Les occupations de plein air du Néolithique final et du Bronze ancien de La Cavalade à Montpellier (Hérault). (original) (raw)

Les occupations du site de terrasse de L'Euze à Bagnols-sur-Cèze (Gard) du Néolithique final au Bronze final 1

Bulletin de la Société Préhistorique Française, t. 107, n° 2, pp. 291-329., 2010

Bulletin de la Société préhistorique française 2010, tome 107, n o 2, p. 291-329 Fabien CONVERTINI, Joël VITAL, Isabelle RODET-BELARBI et Yves MANNIEZ Les occupations du site de terrasse de L'Euze à Bagnols-sur-Cèze (Gard) du Néolithique final au Bronze final 1 Résumé À la suite d'un diagnostic positif, une opération archéologique préventive a été menée en 2002 sur le site de L'Euze à Bagnols-sur-Cèze (Gard). Cette fouille a révélé plusieurs occupations échelonnées de la fin du Néolithique à l'époque moderne. Dans le cadre de cet article, seules seront traitées les occupations du Néolithique final, du début du Bronze ancien et du début du Bronze final. L'occupation la plus ancienne est représentée par trois structures, qui ont livré peu de mobilier, daté du 3 e millénaire avant notre ère. L'occupation du Bronze ancien représentée par quatre structures, également peu riches en mobilier, est datée de la fin de la phase barbelée (1930-1880 avant notre ère). Enfin, l'occupation du Bronze final 1 est quantitativement la plus importante en termes de mobilier issu de six fosses. La céramique indique que l'occupation se situe dans la phase la plus ancienne du Bronze final (deux dates : 1410-1320 av. J.-C. et 1375-1260 av. J.-C.). L'ambiance culturelle générale est méridionale et, parmi elle, la composante régionale est dominante. Les fosses du Bronze final ont également livré plusieurs animaux domestiques déposés en connexion dont le statut n'est pas déterminé. Cette abondante série comble une lacune dans le bassin rhodanien et confère un statut de site de référence à L'Euze dans une région pauvre en ensembles de plein air de cette période. Abstract After a positive diagnosis, a preventive archaeological operation was carried out on the site of L'Euze (Bagnols-sur-Cèze, Gard) in 2002. This excavation has revealed several occupations extending from the end of the Neolithic to the modern period. In this paper, only the occupations from the final Neolithic, the start of the Early Bronze Age and the beginning of the Late Bronze Age will be considered. The earliest occupation is represented by three structures that have yielded few vestiges, dated to the 3rd millennium BC. The early Bronze Age occupation is represented by four structures, with few artefacts. They are dated to the end of the «Barbelé» phase (1930-1880 BC). Finally, the Late Bronze Age I occupation is quantitatively the most important in terms of artefacts (ceramics, flint flakes, querns, bronze arrowhead and chisel). They were found in six pits. The ceramics indicate that the occupation took place during the earliest phase of the Late Bronze Age (two dates: 1410-1320 BC and 1375-1260 BC), during which this decoration is rare. This type of decor essentially covers the great delta of the Rhône and its fringe with connections with Provence, 292 Fabien CONVERTINI, Joël VITAL, Isabelle RODET-BELARBI et Yves MANNIEZ Bulletin de la Société préhistorique française 2010, tome 107, n o 2, p. 291-329 Fabien CONVERTINI, Joël VITAL, Isabelle RODET-BELARBI et Yves MANNIEZ Bulletin de la Société préhistorique française 2010, tome 107, n o 2, p. 291-329

SAINT-LAURENT-NOUAN (41), GANAY (TRANCHE 2). Une occupation Bronze final/Hallstatt. Un vaste habitat rural (VIII e - XI e s. ap. J.-C.). Deux petites productions potières (450-550 puis 950-1000 ap. J.-C. ).

