AAC/CFP - Penser le temps en sciences humaines et sociales. Journée Jeunes chercheurs de l'UMR 7303 TELEMMe, 14 mai 2019 (deadline 1er avril 2019) (original) (raw)

Penser le temps en sciences humaines et sociales – Journée Jeunes chercheurs·euses de l'UMR 7303 TELEMMe (14 mai 2019)

Le concept peut paraître trivial. On le côtoie quotidiennement dans des contextes aussi éloignés que le temps de travail ou le temps de cuisson. Dans nos disciplines, quelles qu’elles soient, on le rencontre par l’intermédiaire d’un champ lexical qui y a trait : durées, périodes, rythmes, cycles, événements et bien d’autres. Mais de quoi parle-t-on, au juste, quand on aborde le temps ? Qu’étudie-t-on à travers les termes liés à la temporalité ? Comment s’approprier ces acceptions plurielles ? Mu·e·s par la volonté de croiser la diversité des regards autour de thématiques transversales, les jeunes chercheurs·euses du laboratoire TELEMMe ont fait le choix de questionner ces notions, en leur consacrant une journée d’études où l’idée de « temporalités plurielles » sera privilégiée.

AAC/CFP - Acteur(s) et actrice(s) en sciences humaines et sociales. Journée Jeunes chercheurs de l'UMR 7303 TELEMMe, 12 mai 2020 (deadline 27 mars 2020)

TELEMMe « Acteur(s) et actrice(s) en Sciences Humaines et Sociales » 12 mai 2020 à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme (MMSH) d'Aix-en-Provence Collectifs, animaux, objets, intelligences artificielles sont autant de catégories qui aujourd'hui questionnent les contours du concept d'acteur en sciences humaines et sociales. L'acteur·rice se caractérise comme celui ou celle qui agit, qui mène une action, ou encore qui interprète. Au-delà de cette définition, de nombreuses déclinaisonsactant, agent -ainsi que des termes connexes -sujet, individu, personne -révèlent des approches méthodologiques spécifiques parfois en opposition : individuel/collectif, micro/macro, subjectivisme/objectivisme, quantitatif/qualitatif, point de départ/d'arrivée de la réflexion, agissant/non agissant.

Penser les environnements en sciences humaines et sociales. Journée Jeunes chercheurs de l'UMR 7303 TELEMMe, 16 mai 2018 (deadline 3 avril 2018)

Qu'il soit naturel, social, familial, artistique, intellectuel ou numérique, l'environnement semble transcender, par sa polysémie, les champs disciplinaires. Par-delà la connotation écologiste, fruit d'une médiatisation croissante -à l'image des débats récents autour de la COP 21 -, l'idée même d'environnement sous-tend un ensemble de questionnements que les sciences humaines et sociales tentent aujourd'hui d'appréhender .

Les objets comme objet d'étude. Comment appréhender la matérialité en sciences humaines et sociales ? Journée Jeunes chercheurs de l'UMR 7303 TELEMMe, 3 mai 2017 (deadline 27 mars 2017)

Parmi les tournants épistémologiques qui ont traversé les sciences humaines et sociales, le « material turn » a reçu, depuis les années 1980, un écho particulièrement vif au sein de nombreuses disciplines. Les jeunes chercheurs de l'UMR TELEMMe organisent une journée d'étude avec l'ambition de prolonger le questionnement sur la place in vivo, in situ et de visu de l’objet en sciences humaines et sociales. Comment définir l'objet et sa matérialité ? Quels sont les rapports et/ou les liens qu'entretiennent les individus avec les objets ? Quels sens et valeurs attacher à un objet sorti de son contexte ? Comment le décrire, le replacer et le représenter dans son environnement ? Quelles sont les limites de ses représentations ? Telles sont les interrogations qui serviront de fil conducteur à cette manifestation scientifique.

[TALK] CHRI - Journée d'étude jeunes chercheurs

PROGRAMME 8h45 -accueil des participants et du public 9h -Thibaud LEPLAT. Le sport sans sportifs ou comment, pour mieux penser l'impensable -une philosophie du sport -il faut commencer par se débarrasser des/du sportif/s 9h30 -Crina POPESCU. Une introduction à la pensée poético-philosophique d'Eminescu : la vie comme une « douce souffrance »

Événements Rencontres autour du temps/ Encounters of Time Vendredi 13 septembre de 14h-19h EHESS

EHESS, 2019

Les dernières décennies ont vu se développer ce que Christopher Clark a récemment défini comme un “temporal turn” (Time and Power, 2018) dans l’historiographie : un mouvement des approches équivalent au « tournant linguistique et culturel » des années 1980 et 1990. Les Régimes d’historicité publié par François Hartog (2003), les Clepsydre 1 et 2 de Sylvie Anne Goldberg (2000/2004) et l’ouvrage à paraître de Nitzan Lebovic s’inscrivent dans ce mouvement qui tend à éclairer les fonctions du temps dans les temporalités juives et chrétiennes. Cet après-midi d’échanges s’ouvrira par une réflexion phénoménologique sur le temps dans les religions abrahamiques menée par Guy. G. Stroumsa et se poursuivra dans les échanges avec les participants.

