2013. « Un curé du XVIIe s. au cœur de l’embellissement de son église : la paroisse de Sainte-Colombe dans le diocèse de Toulouse », S. DUHEM et M. SALVAN-GUILLOTIN, éd., Pasteurs des âmes, passeurs des arts, XVIe-XXe siècles, Toulouse, CNRS, Coll « Méridiennes », 2013, p. 77-88. (original) (raw)
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2013
1. Cette communication est tirée d'une thèse de doctorat, préparée à l'université Paul-Valéry Montpellier III sous la direction de Serge Brunet, et intitulée La Réforme catholique dans le diocèse de Toulouse, de 1590 à 1710, soutenue en 2012. 2. M.-H. Froeschlé-Chopard, Espace et sacré en Provence (xvi e -xx e siècle).
Archives De Sciences Sociales Des Religions, 2000
Annales du Cercle Hutois des Sciences et Beaux-Arts, 2022
Cet article porte sur le dialogue entre clercs et laïcs qui transparait à la lecture des livrets de pèlerinage du XVIIe s. Plus particulièrement, notre étude se centre sur l'analyse des récits de miracles contenus dans un livret de pèlerinage écrit par les capucins de Huy et publié en 1666. Ce livret porte sur le culte de Notre-Dame de la Sarte. Associant outils d'analyse littéraire et anthropologie historique, nous proposons de concevoir le récit de miracle comme un parcours initiatique permettant au pèlerin, entaché par les nombreux maux du siècle (guerres de religion, famines, maladies...), de connaitre une nouvelle place dans la communauté laïque réunifiée : après être passé par trois souffrances différentes, ce dernier devient le représentant de la foi catholique. Notre étude se veut donc de redonner leurs voix à la communauté laïque mais aussi aux scripteurs que furent les capucins de Huy.
Cahiers du Cier, 2013
Les momies des couvents toulousains sont aujourd’hui tombées dans l’oubli. Elles furent pourtant extrêmement célèbres jusqu’à la Révolution française, date à laquelle ces corps furent détruits. De nombreux voyageurs sous l’Ancien Régime s’en font l’écho et toute visite à Toulouse s’accompagne de la visite aux momies, que l’on pouvait contempler chez les jacobins, les cordeliers et à l’église Saint-Nicolas. Ces corps n’étaient pas pourtant des reliques, et n’étaient considérés ni comme des corps sacrés et encore moins des saints. Cet article permet d’interroger la nature de ces cadavres, l’intention qui poussait les moines à de telles pratiques ainsi que leur fonction religieuse.
Les conditions d’exercice du ministère pastoral dans la France réformée du régime de l’édit de Nantes (1598-1685) sont encore mal connues. L’étude de l’univers social et culturel de Paul Ferry (1591-1669), pasteur à Metz de 1612 à sa mort, permet l’analyse des formes et des modèles de la carrière pastorale. Le ministre, type de clerc radicalement différent du prêtre catholique, doit toujours assurer les fidèles de leur salut dans leur foi, surtout par la prédication, mais aussi par l’administration des sacrements et par l’acculturation, en tentant d’imposer la morale et la discipline réformées. Même la vie « privée » du pasteur est une modalité d’édification de son troupeau, en donnant l’exemple d’une bonne vie chrétienne. Il agit également en défenseur de sa communauté, en se muant en guide politique et en porte-parole de son Église, notamment face à la controverse catholique et aux pouvoirs, mais aussi en historien, en écrivain, ou en directeur de collège. Par toutes ces diverses fonctions assumées au nom de son ministère, Ferry constitue un modèle, parfois contesté, de pasteur sous le régime de l’édit de Nantes.
Le curé était le chef spirituel de sa paroisse. Cette dernière est un « territoire qui possède des limites géographiques définies et où vit une communauté de fidèles ayant sa propre église » 2 . La vie religieuse des fidèles, tant dans ses pratiques obligatoires que dans ses dévotions collectives ou individuelles, se déroulait presque exclusivement dans le cadre des paroisses. Toute la pastorale, hormis dans les villes et dans quelques bourgs et villages importants, était assurée par les curés. À la tête de la paroisse, le curé disposait d'un nombre plus ou moins élevé de collaborateurs : vicaire, sacristain, diacre, sous-diacre, catéchiste, maître d'école, prêtres habitués, … Longtemps dévalorisé par comparaison avec les qualités des communautés régulières, le clergé séculier du diocèse de Boulogne-sur-Mer changea de visage dans la seconde moitié du XVIIe siècle, et devint au siècle suivant, digne, compétent et bien formé. Les évêques boulonnais rehaussèrent alors le niveau pastoral des prêtres, en s'appuyant, un temps, sur le clergé régulier local, et surtout en imposant un certain nombre de mesures, telles que l'uniformisation liturgique, l'adoption en 1630 du rituel romain, la publication des statuts synodaux, … Surtout, en 1682, un grand séminaire ouvrit ses portes à Boulogne-sur-Mer. Cet établissement, tenu par les prêtres de la congrégation de la Mission, devint rapidement le lieu d'une formation théologique, morale et pratique pour les aspirants au sacerdoce, qui suivaient des études dans les collèges de Boulogne-sur-Mer et de Saint-Pol-sur-Ternoise. En quelques décennies, ces mesures permirent l'affirmation d'un clergé paroissial de qualité. Les évêques du XVIIIe siècle poursuivirent l'action réformatrice de leurs prédécesseurs. Pierre de Langle (1698-1724), et Partz-de-Pressy (1742-1789) augmentèrent la durée du séjour au séminaire et publièrent de nouveaux statuts synodaux.