Les fouilles menées sur le site de « Ganay », à Saint-Laurent-Nouan (41), dans le cadre du projet d'aménagement du golf des Bordes, ont porté sur une surface de 2,58 hectares divisée en trois secteurs séparés pas des zones boisées et des étangs. Les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour des vestiges d'habitats datant de la fin de l'âge du Bronze ou du début du premier âge du Fer, de l'Antiquité gallo-romaine et du haut Moyen Âge. Parmi les structures les plus anciennes, mentionnons un silo (comportant de nombreux éléments de céramique, de torchis et des graines carbonisées) et un fosse dite « en Y » qui serait une fosse-piège à gibier. À la transition entre la fin de l'Antiquité et le premier Moyen Âge, deux petits fours pourraient avoir servi à cuire de la céramique. Le premier (ST 1289), assez bien conservé et construit exclusivement avec des fragments de tuiles, comporte un laboratoire circulaire (1 m de diamètre externe), les restes d'une sole perforée, et un alandier d'un mètre de long. Le second (ST 701) est très lacunaire. Son laboratoire, construit en tuiles et en petits blocs calcaire est quadrangulaire (un peu plus d'un mètre de côté), avec un alandier de 1,60 m de long. Leurs comblements d'abandon, ainsi que leurs abords, comportent un important lot de céramique comportant des stigmates de cuisson (près de 6500 tessons, pour un poids total dépassant 85 kg, au sein desquels de nombreux éléments sont fissurés, desquamés ou déformés). Celui-ci est constitué, entre autres, de fragments de pots globulaires standardisés, de coupes à carène souvent décorées à la molette, de marmites à suspension... Ces éléments sont datés typologiquement de la fin du V e ou du début du VI e siècle. Cette fourchette chronologique est confirmée par deux datations par thermoluminescence. De nombreux restes de tuiles de couverture sont associés aux rejets céramiques et portent les mêmes stigmates : déformation, gonflement, fissuration. Les deux fours de potier ont donc manifestement été employés à la cuisson de terres cuites architecturales, malgré leurs très petites tailles, à moins que d'autres fours, non conservés ou hors emprise, aient existés. Quelques autres structures (TP, fosses), réparties sur le secteur central de fouille, ont livré de petits lots de céramique de la même période, sans que l'on puisse savoir si elles sont liées à l'atelier de potier/tuilier ou si le mobilier qu'elles comportent est résiduel. L'occupation de la deuxième moitié du haut Moyen Âge (VIII e -XI e s.) consiste en un habitat rural assez vaste structuré notamment par plusieurs longs fossés parallèles d'axe sud-ouest - nord-est. On constate plusieurs concentrations de trous de poteaux (vestiges de bâtiments en terre et bois dont les plans sont très peu lisibles) et de silos qui témoignent, soit de la multi-polarisation de l'habitat, soit du déplacement de celui-ci sur de courtes distances, au cours de la période. Sept fours sont également dispersés sur les secteurs 2 et 3. La plupart s'apparente à des fours domestiques, probablement destinés à cuire le pain ou à griller les céréales. Ils sont creusés en sape dans le substrat sableux et comportent des soles constituées de limon ou construites avec des fragments de tegulae). Le four du secteur 3 (ST 331), qui se distingue des autres, notamment pas sa profondeur serait un nouveau petit four de potier. Il a livré 679 tessons témoignant d'une production très standardisée de pots et de cruches semblables à ceux consommés à Blois entre le IX e et le début du X e s. Trois puits, situés côte-à-côte, ont été fouillés intégralement. Ils sont peu profonds (moins de 3 m) et cylindriques. Deux d'entre eux ont livré, dans leurs fonds gorgés d'eau, des éléments en bois, dont des probables fragments de cuvelages effondrés.

Occupations du Néolithique moyen et de l’âge du Bronze au «Champ du Château» à Kervignac (Morbihan)

Le site concerne deux occupations distinctes pour lesquelles les résultats obtenus sont disparates. L’occupation néolithique, délicate à interpréter, est contemporaine du premier mégalithisme. L’âge du Bronze est, quant à lui, représenté par quelques structures excavées et un petit corpus céramique. Par ailleurs, la présence de perrières ainsi que de gros blocs dans les structures néolithiques et protohistoriques a permis une approche des techniques d’extraction et du travail de la pierre, domaine d’étude si peu abordé et publié jusqu’ici.

MARTICORENA P. (2013) – Le site de Zerkupe : une occupation domestique de plein de air du Bronze final et un site fortifié du Moyen-Age et de l'époque moderne., Arch. Des Pyr. Occ. et des Landes, n°30, p.13-20.

