Comment vivent les Caraïbes ? Réponse au musée académique ! (original) (raw)

Modes de vie des Précolombiens de la Caraïbe

Archéologie des patrimoines trans-caraïbes Archaeology of Transcaribbean Heritages Arqueología de los Patrimonios Transcaribeños 3 Modes de vie des Précolombiens de la Caraïbe par Sandrine Grouard Maître de Conférence au Muséum national d'Histoire naturelle -Dépt Écologie et Gestion de la Biodiversité -USM 303 / UMR 5197, Archéozoologie, histoire des sociétés humaines et des peuplements animaux Cet article présente les grandes phases culturelles précolombiennes des Petites Antilles, les principaux sites archéologiques associés et leur localisation géographique. On y repère les premières colonisations de l'archi-pel par des populations précéramiques, puis les migrations et/ou révolutions culturelles céramiques succes-sives, jusqu'à la période de contact avec les premiers européens. Les modes de vie quotidiens de chacune de ces cultures y sont présentés. Enfin, les sites majeurs, caractéristiques de chaque période et les sites éponymes sont localisés géographiquement. Cett...

Généalogie et Histoire de la Caraïbe

Au début du XXe siècle, de l'imprimerie J. VERROLLOT à Port au Prince sortent la plupart des textes officiels, des livres politiques voire d'histoire haïtiens comme :

Arawaks et Caraïbes à Marie-Galante

Bulletin de la Société d'Histoire de la Guadeloupe, 1969

Arawaks et Caraïbes à Marie-Galante par le Père Maurice BARBOTIN L'île de Marie-Galante, dépendance de la Guadeloupe, est située dans l'arc des Petites-Antilles par 16° N entre la Guadeloupe et la Dominique et, plus au sud, la Martinique. A ses extrémités, dans les Grandes-Antilles la trace la plus ancienne d'occupation humaine que l'on trouve est celle d'un peuple qu'on appelle les Ciboneys. On estime la pré sence de ces Indiens au Ve siècle avant J.-C. C'était une race de pêcheurs, leurs outils étaient en coquillage et ils ne connaissaient ni la poterie ni l'agriculture. Comme on trouve des gisements archéologiques aux mêmes caractéris tiques plus au nord et plus au sud de notre archipel, on est tenté de supposer qu'ils ont parcouru le chapelet de nos îles, mais aucune trace de cette migration n'a été retrouvée dans les Petites-Antilles. A Marie-Galante les premiers vestiges de vie humaine connus à ce jour sont plus récents. L'affirmation d'une époque assez précise peut paraître osée, car les écrits sur notre île ne commencent qu'en 1493 au passage de Christophe Colomb. Les Caraïhes qui peuplaient la région n'avaient aucune idée de l'écriture et leur passé, les traditions orales si chères à d'autres, ne les intéressaient pas. Les premiers chroniqueurs n'ont pu recueillir que de vagues souvenirs plus ou moins contradictoires. Toutefois les écrits ne sont pas les seuls documents de valeur ; pour ces débuts, nos connaissances s'appuient sur des fouilles archéologiques minutieuses. Au cours des dix-sept années que j'ai passées dans cette île j'ai cherché les gisements qui pouvaient s'y trouver ; nul avant mon arrivée en 1951 ne l'avait vraiment prospectée. J'ai découvert plusieurs sites intéressants, mais l'un d'eux 1. Bulletin de la Société d'Histoire de la Guadeloupe n° 2 et Publication des Communications au 2e Congrès International d'Archéologie précolombienne des Petites Antilles. 2. La Guadeloupe, par Guy Lasserre. Les détails de l'étude archéologique n'entrent pas dans le cadre de cet article, ils ont été publiés dans le compte rendu du 3e Congrès International d'Etudes Précolombiennes. Pour mieux comprendre la vie de nos premiers habitants, le site de Folle-Anse mérite explication. Le Professeur Guy Lasserre, dans sa magnifique thèse de géographie de la Guadeloupe1 2 nous dit qu'il y a environ deux millénaires

La Caraïbe et sa structure sociale incomplète

L'article suggère que la région est soumise directement aux influences des classes dominantes impériales et que son développement suppose l'optimisation de son pouvoir de négociation avec les pays d'économie centrale. Cet objectif implique à son tour le développement d'étroites relations avec les diasporas établies dans ces pays.

