Review of R. Etlin, "Philibert De l'Orme: l'architecte-mage de l'hôtel Bullioud" (original) (raw)
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“Philibert De l’Orme: l’architecte-mage de l’hôtel Bullioud”
This article explores a variety of themes not readily apparent in the title: the Renaissance design of a building as an ancient Roman ruin; the use of the architectural promenade to embody medieval literary narratives; anamorphosis through sculpture and architecture to convey symbolic meaning; stereotomic arches and vaults with narrative intent; antique epigraphy in Renaissance architecture; "translatio studii" and "translatio imperii" symbolized through architecture. For De l'Orme's Château d'Anet, see my essay: "Architecture and the Sublime,” in Timothy Costelloe, ed., The Sublime: From Antiquity to the Present (Cambridge University Press, 2012), 230-273.
2017
Depuis près de deux siècles, les visiteurs de l’hôtel Lallemant, bâti à Bourges autour de 1500, s’émerveillent devant la qualité de son décor sculpté et s’interrogent sur sa signification. Ce livre est le premier à dévoiler, de façon rationnelle, le sens de cet énigmatique programme iconographique qui a tant fait fantasmer les partisans de l’alchimie. Ce décryptage de l’hôtel des Lallemant est le fruit de cinq années de recherches axées sur trois disciplines habituellement séparées, mais ici réunies : l’art de l’enluminure, l’histoire et l’architecture. Suivant l’exemple local du duc Jean de Berry, les frères Lallemant se sont mis en scène dans leurs manuscrits enluminés dont les miniatures commentées ici sont souvent inédites comme celles du calendrier, jusqu’alors disparu, des " Heures de Jean Lallemant l’Aîné " qui sert de fil conducteur à cette étude d’histoire de l’art. Ces enluminures de qualité sont l’œuvre de Jean Poyer, probablement de Jean Bourdichon, de Jean Pichore et d’un pseudo-Pichore, de Jacquelin de Montluçon, mais elles sont surtout de la main de l’enlumineur exclusif de la famille Lallemant, le Maître du Boèce Lallemant venu sûrement de Flandre. Cette étude traite aussi de sa collaboration avec les ateliers Colombe et Montluçon, et de sa disparition avant 1499 qui précipita le déclin de l’enluminure berruyère au profit des ateliers tourangeaux. Les autres apports de ce livre sont de présenter un manuscrit des "Héroïdes" comme un des premiers de la série, peut-être même l’exemplaire de dédicace, de lui attribuer un commanditaire, Étienne Lallemant, et une main, celle du Maître du Boèce. Les mêmes attributions sont à rattacher à un livre d’heures des Beaux-arts de Paris que l’on peut dorénavant intituler : les "Heures d’Étienne Lallemant". L’histoire de la famille Lallemant est également renouvelée grâce à de nombreuses découvertes qui mettent en lumière un frère oublié, Étienne. En côtoyant les souverains successifs de Louis XI à François Ier, les quatre frères Lallemant ont été pourvus de nombreux bénéfices ecclésiastiques dont celui de grand archidiacre de Tours pour Guillaume, ou de prestigieux offices royaux dont ceux de receveur général de Normandie pour Jean l'Aîné et de trésorier et receveur général du Languedoc pour Jean le Jeune. Ces grands officiers étaient alors comptables de la moitié des finances du royaume vers 1500. Ils ont ainsi intégré une sorte de quatrième ordre de la société dont nous découvrirons les valeurs et les goûts. Enfin, à l’instar de Jacques Cœur, le modèle berruyer à suivre, l’ascension sociale des Lallemant devait se concrétiser par l’édification d’un ostensible hôtel particulier. Sous l’influence d’artistes italiens (Jérôme Pacherot et Antoine Juste), flamand (le Maître du Boèce Lallemant) et français du Centre-Val de Loire (les ateliers Colombe), les frères Lallemant innovèrent dans un style à l’antique pour bâtir ce pionnier de la première Renaissance française dont le décor sculpté nous raconte leur histoire et leurs amours. frederic.sailland@orange.fr
ALLIMANT-VERDILLON (A.), Le jardin des Tuileries, le génie de Le Nôtre, in Dossiers d'Archéologie, 2016
Créé au XVIe siècle par Catherine de Médicis, le jardin des Tuileries reste à ce jour le plus important jardin à la française de Paris. En 1664, Colbert et Louis XIV confient à André Le Nôtre, qui a déjà œuvré à Vaux-le-Vicomte, de le redessiner entièrement. C'est le début d'un chantier de près de 15 ans où excellera le génie de « l'orfèvre de la terre » du Roi-Soleil.