« L’ordre de l’Épée à Chypre : mémoire de la croisade et instrument du pouvoir des Lusignan » Centre Européen d’Etudes bourguignonnes (XIVe-XVIe s .), 59 (2019), p. (original) (raw)
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2017
Cet article présente la carrière et le travail de deux jeunes historiens originaires de Lozère qui ont participé en 1841-1843 au concours de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres sur l’histoire de Chypre et obtenu un second prix derrière Louis de Mas Latrie. Une étude et une évaluation de l’originalité de leur recherche à partir de deux dossiers de documents conservés aux Archives Départementales de Mende (Lozère) nourrissent cet article. Grâce à leur découverte de la chronique d’Amadi à Venise et de la chronico del Regno di Cypro de Diomede Strambali dans les archives du Vatican, les deux historiens, Roussel et Rozières, peuvent être considérés comme des pionniers des études de Chypre médiévale au même titre que Louis de Mas Latrie.
The issue of geopolitical networks in the Mediterranean has been the subject of much lively debate in recent years. In the framework of a program funded by the French National Research Agency (CNRS), a program consisting of philologists, historians, archaeologists and geologists took a model of integration into the larger whole of the Mediterranean the ancient regions of Caria and Lycia. At the end of this program, a symposium held in Bordeaux provided an update on the progress of our knowledge of indigenous languages, foreign influences in the architecture and funerary practices. In turn, recent archaeological and epigraphic discoveries as well as historical developments underlying them shed light on the dynamism and ability of Caria and Lycia to adapt to political changes in the Mediterranean world.
Cet article montre comment le mariage de Janus (1374/1375-1432), roi de Chypre, et de Charlotte de Bourbon, fille du comte de la Marche et filleule du roi de France Charles VI, à contribuer au renouveau et à la promotion de la culture française à la cour royale de Nicosie. Grâce aux témoignages des chroniqueurs (Religieux de Saint-Denis, Enguerrand de Monstrelet), les négociations préalables à l’union matrimoniale et le voyage de Charlotte vers son nouveau royaume peuvent être examinés. L’épouse de Janus arrive sur le sol chypriote accompagnée de nombreux familiers aux origines sociales diverses qui participent activement à la vie culturelle de la cour. Enfin, la piété de la reine sera éclairée par la présentation de la lettre de Janus envoyée à l’occasion de l’enquête sur la vie et les miracles de Jeanne-Marie Maillé en vue de sa canonisation.]
Cahiers de recherche médiévale et humaniste, , 2013
Papal claims for a monopoly over alum trade resulted from the establishment of a connection between the resources of Tolfa’s mines and the crusade. But this connection and the subsequent construction of the monopolistic theory lasted more than ten years after the invention of the mines in 1461. Pius II only formulated the connection from 1462. Paulus II put this idea into practice and started the monopoly. Sixtus IV publicly enunciated the obligation of buying papal alum in 1474. The account created to finance the crusade, the Camera Sancte Cruciate, plaid an important role in this evolution. It materialized this connection and thus justified the monopolistic claims. A precise analysis of its role during these ten years shows the conflicts and rivalries created by this association between alum and crusade
Grivaud, Gilles (éd.). Actes de la rencontre consacrée à Jean-Alexandre Buchon, Ecole française d’Athènes (26-27 octobre 2023)Actes de la rencontre consacrée à Jean-Alexandre Buchon, Ecole française d’Athènes (26-27 octobre 2023), 2024
Louis de Mas Latrie exprime son admiration pour les historiens Joseph-François Michaud et Jean-Alexandre Buchon, dont il revendique l'héritage pour l'étude du royaume de Chypre médiévale. Le travail de Michaud a eu un profond impact sur l'historiographie des croisades et de Chypre, contribuant à façonner la perception du royaume des Lusignan comme un avant-poste de l'Occident latin en Orient. Tandis que Buchon se concentre sur les monnaies et les sceaux dans son étude de Chypre, il s'attache également à mettre au jour des sources historiques originales. Malgré leurs approches divergentes, ils contribuent tous deux à l'histoire de Chypre sous la domination latine
Revue historique, 2019
« Un succès méconnu des derniers Capétiens : l’annexion des domaines des Lusignan et l’usage du concept de lèse-majesté (1308-1327) », Revue historique, 692 (2019), p. 833-858. La dynastie des comtes de La Marche et d’Angoulême, fondée au sein de la famille de Lusignan, s’est éteinte au début du XIVe siècle, laissant ses domaines entre les mains du roi de France. Les conflits intrafamiliaux entre ses membres débouchent sur des crises successorales successives qui autorisent Philippe le Bel à s’immiscer de plus en plus dans la succession. Il confisque la totalité de leurs terres juste avant la mort du dernier comte, Guy de Lusignan, qui avait envisagé de s’allier au roi d’Angleterre pour contrebalancer le pouvoir du Capétien. Les agents royaux ont alors entamé avec tous les ayants droit du défunt une série de négociations, appliquant à sa conspiration la notion juridique de « crime de lèse-majesté » pour justifier la saisie et l’impossibilité de restituer les terres afin de les contraindre à abandonner leurs prétentions. Philippe IV annexa ainsi au domaine royal, sans coup férir, toutes les possessions des Lusignan en Poitou et en Bretagne ainsi que les comtés de La Marche et d’Angoulême. Ce fut une des principales acquisitions territoriales de son règne et la plus réussie, mais, utilisée immédiatement pour fournir un apanage à son troisième fils, elle est restée très méconnue. Intervenant après les grands procès politiques contre Bernard Saisset, Boniface VIII et les Templiers, cette confiscation, en mobilisant la notion de lèse-majesté, termine la mutation de ce concept mis en oeuvre par les légistes royaux et constitue un jalon ignoré dans la formation du concept de haute trahison et la constitution de l’appareil juridique d’État.