Étymologie : kύνδαλος, grand clou de bois, apparenté à σκάνδαλον, piège, κόνδυλος, jointure (original) (raw)
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Étymologie : grec σάρξ, chair, nouvelle hypothèse
2022
Certains auteurs ont déjà remis en doute l'étymon *twerk pour le nom σάρξ pour des raisons de sens. En nous appuyant sur un pont sémantique courant en indo-européen entre les mots désignant les souris et ceux désignant les parties molles et rebondies du corps, nous apparentons le mot σάρξ, éolien σύρξ à l'ionien ὓραξ, musaraigne, et au latin sorex, souris. Phonétiquement, plusieurs solutions s'offrent à nous, mais aucun argument ne permet de trancher entre elles. Le détail semble délicat à retracer. En tout cas, le « s » si l'on suit notre hypothèse est original.
Identité du vocabulaire dans le Croissant marchois : le seau en bois, le seau à traire
Le seau en bois, le seau à traire et le pot à lait portent plusieurs noms dans le Croissant marchois. Bartine (n. f.) En Creuse, au centre du Croissant marchois, une bartine c'est un seau à lait à La Celle-Dunoise, un seau à traire à Anzême tandis qu'au village de Roches à Saint-Vaury, c'est, par extension, devenu le récipient métallique qui sert à transporter le lait. Ce mot n'est pas nouveau : lors de l'inventaire d'une maison située à Augères réalisé en 1778 par Maitre Rocques, notaire royal à Guéret, celui-ci mentionnait « une bartine avec son couvercle tenant un seau pour le lait » 1. Le vieux substantif marchois qui doit être entendu dans le sens de « récipient (le plus souvent un seau) servant à recueillir le lait après la traite », semble n'être employé qu'en Creuse. Son origine remonte au latin médiéval BERTA (issu de BARRUM) attesté au XVe siècle dans le Centre de la France pour désigner une hotte destinée au transport du raisin lors des vendanges mais aussi de la terre, du fumier 2. Depuis le XIXe siècle, le substantif féminin berte s'applique au petit récipient métallique avec une anse qui permet le transport du lait. De nos jours, la berte ou berthe est surtout employé en zone francoprovençale (cf. le parler lyonnais).
Étymologie : autour de grec Ῥήν, agneau , lat. rēnes, reins
2024
En nous fondant sur des régularités sémantiques, nous avons rapproché le nom ἀρανίς, cerf, tiré d'une glose d'Hésychios, d'ἀρήν, agneau. La longueur de l' »a » pouvait poser problème, mais elle se retrouve dans d'autres termes du paradigme. Puis, en nous aidant principalement de deux gloses de Varron, nous en avons déduit que renes, les reins, d'origine inconnue, pouvait se raccrocher à cette famille lui aussi. Ἀρήν, agneau, cf ἀρανίς, cerf et lat. renes( reins) < *wrenes < *wṛeh2n-
Étymologie : lat. fulcio, étayer = fulgeo, faire des éclairs V.2
L' attention de l'auteur a été attirée par le rapprochement sémantique possible dans les langues antiques entre la notion d'appui ( fulcio) et celle de briller( fulgeo) . Ce pont, surprenant pour les modernes, se retrouve dans plusieurs verbes, et spécialement dans le verbe grec σκήπτειν . D'autres indices se sont ajoutés à notre intuition : l’utilisation ambiguë de fulmen ( foudre, verrou ? ) chez Ovide; la présence d'un ancien présent athématique pour "fulgere" et la possibilité d'une forme identique pour fulcio. Phonétiquement, rien non plus ne s'oppose vraiment à un rapprochement entre fulcio et fulgeo. Nous avons une paire semblable avec mulceo/ mulgeo. Devant les doutes envers les autres étymologies proposées, nous en concluons donc que fulcio et fulgeo ont une racine commune, et ont divergé sémantiquement puis morphologiquement en latin classique.
Presses universitaires de Rennes 02/05/2019 ISBN : 978-2-7535-7754-1 Quel meilleur moyen qu'un dictionnaire pour approcher un objet aussi difficilement saisissable, omniprésent et d'évidence, qu'est le corps humain ? Quel meilleur moment que l'Antiquité gréco-romaine, période créatrice de modèles et de canons de représentations ? Qu'a donc de spécifique ce corps antique, en quoi est-il fondateur d'une certaine manière d'appréhender notre propre surface corporelle, notre rapport à nous-mêmes ? Des historiens, des archéologues, des historiens de l'art ou de la religion, des spécialistes de la médecine antique, des philosophes, des philologues et des anthropologues sont mobilisés pour éclairer des mots antiques et des mots modernes, des mots grecs et des mots latins, des mots familiers et des mots savants, des mots courants et des mots techniques, toujours replacés dans leur environnement documentaire et leur contexte historique. En quelques 320 entrées, il s'agit de proposer des lectures multiples, de varier les focales, de multiplier les approches pour circonscrire au mieux cet objet d'histoire. Prendre aux mots le corps antique, c'est d'abord et avant tout savoir de quoi l'on parle. D'Abstinence à Voix, c'est un monde corporel qui se décline, étrange et pourtant familier, lointain et pourtant si proche, révélateur au fond de notre façon de penser l'Antiquité aujourd'hui. Plus précisément, de nos façons de penser l'Antiquité.
Étymologie : autour de Θάλλος et infulae
2019
Après une étude sémantique du champ lexical des infulae et des uittae, nous en concluons que les infulae sont posées sur un rameau d'olivier ( ou une structure végétale au feuillage vert persistant tressée en couronne) , ce qui peut se dire Θάλλος en grec . Comme d'autre part, Θάλλος est désormais lié à folium phonétiquement alors qu'avant on reliait ce dernier mot à φύλλον, rien ne s'oppose étymologiquement à ce que les infulae soient « ce qui est sur le Θάλλος« .
