The Journal of Archaeological Numismatics 8/2018 - full volume (original) (raw)


Abstract: The discovery of some new nummi of Licinius with the obverse legend VOTIS/V/MVLTIS/X justifies a quick revision of the chronology of this emission. An additional workshop – Cyzicus – has been added to those at Heraclea, Nicomedia and Antioch. A new estimate of the original number of dies (maximum of 47) now makes it possible to say that approximately one million nummi were produced at 1/96th of a pound. The chronological position of the emission is made possible by the geographic location of the mints, most of them in regions then controlled by Maximinus. If one cannot politically exclude an emission of Concordia of Maximinus, the seemingly incompatible metrology between the eastern (1/ 72nd) and western (1/ 96th) mints seems to indicate that these emissions celebrating the quinquennalia of Licinius are posterior to the elimination of Maximinus (summer 313 CE). This clarification removes any argument in favor of a date prior to January 1, 313 CE, for the forth reduction of the weight of the nummus. Résumé : L’apparition de nouveaux nummi de Licinius à la légende VOTIS/V/MVLTIS/X justifie une rapide révision de la position chronologique de cette série. Un atelier supplémentaire – Cyzique – est venu s’ajouter à Héraclée, Nicomédie et Antioche. Une nouvelle estimation de nombre original de coins (maximum 47) permet d’estimer l’émission a un million de nummi taillés au 1/96e de livre. La position chronologique de la série est revue en fonction de la localisation géographique des ateliers, la plupart relevant du domaine contrôlé par Maximin. Si l’on ne peut politiquement exclure une émission de Concordia ordonnée par Maximin, la métrologie apparemment incompatible entre les productions orientales (1/72e) et occidentales (1/96e) semble montrer que cette émission célébrant les quinquennalia de Licinius sont postérieures à la disparition de Maximin (été 313). Cette précision ôte un argument en faveur d’une date antérieure au 1er janvier 313 pour la quatrième réduction du nummus.

La récente attribution d’un « gros au lis » à Jean II de Chalon, comte d’Auxerre (1304-1361) permet de proposer une attribution pour quatre monnaies noires qui résistaient jusqu’à présent à toute tentative d’identification. Ces monnaies sont des imitations des frappes royales de Philippe VI, et viennent compléter notre connaissance du monnayage très particulier de Jean II de Chalon dans ses fiefs d’Empire.

In Journal of Archaeological Numismatics, 5/6, actes du colloque de Paris, 2016, p. 275-296.

La présence de monnaies antiques de bronze dans des contextes archéologiques médiévaux a été observée avec curiosité depuis le début de l’archéologie médiévale. Cette contribution entend faire un point sur ce sujet pour l’espace français en étudiant successivement les biais méthodologiques, les arguments pour reconsidérer cette question, les différentes interprétations formulées dans les publications archéologiques, et enfin les principaux aspects du problème.

Cette étude vise à comparer, en fonction de la documentation récente disponible, les espèces en circulation dans la région Languedoc-Roussillon à l’époque tardo-antique, avec celles de la Provence. This study aims to compare coin circulation, in Late Antiquity and using the most recent available documentation, between the regions of Languedoc-Roussilon and Provence (France).

Marc Bompaire Trouvailles de monnaies de bronze romaines en contexte médiéval : un bouquet de questions Thibault Cardon Monnaies de bronze en contexte médiéval : la position du problème en France Flavia Marani La position du problème en Italie. Quelle circulation : monétaire, résiduelle, « funéraire » ? Alessia Rovelli The Circulation of Late Roman Bronze Coinage in Early Medieval Italy: an update Jean-Marc Doyen Quelques réflexions sur les modalités de l’introduction du monnayage théodosien dans le circuit économique de la Gaule septentrionale (v. 390-480 apr. J.-C.) Ludovic Trommenschlager, Gaël Brkojewitsch, Marion Legagneux & Sandrine Marquié Le monnayage issu des phases de démantèlement : une réalité complexe à interpréter Marie-Laure Le Brazidec Usages monétaires et ornementaux à la période mérovingienne en Picardie : trois exemples de nécropoles dans l’Oise Ruth Pliego The circulation of copper coins in the Iberian Peninsula during the Visigothic Period: new approaches 125 Andrea Saccocci La circolazione di moneta bronzea tardo-romana e bizantina in Italia Settentrionale: non soltanto una questione archeologica Joël Françoise, Cécile Morrisson Monnaies de bronze tardives et byzantines en Provence au VIe s. apr. J.-C. Philippe Schiesser Des decanummi de Théodebert (534-548) frappés à Marseille ? Marie-Laure Le Brazidec La circulation des monnaies de bronze tardives en Languedoc-Roussillon Marc Parvérie La circulation des bronzes d’al-Andalus en Narbonnaise au VIIIe s. David Billoin & Jean-Marc Doyen La circulation monétaire sur les sites de hauteur tardo-romains et alto-médiévaux du massif jurassien (vers 400-900 apr. J.-C.) Jens Christian Moesgaard Monnaies romaines au Moyen Âge : l’apport des contextes archéologiques Vincent Geneviève Les trouvailles de monnaies de bronze romaines en contexte médiéval et leur possible circulation à cette période : quelques exemples issus de l’archéologie et des trésors monétaires du Sud‑Ouest de la France Thibault Cardon Étude de cas et éléments d’une synthèse régionale en Champagne-Ardenne (France) Nicolas Clément Les monnaies du Bas-Empire dans des contextes médiévaux (Ve-XIVe s.) en Vivarais Table-ronde et conclusions Olivier Bruand Les monnaies de bronze romaines en contexte médiéval : réflexions sur des observations en cours Cécile Morrisson Monnaies de bronze romaines en contexte médiéval : le point de vue d’un observateur « oriental »

Résumé – L’étude de nouveaux exemplaires conservés dans des collections privées en même temps que ceux cités dans la bibliographie, fait apparaître un groupe de bronzes lourds de 2,57 g en moyenne et de 15 à 20 mm de diamètre. Le revers présente un chrisme et le droit un monogramme qui peut être attribué par comparaison au roi franc Théodebert I (534-548). Les masses sont proches de celles des dix nummi ostrogoths. Il s’agirait donc là des seuls decanummi francs. La répartition des trouvailles connues permet de supposer qu’ils ont été frappés à Marseille. Ces bronzes sont les plus lourds qui aient été émis en Gaule durant cette époque. Abstract – The study of new coins in private collections and those cited in the literature has revealed a group of heavy bronzes of 2.57 g on average and 15 to 20 mm in diameter. Th reverse presents a Chi-Rho and the obverse a monogram that can be attributed by parallels to the Frankish King Théodebert I (534-548). As the weights are close to those of Ostrogothic ten nummi coins they can be interpreted as the only Frankish decanummi known to us. The distribution of the known finds allows to suppose that they were struck in Marseille. These bronzes are the heaviest emitted in Gaul during this period.