturgie », par exemple. On pourra également observer et analyser, dans ce contexte, les flux de personnes, d’objets et de pensées, ainsi que les résistances que cela suscite. Un second chantier de réflexion s’attachera à formuler un modèle d’analyse commun à ces différents espaces, et à déterminer les conditions optimales de mises en mouvement de la pensée dans l’espace, communes aux différents lieux, et/ou spécifiques à chacun. Il s’agira, enfin, de s’essayer, à partir d’une perspective plus vaste (urbaine, territoriale), à une topologie des modalités d’exercice de la pensée ; et, le cas échéant : quel effet produirait une telle cartographie, à quelles stratégies, à quels besoins répondrait-elle ? La première session, qui se tiendra le 19 mai 2017 à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 cherchera à discuter les termes de la proposition et l’extension du champ, et à définir un programme, des orientations et des modalités de recherche communs, dans une perspective résolument interdisciplinaire. Seront conviés à prendre conjointement part à la réflexion spécialistes en études théâtrales (histoire, théorie), en sciences de l’information et de la communication (muséologie, archivistique, documentation, bibliothéconomie), mais aussi en esthétique, urbanisme, géographie, histoire, philosophie ou architecture. Comité d’Organisation Aurélie Mouton Rezzouk, IRET, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 François Mairesse, CERLIS, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 Flore Garcin Marrou, LLA CREATIS, Université Toulouse Jean Jaurès Julie Deramond, Equipe Culture et Communication, CNE, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse
Le Musée Virtuel À L'Épreuve De L'Enseignement et La Recherche en Histoire De L'Art
Volontiers investis comme des moyens nouveaux permettant au musée de remplir sa vocation de diffusion en direction des publics, les sites des musées sont encore souvent appréciés au regard de cet objectif assez flou, au demeurant. L'impact de la formule du Musée virtuel n'est pas pour rien dans le fait de privilégier cette approche des musées en ligne. Nous proposons ici de déplacer la perspective. Au lieu d'évaluer la performance de la vocation spectaculaire du musée en ligne (ou musée virtuel), nous souhaitons étudier ici sa qualité documentaire. Et ceci, du point de vue des besoins de l'enseignement et de la recherche en Histoire de l'art.
Le renouveau d'un musée pluridisciplinaire: un musée encyclopédique pour le XXIe siècle
2016
Tiré du site internet du blog des Musées d'art et d'histoire (http://blog.mahgeneve.ch): "Il existe une affinité profonde entre le projet encyclopédique et le musée: une encyclopédie est un rassemblement symbolique d'objets présentés selon un ordre systématique qui vise à en révéler la logique. Le musée, comme un chapitre de l'encyclopédie, montre, explique et partage."