Rossetto P., “Composer les mémoires et recomposer les identités: être ‘juif de Libye’ à Rome”, Communications 100 (2017), 41-55. (original) (raw)
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L'identité revisitée : la tradition comme continuité d'une rupture, d'Abraham à Lévinas Face aux ruptures massives que le peuple juif a subi lors du XX e siècle, on peut se demander s'il sera capable de se ressaisir en retrouvant un espoir et un projet en mesure de panser les blessures du passé et de les surmonter. Cela reste loin d'être évident dans l'histoire tourmentée qui continue d'être la nôtre.
L’immigration des Juifs de Libye en Italie (1967) : gestion de l’arrivée et processus d'intégration
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En 2010, Colette Zytnicki proposait une synthèse de l'histoire des migrations juives en France dans un ouvrage sous sa direction intitulé Terre d'exil, terre d'asile. Une telle entreprise s'avère particulièrement difficile en ce qui concerne l'Italie: non seulement en raison de la complexité à démêler les fils d'une histoire aussi riche, mais aussi en raison des lacunes considérables dans l'étude de cas spécifiques. À l’heure actuelle, l’histoire des migrations des Juifs du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord vers l'Italie reste encore à écrire. Notre panel vise à présenter un premier bilan des recherches accomplies par une nouvelle génération de chercheurs au cours de la dernière décennie.
Mon travail de thèse porte sur le thème du retour des Juifs après la seconde guerre mondiale (rescapés des camps, résistants ou cachés). Il s'agit d'un thème qui fait désormais l'objet de recherches internationales 2 et qui a été également intégré progressivement dans l'historiographie grecque. 3 Ma recherche a deux objectifs principaux : premièrement, approfondir des questions de recherche posées dans les travaux existants, en s'appuyant sur du matériel des fonds des archives non encore exploré ; deuxièmement, élargir l'optique de ces travaux, pour y inclure non seulement la communauté sépharade et particulièrement importante de Salonique, mais d'autres communautés du pays, longuement restées dans l'ombre. A part Salonique, je me concentre alors sur les communautés d'Athènes (qui après la 1 Je tiens à remercier la Fondation pour la Mémoire de la Shoah pour son soutien précieux jusqu' à présent.
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Parmi les groupes culturels « minoritaires » coexistant dans le cadre du Montréal moderne et contemporain, les juifs se situent au premier plan en raison du nombre élevé d'auteurs et d'oeuvres artistiques issus de leur communauté. Après une courte introduction réflexive, consacrée à la définition problématique de l' « écrivain juif », l'article proposera une typologie de ces derniers, classés en fonction de leurs langues d'adoption, des périodes historiques, ainsi que des thématiques abordées par eux. En effet, la « judéité », terme forgé par Albert Memmi, a pris des formes multiples au cours du XX e siècle, constituant tout un réseau d'« identités mosaïques ». Selon Pierre Nepveu, la littérature juive montréalaise serait le prototype d'un carrefour identitaire, situé « au point d'intersection de cultures et de signes appartenant à divers horizons souvent conflictuels ; la tradition et la modernité ; l'Europe et l'Amérique ; le français et l'anglais ».