St. Costa, Mecenate. Frammenti e testimonianze latine, Milano, 2014, dans Athenaeum 2, 2018, p. 742-744 (original) (raw)
JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org.
Nous remercions Mme Françoise Briquel-Chatonnet et M. Dominique Briquel, ainsi que Mlle Annliese Nef pour la relecture et pour l'intérêt porté à ce travail. 1 Plb. 36.7.5; Ap. Pun. 92. 2 Sur les liens entre Carthaginois et Étrusques on consultera entre autres Ét. Colozier, Les Étrusques et Carthage, dans MEFRA, 45, 1953, p. 63-98; M. Pallottino, Les relations entre les Étrusques et Carthage du VII e au III e siècle av. J.-C. Nouvelles données et essai de périodisation, dans etrusco a Cartagine, dans Produzione artigianale ed esportazione nel mondo antico, il bucchero etrusco, Milan, 1993, p. 187-194. 4 L'historicité de ce traité ne fait plus aujourd'hui aucun doute; seule la date exacte de sa rédaction est encore l'objet de débats. Sur les traités entre Rome et Carthage, cf. B. Scardigli, I trattati romano-cartaginesi, Pise, 1991. STÉPHANE BOURDIN ET SANDRINE CROUZET DES ITALIENS À CARTHAGE? RÉFLEXIONS À PARTIR DE QUELQUES INSCRIPTIONS PUNIQUES DE CARTHAGE* Lorsque les ambassadeurs carthaginois envoyés à Utique auprès des consuls L. Marcius Censorinus et M'. Manilius rentrèrent dans leur cité, en 149, ils annoncèrent à leurs concitoyens que Carthage, sur ordre de Rome, devait être rasée, et que ses habitants seraient obligés de fonder une nouvelle ville à l'intérieur des terres. La colère des Carthaginois à cette nouvelle fit plusieurs victimes : les ambassadeurs furent massacrés par la foule, ainsi que plusieurs membres du conseil; mais avec eux périrent également des Italiens qui se trouvaient à Carthage 1 . Depuis le VI e siècle av. J.-C., au moins, les Carthaginois ont des relations étroites avec les populations italiennes, et notamment les Étrusques 2 . Pour les dates les plus hautes, les traces de ces liens sont bien connues, à défaut de pouvoir être correctement interprétées : dans les tombes de Carthage, la céramique étrusco-corinthienne est représentée depuis le milieu du VII e siècle av. J.-C., et quelques objets puniques ont été retrouvés en Étrurie 3 ; Polybe rapporte qu'un premier traité fut signé entre Rome et Carthage en 509/508 4 ; au début du V e siècle les lamelles d'or de Pyrgi, écrites en étrusque et en 444 STÉPHANE BOURDIN ET SANDRINE CROUZET . 5 Sur le site de Pyrgi, la synthèse la plus récente est Pyrgi, Il santuario etrusco e l'Antiquarium, Rome, 1990; sur les inscriptions punique et étrusque, une étude comparée des textes est faite par M. Cristofani, Sulla dedica di Pyrgi, dans Alle soglie della classicità : il Mediterraneo tra tradizione e innovazione. Studi in onore di Sabatino Moscati, III, 1996III, , p. 1117III, -1126 Les études sur cette plaquette ont conduit à deux traditions, selon que les travaux ont été effectués par des spécialistes du monde punique ou du monde étrusque. Les explications des étruscologues nous semblent préférables, quant à la destination de l'objet. Cf. notamment G. Messineo, Tesserae hospitales?, dans Xenia, 5, 1983, p. 3-4. 7 Dans ce cas encore les interprétations sont difficiles : il est impossible de déterminer avec certitude où les sarcophages ont été sculptés et ce que signifie la présence d'un sarcophage de type punique dans une tombe étrusque.