Le bois de plomb : note étymologique
Les noms vernaculaires des plantes nous en apprennent souvent beaucoup sur leurs propriétés : bien avant l’avènement de la taxonomie moderne, nos ancêtres se fiaient sur leurs connaissances du monde pour nommer les éléments de leur réalité physique. Le lien entre le nom et l’espèce est parfois clair : on voit bien pourquoi les boutons d’or ont été baptisés de la sorte. Il est cependant des cas où le lien entre l’utilité ou l’aspect d’une plante et son nom n’est pas évident, et c’est le cas du bois de plomb, appellation populaire du Dirca palustris. Il n’y a pas de consensus sur la signification et sur l’origine de ce nom. Cette brève note étymologique vise à offrir un portrait plausible de l’implantation de cette expression dans le lexique des Canadiens français.
79. « Observations sur un possible emploi particulier du mot sḳȝ », dans Ph. Collombert, Fr. Lefebvre, S. Polis, J. Winand (éds.), Aere Perennius. Mélanges égyptologiques en l’honneur de Pascal Vernus. OLA 242, 2016, p. 241-252.
2016a Étymologie du romanche dschember “Pinus cembra”
Published online 2016. Link to Proceedings: http://www.atilf.fr/cilpr2013/actes/index.html
Étymologie du romanche schiember/dschember et de ses correspondants valtelinois ǧembru et roumain zâmbru. Au vu des lois phonétiques, l’étymologie en latin régional n’est pas *gimeru vel sim. mais *giembru, peut-être d'un celtique *giam-ro-. L’article discute également l’étymologie des mots allemands Zirm et Zirbel, qui ne sont pas apparentés entre eux. Ls formes italiennes dialectales telles que cembro (trentin) et cirmolo (frioulan) résulteront de contaminations entre l'allemand tsirm et l'ancienne forme locale *ǧembro. D’où viennent le romanche ladin dschember /ǧembər/, sursilvan schiember /žiəmbər/ ‘arole’ et les formes nord-italiennes apparentées (AIS III, 571) ? La réponse commence par une restitution phonétique correcte du prototype. La voyelle tonique était *Ĕ et non *Ĭ, car le produit sursilvan est parallèle à celui de GĔNERUM et non de CĬNEREM ou CĬNGULUM. La consonne initiale était *G (et non *J ou *Z) au vu du romanche ǧ/ž. La finale était *-MBRUM (mot paroxyton) au vu de produits valtelinois comme Grosio ǧémbru (vs. ǧéner ‘gendre’), Livigno žembro (vs. téndar ‘tendre’ adj., d analogique). Le roumain zâmbru, zimbru ‘arole’ impose une restitution *GIĔMBRUM (et non *GĔ-) pour le romanche et les parlers italiens voisins ; cf. AXUNGIAM > osinză, suondscha/sunscha. Pour le roumain, nous n’avons pas pu déterminer si la forme ancienne est zâmbru < *GIAMBRUM ou zimbru <*GIĔMBRUM. En allemand, les formes normale zirbel(kiefer) et méridionale zirm ne sont pas parentes. zirbel n’apparaît pas avant le 16e s., d’abord en composition (zirbelbaum, pour divers conifères, 1540+), puis isolément d’abord au sens ‘cône (de conifère)’ (1598+). Ce dérivé récent d’un verbe rare signifiant ‘tourner’ nous semble être un calque savant du grec στρόβιλος. zirm est attesté depuis le 14e s., d’abord dans le composé cirnus ‘cône ou graine de pin’. Ce mot a subi diverses altérations, explicables si elles sont apparues dans des composés. Il serait étonnant que le roman alpin *ǧęmbru, ou plus tard *ǧiembru (type romanche) ou *ǧẹmbro (type dolomitique), n’ait été emprunté nulle part par l’allemand régional. Nous pensons donc que zirm n’est autre que cet emprunt (avec métathèse). Nous ne savons pas si la diphtongue des variantes zierm(e), zier(n) est ancienne. L’allemand zirm a été réemprunté au sud du Brenner, d’abord en *čirmo. Les formes romanes à initiale sourde, dont čembro (adopté par Mattioli et adapté par Linné en cembra), résulteront de compromis entre la forme indigène attendue *ǧẹmbro et l’emprunt *čirmo, puis entre les (nouvelles) formes locales et diverses formes allemandes. En résumé, le prototype latin régional doit être restitué comme *GIEMBRUM (Alpes orientales) et peut-être *GIAMBRUM (Carpates). Il reste maintenant à trouver son origine. Le mot rappelle le celtique *giam- ‘hiver’. L’arole est l’arbre qui supporte le climat le plus froid. On restituera peut-être un adjectif celtique *giam-ro- ‘celui du froid’, bien que l’on ne connaisse pas d’autres mots celtiques en roumain (à part ceux apportés par Rome). Le phytonyme a un homonyme en roumain, zâmbru/zimbru ‘bison’, identique à son tour au slavon zǫbrъ ‘id.’. Il est tentant de penser que l’étymologie est la même, auquel cas c’est le mot slave qui sera emprunté au roumain, par le bulgare, et non l’inverse. P.S. Dans la publication définitive, certains paragraphes ont été mis indûment au format "citation" (petits caractères, décrochage différent) par le logiciel de mise en page de l'éditeur, au lieu du format normal.