Le site de Zerkupe (Saint-Jean-Pied-de-Port, Pyrénées-Atlantiques) : une occupation domestique de plein air du Bronze final et un site fortifié du Moyen-Age et de l'époque moderne par Pablo MARTICORENA * avec les contributions de Anne BERDOY, Fabien CONVERTINI, et Patrice DUMONTIER et la collaboration de Lorraine MANCEAU, Clément NICOLAS et Gilles PARENT Résumé : L'article présente les résultats d'une opération menée sur un site de plein air en altitude : Zerkupe. Le travail de terrain et la reprise des vestiges découverts dans les années 1980 par le général F. Gaudeul auront permis de proposer une nouvelle attribution chronologique pour la (ou les) occupation(s) ancienne(s) et de mettre en évidence une architecture originale probablement médiévale. Ce travail prend place dans le cadre d'une réflexion plus large autour de la définition d'un anthropo-système Néolithique final / Bronze moyen. Mots-clés : Néolithique, Age du Bronze, Moyen-Age, céramique, industrie lithique, économie, pastoralisme.

L'enclos fossoyé de la Cavalade daté de 550-525 av. n. è. (Montpellier, Hérault)

2019

En 2013, une fouille d'archéologie préventive, réalisée en amont du contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier et du déplacement de l'autoroute A9, a révélé au sud de Montpellier un enclos fossoyé circulaire protohistorique qui témoigne d'une fréquentation du site pendant la seconde moitié du VI e s. av. n. è. Aucune sépulture n'a été découverte, mais le fossé a livré de riches lots de mobilier métallique, faunique et céramique qui suggèrent une vocation funéraire. La localisation, la chronologie et la composition des dépôts soulignent le caractère exceptionnel de cette découverte, et incitent à identifier une personne de haut rang de la société gauloise. Le monument, qui intègre un corpus régional encore réduit, renseigne les pratiques funéraires de cette période et livre des données inédites sur les funérailles, la tombe et le défunt, sans doute un homme riche, puissant et incinéré sur un char.

Du Néolithique final au Bronze ancien dans le Nord-Est de la France

Le 9 juin 2009 s’est tenue, à la Maison Interuniversitaire des Sciences de l’Homme – Alsace (MISHA) à Strasbourg et à l’initiative de l’UMR 7044 du CNRS, une table ronde consacrée à l’actualité de la recherche sur la période de transition entre le Néolithique final et le Bronze ancien dans le Nord-Est de la France. Cette rencontre fut la première jamais organisée sur ce thème, qui n’a suscité que peu de recherches depuis les années 1960. Elle répondait à un double besoin : rattraper, autant que faire se peut, une partie au moins du retard accumulé et mettre en perspective un certain nombre de découvertes réalisées ces dernières années, découvertes qui renouvellent largement la documentation disponible. Ce volume comprend les 11 communications prononcées à l’occasion de la table ronde. Elles s’appuient pour l’essentiel sur des sites découverts lors d’opérations d’archéologie préventive réalisées par Antéa Archéologie, la PAIR et l’INRAP et couvrent l’Alsace (7 comm.), la Lorraine (3 comm.) et le Nord de la Franche-Comté (1 comm.). Les sites présentés sont pour la plupart inédits et concernent, pour certains, des domaines qui étaient jusque là complètement vierges de trouvailles, par exemple la question de l’habitat campaniforme en Alsace. Des articles de synthèse présentent, en outre, l’état le plus récent des recherches sur les pratiques funéraires en Lorraine (Néolithique final et Bronze ancien) et en Alsace (Bronze ancien) ainsi qu’une esquisse de chronologie de la séquence Campaniforme – Bronze ancien en Alsace. Un catalogue exhaustif des sites Cordés, Campaniforme et Bronze ancien connus pour le Sud de la Plaine du Rhin supérieur (Alsace et Bade), agrémenté de cartes de répartition et d’une bibliographie complète vient, enfin, compléter cet ouvrage appelé à faire référence pour la période couverte.

L’enclos du Néolithique récent/Bronze ancien du MIR (Mondeville)

Chancerel A., Ghesquière E. et Marcigny C., 2006 – L’enclos du Néolithique récent/Bronze ancien du MIR (Mondeville), In. Chancerel A., Marcigny C. et Ghesquière E. (dir.), Le plateau de Mondeville (Calvados), du Néolithique à l’âge du Bronze, Documents d’Archéologie Française (DAF), n° 99, p. 100-110.