Concevoir les existants. Les subjectivités autres qu'humaines en arts et sciences humaines et sociales. Montréal (Qc, Canada), 23-24 avril 2020 -- date-limite de soumission des propositions : 29 février 2020

Ce colloque propose d’investiguer les modalités de présence des existants autres qu’humains tels que plusieurs paradigmes, tant en sciences humaines et sociales (Castro, 2015 ; Ingold, 2000 ; Morin, 2013 ; Latour, 2012 ; Serres, 1990 ; Stengers, 2008) qu’en arts* cherchent à les instaurer (Souriau, Stengers & Latour, 2009). Plutôt que de deviser sur le degré d’être ou de réalité de ces entités qui partagent notre univers avec leurs Umwelten (Uexküll, 2010), il s’agit, tout en reconnaissant leur autonomie, d’observer leur statut au sein des différentes cosmologies (Descola, 2011), les modalités de leurs interactions avec les humains, et en particulier, de s’interroger sur la possibilité de concevoir, sur un plan épistémologique, une subjectivité propre à ces formes d’altérité, tout en restituant, sur un plan expérientiel, leur possible mode d’existence. Qu’ils soient animaux (Bailly, 2013 ; Baratay, 2017), végétaux (Kohn, 2013 ; Coccia, 2016), défunts (Despret, 2015 ; Delaplace, 2018) ou à l’intersection du physique et de l’intangible (Nathan, 2007), ces existants, nous proposons de les qualifier comme « autres qu’humains » plutôt que comme « non-humains », et ce, afin de dépasser l’opposition que suppose cette appellation générique par trop paradoxale (Latour, 2011), en ceci que la négation entérine la distinction entre nature et culture plutôt que de la subvertir. Parler d’autres qu’humains permet, par ailleurs, toutes les hybridités ; aussi arrive-t-il que ces autres ne soient pas toujours des entités en soi, mais bien plutôt les humains qui sont un peu animaux, un peu défunts, un peu esprits (Lhurmann, 2011), ce qui est à même de dévoiler d’autres modalités de contact et de partage du sensible, par-delà le physique, et une géographie insoupçonnable de l’être. Les voir comme d’autres qu’humains, c’est aussi les considérer comme des alter, et ainsi prendre en compte les dispositifs qui réglementent la rencontre avec ces derniers Autres qu’humains permet enfin d’ouvrir le champ des potentialités, notamment des subjectivités possibles et des modalités de leur rencontre. À ce titre, dans son récit Croire aux fauves (2019), où elle rend compte de ses interrogations identitaires suite à son corps-à-corps avec un ours dans les montagnes du Kamtchatka (Russie), l’anthropologue Nastassja Martin met ses réflexions théoriques à l’épreuve de son questionnement existentiel. Aussi se heurte-t-elle à l’aporie que constitue l’inaccessibilité à l’intériorité de cet autre, en l’occurrence animal : « Qui peut dire ce qu’il porte en lui, qui peut élaborer autour des raisons le poussant à se mouvoir, en dehors d’une explication fonctionnaliste de base ? Il y a des choses que je ne saurais jamais, c’est une évidence. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille renoncer, renoncer à l’exigence de comprendre plus loin. » (p. 84) La question est en effet de reconnaître ce que Wittgenstein appelle des formes de vie (1990) et de s’outiller adéquatement afin de les concevoir, en penser le contact et, par-là, réévaluer les notions ontologiques qui semblent aujourd’hui consommer l’incapacité de la rationalité moderne à penser, non seulement le rapport aux autres qu’humains et à l’écoumène, mais aussi le devenir humain en tant que tel, surtout dans notre ère où l’interdépendance des habitats humains et autres qu’humains n’est plus à prouver. En effet, de quels outils conceptuels se doter pour quelles modalités d’existence ? Comment se garder de l’anthropomorphisme pour penser adéquatement ces existences autres qu’humaines ? Qu’implique la conception de ces altérités radicales au niveau de la rationalité moderne, voire post-moderne, si ce n’est post-humaine ? Comment appliquer ces nouveaux modèles en recherche et qu’implique, d’un point de vue pratique, cette réfection paradigmatique en cours ? Quel est l’apport des formes de savoir, notamment artistique, dans ce domaine de connaissance en pleine émergence ? Comment l’expérience ou l’expérimentation peuvent-elles en être de potentiels véhicules d’exploration ? Toutes ces questions, et bien d’autres, seront au cœur de ce colloque et en