Pensée amérindienne et cinéma (original) (raw)

L’Amérindien et nous

1995

Étude de la manière dont certaines valeurs symboliques de l'univers amérindien (écologie, pensée mythique, animisme) ont pu acquérir une renommée aux États-Unis et en Europe. Dans le même temps, l'article se propose également de souligner l'importance cruciale que revêt l'écoute de cette culture qui essaie de survivre à l'acculturation, en particulier par sa littérature tentant de renouer avec le passé immémorial.

Théorie du cinéma

> Son : voix de la femme (murmure, chant marin) parfois couverte par le bruit de la tempête (très présent). Rupture avec b-o classique, où la voix est + mise en avt > Image : jeux de regards (femme/coquillage/maquette) / jeu de lumière (phare) > Narrat° : Une femme de marin espère que son mari va revenir > Symbolisme : mise en avt du GPlan, lutte de l'H sur mer et la nature (montage alterné)-le cinéma est anthropo-centré pour Rohmer # avec M. Chion-Epstein vt remettre l'homme à sa place dans la nature, redonner une importance aux éléments > être au + près du réel En règle générale, les GPlans d'Epstein ont toujours pour but de raconter une histoire. —————————————————————————————————————— Théories autoritaires : ce qui fait le cinéma Chaque art a un domaine précis et aucun ne doit empiéter sur l'autre : « Le cinéma me paraît semblable à deux frères siamois qui seraient unis par le ventre, càd par les nécessités inférieures de vivre, et désormais par les coeurs, càd par les nécessités supérieures de s'émouvoir. » Epstein-anthologie de l'art cinématographique = étude de l'essence du cinéma > Epstein veut définir le champ d'action du ciné > 'haute peinture' en lien avec le ciné d'auteur (face au ciné populaire) > n'utilise pas les termes opérateur ou réal qui rapl les F Lumière > « cinéaste » plutôt que « compositeur de cinéma » > volonté de fr du ciné un art, artistes plutôt que techniciens > ciné donne la vie (spirituel) aux objets filmés (animiste, esprit qui anime les objets) > personnage-objet, théories des années 10 en anthropologie/psychanalyse/ethnologie (Mauss)-chaque cinéaste a un style, une personnalité qui lui est propre (politique des auteurs) > mène aux questions sur l'objectivité et le réalisme > Epstein vt la subjectivité du cinéma + importance du geste créateur du réal > statut d'auteur qui transparaît dans les images (objectivité & réalisme) > Bazin : le photographe doit s'effacer ≠ Epstein, l'auteur doit fr en sorte qu'on le reconnaisse > n'utilise pas 'metteur en scène' qui s'applique au théâtre-cinéma : instrument d'expérience

Cinéma et Autochtones : du malentendu à l’autoreprésentation

Le magazine de la Bibliothèque publique d'information, 2022

L’histoire des représentations des Autochtones dans le cinéma documentaire canadien est mouvementée. Sophie Gergaud, ethno-cinéaste et programmatrice indépendante spécialiste des cinémas autochtones, est cofondatrice de l’association De la Plume à l’Écran, dédiée à la promotion et la diffusion des cinémas autochtones en France. Elle retrace pour Balises quelques étapes de ces rapports tumultueux.

Cognition incarnée et cinéma

Mise Au Point n°8 : « Chapelles et querelles des théories du cinéma », Jullier & Lefebvre dir, 2016., 2016

Le livre de Maarten Coëgnarts & Peter Kravanja, Embodied Cognition and Cinema, relève des Evolutionary-Cognitive Film Studies, c’est-à-dire en gros de l’approche cognitiviste du cinéma ; or cette approche, on ne le sait que trop, a mauvaise presse en de nombreux endroits du champ des sciences humaines. On lui adresse souvent deux reproches. Le premier concerne l’attitude positiviste de ses défenseurs, censés prétendre naïvement qu’ils savent exactement ce qui se passe dans la tête des spectateurs. Le second, plus directement politique, suggère que le cognitivisme rejoue l’universalisme abusif des Lumières avec ses catégories de pensée et ses scripts émotionnels, outils heuristiques dont les mâles blancs occidentaux qui les concoctent ne voient pas les failles en forme de biais culturels informulés. Prenant prétexte de la recension du livre de Coëgnarts & Kravanja, l’article suggère que ces critiques ne sont pas fondées.

La famille et la pensée émersonienne dans le cinéma de Paul Thomas Anderson

2017

Cette recherche porte sur la famille dans le cinéma de Paul Thomas Anderson. Elle est à l'image des tensions et conflits que l'on retrouve dans la famille américaine contemporaine, dont des sociologues tels que Weber, Bateson, Becker et Sombart nous ont permis d'analyser le fondement et le (dys)fonctionnement. Le réalisateur place celle-ci au centre de ses films, en montrant, soit l'échec, soit la reconstitution substitutive, d'une cellule familiale. Tout en la valorisant, il en montre les failles. La dichotomie qui naît de l'opposition entre le bonheur familial et la réussite personnelle, économique ou sociale, fait ressortir une multitude de problèmes d'ordres familiaux que le cinéma d'Anderson semble exposer par l'échec du modèle patriarcal. Or, est-ce que la famille américaine, dans les films d'Anderson, est victime des aspirations économiques et de la réussite individuelle des hommes, qui causeraient ainsi son dysfonctionnement, ou est-elle plutôt la principale cause qui incite les non-conformistes à chercher des solutions dans des communautés alternatives? Notre hypothèse est que le perfectionnisme moral et son injonction de non-conformité, qui soutiennent le projet individuel, entrent en conflit avec la poursuite du bonheur familial. Cette dynamique d'oscillation entre le personnel et le collectif rejoint les idées développées par Ralph Waldo Emerson sur la confiance en soi et sur la construction du commun. Nous nous pencherons plus précisément sur l'analyse des personnages andersoniens qui s'intègrent dans une dynamique de type familial ou communautaire pour établir les bases d'une transformation émancipatrice.