Des cabinets de curiosités aux musées modernes : où sont les objets caraïbes des Petites Antilles ?

2011

Des les premiers contacts avec les Amerindiens, les conquerants, voyageurs, missionnaires, fonctionnaires coloniaux, etc. ont rapporte en Europe divers temoignages du Nouveau Monde : curiosites naturelles (naturalia) comme objets fabriques par les Indiens (artificiala). De nombreuses sources historiques (correspondances officielles ou privees, fonds notariaux, inventaires, relations ethnohistoriques, etc.) attestent ainsi de la presence en France de pieces amerindiennes provenant des Petites Antilles aux XVIIe et XVIIIe siecles. A l'instar des plantes et des animaux, ces objets exotiques apparaissent alors comme les ornements obliges des cabinets de curiosites princiers ou d'erudits. Aujourd'hui, paradoxalement, aucun objet n'est plus identifie comme rapporte aux Caraibes insulaires dans les collections publiques ou privees modernes. Il subsiste pourtant, dans plusieurs institutions francaises (musee du quai Branly, bibliotheque Sainte-Genevieve, etc.), des collectio...

Études LGBT et queer dans les Caraïbes

IRN (International Resource Network), 2007

Lawrence La Fountain-Stokes, Université du Michigan, Ann Arbor (USA) 1 Les études sur les questions lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenre et transsexuelles (LGBT) et queers dans les Caraïbes sont extrêmement variées et hétérogènes, et ne forment pas un ensemble cohérent. Ceci est en partie lié à la grande diversité et à la complexité d'une région où l'on parle de nombreuses langues (anglais, espagnol, français, néerlandais, papiamento et toute une gamme de créoles et de dialectes) et où les liens coloniaux et post-coloniaux avec différentes métropoles donnent lieu à des schémas de migrations et des traditions intellectuelles différents. En fait, l'une des difficultés ou des complexités de la région réside précisément dans les dimensions significatives des diasporas de ces pays -celles-ci incluant les nombreux spécialistes qui se concentrent sur les questions de genre et de sexualité et qui produisent leur savoir à l'extérieur des frontières géographiques traditionnelles de la zone. Un moyen possible d'évaluer l'état actuel des études LGBT et queer dans les Caraïbes est de se concentrer sur une conférence universitaire récente, celle de l'Association d'Études Caribéennes (AEC) -en particulier, sa session de 2006 qui s'est tenue à Port d'Espagne, Trinidad, du 29 mai au 2 juin. La conférence AEC 2006 fera date parce qu'elle a donné lieu à un grand nombre de communications sur des sujets relevant des questions LGBT et queers caribéennes, et constitua une réussite importante eu égard aux difficultés spécifiques de la région vis-à-vis des sexualités qui ne sont pas hétéronormées ; on peut penser notamment aux lois interdisant les rapports sexuels entre personnes du même sexe, à l'absence de législation interdisant la discrimination, aux assassinats de militants en vue, et aux © Lawrence La Fountain-Stokes, 2007. grandes polémiques sur le tourisme, les paroles de chansons anti-gais, et la mondialisation. L'édition 2006 marque également un tournant dans l'histoire de l'association en ce qu'elle vit un nombre croissant de jeunes professeurs et de doctorants intéressés par ces questions et en possédant une connaissance approfondie, profiter de cette rencontre pour présenter leurs travaux. Dans la suite de cet article, je vais présenter un résumé de cette rencontre, en mettant l'accent en particulier sur Trinidad et Tobago qui ont accueilli la réunion.