tissent les lignes directrices. Nous accueillons les propositions en sciences humaines et sociales ainsi qu’en études littéraires, artistiques et cinématographiques, qui privilégieront les approches transdisciplinaires ; celles portant un intérêt aux existants non-animaux (végétaux, esprits, défunts, dieux, ancêtres, êtres de fiction, robots, etc.) sont les bienvenues. Le colloque se veut un espace de réflexion théorique et critique mais aussi un lieu d’expérimentation artistique, aussi les communications à la jonction des arts et des sciences humaines sont-elles fortement encouragées. Les propositions de communication, d’environ 300 mots, agrémentées d’une notice biobibliographique d’une centaine de mots, doivent être adressées, d’ici le 29 février 2020, à Khalil Khalsi (khalsi.khalil@courrier.uqam.ca) et à Magali Uhl (uhl.magali@uqam.ca). Les réponses seront envoyées dans la première semaine de mars 2020. Notez toutefois que les frais de déplacement et d’hébergement à Montréal seront à la charge des participant.e.s ou de leurs institutions de rattachement. * Rien que dans le domaine littéraire francophone, on peut citer Diotime et les lions d’Henry Bauchau (Actes Sud, Arles, 1991) Mémoires de la Jungle de Tristan Garcia (Gallimard, Paris, 2010), Anima de Wajdi Mouawad (Actes Sud, Arles, 2012), Règne animal de Jean-Baptiste del Amo (Gallimard, Paris, 2016) ; côté anglophone, nous indiquons le très beau roman Nineveh de la Sud-Africaine Henrietta Rose-Innes (2011), traduit en français sous le titre Ninive par Elisabeth Gilles (éd. Zoé, Chêne-bourd, 2014). En arts visuels, les expositions sur les formes d’existants se multiplient comme les artistes et les œuvres s’y référant (voir par exemple, dans les dernières années, les productions visuelles, performatives, plastiques ou vidéos de : Richard Salomon, Tomas Saraceno, Julie Andreyev, Pierre Huyghe, Roseline de Thélin, Philippe Parreno, Marion Laval-Jeantet, Patricia Piccinini, Camille Henrot, Michel Blazy, Huang Yong Ping, Ernesto Neto, Wangechi Mutu, Tim Ulrichs, Fabrice Langlade, Chui Chi, Nicolas Darrot, etc.). Références Bailly, J.-C. (2013). Le Parti-pris des animaux, Paris : Le Seuil. Baratay, É. (2017). Biographies animales. Des vies retrouvées, Paris : Le Seuil. Coccia, E. (2016). La Vie des plantes. Une métaphysique du mélange, Paris : Payot et Rivages. Castro (de), E.V. (2012). Cosmological Perspectivism in Amazonia and Elsewhere. Manchester : HAU Books. Delaplace, G. (2018). « Les fantômes sont des choses qui arrivent », Terrain (69), pp. 4-23. Descola, P. (2011). L'écologie des autres : l'anthropologie et la question de la nature. Versailles: Quae. Despret, V. (2015). Au bonheur des morts. Paris : La Découverte. Dumouchel, P. et Damiano, L. (2016). Vivre avec les robots : essai sur l’empathie artificielle, Paris : Le Seuil. Ingold, T. (2000). The perception of the environment: essays on livelihood, dwelling and skill. Londres : Routledge Latour, B. (2011) « Préface » in Humains, non-humains (Houdart, S. & Thiery, O., éds.), Paris : La Découverte, pp. 77-80. Latour, B. (2012). Enquête sur les modes d’existence. Paris : La Découverte. Kohn, E. (2013). How Forests Think. Towards and Anthropology Beyond the Human. Berkeley : University of California Press. Lhurmann, T. M. (éd.) (2011). Suomen Anthropologi: Journal of the Finnish Anthrepological Society (Vol. 36(4)). Helsinki : Presses de l’Université d’Helsinki. Martin, N. (2019). Croire aux fauves. Paris : Verticales. Morin, E. (2011). La Voie : pour l’avenir de l’humanité. Paris : Éd. Fayard. Morton, T. (2013). Hyperobjects. Philosophy and Ecology after the End of the World. Minnesota : University of Minnesota Press. Nathan, T. (2007). Nous ne sommes pas seuls au monde : les enjeux de l'ethnopsychiatrie. Paris: Les Empêcheurs de penser en rond. Serres, M. (1990). Le contrat naturel. Paris: Éd. François Bourin. Souriau, É., Stengers, I., & Latour, B. (2009). Les différents modes d'existence : suivi de Du mode d'existence de l'oeuvre à faire. Paris: Presses universitaires de France. Stengers, I. (2008). Au temps de la catastrophe. Résister à la barbarie qui vient, Paris : La Découverte. Uexküll (von), J. (2010 [1934]). Milieu animal et milieu humain, Paris : Rivages. Wittgenstein, L. (1990 [1945]) Investigations philosophiques (trad. Pierre Klossowski), Paris : Gallimard.