Sallée N., 2018, [CR de S. Garneau et D. Namian (eds.), Goffman et le travail social], Politix, 121 (1), p. 239-241. (original) (raw)
Ce livre collectif, coordonné par S. Garneau et D. Namian, toutes deux sociologues et professeures à l’école de travail social de l’Université d’Ottawa (Canada), n’est pas un livre théorique sur Erving Goffman, qui prétendrait saisir, dans les interstices de son oeuvre, tous les liens qui unissent, ou pourraient unir, Goffman et le travail social. Il se présente davantage, plus humblement et plus pragmatiquement, comme un inventaire ordonné, en quatre grandes parties, des usages de Goffman dans une diversité d’enquêtes et de contextes liés à l’univers du travail social. Cette démarche est du reste assez fidèle à ce que Muriel Darmon, dans un article de la revue Politix consacré aux soubassements théoriques du concept de « carrière », nomme « le style épistémologique interactionniste », où « les concepts sont offerts au lecteur et à son usage comme autant d’outils, de recettes, de “trucs”, à l’opposé d’une posture d’Auteur protégeant l’intégralité de son oeuvre » (82, 2008, p. 165).