« Expérimenter les ambiances sous-marines par l’architecture ? » (original) (raw)

Expérimenter l’ambiance par l’architecture

Ambiances, 2018

Si la dimension expérimentale peut être impliquée dans un grand nombre de processus de recherche, il convient d'en examiner la pertinence au regard de l'architecture et de la compréhension des ambiances.

« L’architecture sous pression. Des espaces hyper-conditionnés à l’architecture sous-marine »

Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, 2019

Dans cet article, nous analysons un type spécifique et extrême d’espace hyper-conditionné au sein d’un milieu hyper-contraint : les maisons sous la mer conçues et développées au cours des années 1960-1980. Une première partie présente plusieurs programmes d’habitat de cette période, des expérimentations technoscientifiques pionnières de Jacques-Yves Cousteau (1962-1965), aux recherches architecturales de Jacques Rougerie (1977-1982). La deuxième partie montre comment ces habitats subaquatiques soumis à de fortes pressions s’affranchissent progressivement des questions techniques pour développer des solutions plus architecturales. Enfin, la dernière partie, examine les développements d’une véritable architecture subaquatique qui ouvre ces espaces hyper-conditionnés sur le milieu sous-marin pour l’habiter pleinement.

Les plages urbaines spontanées ou comment l'architecture appréhende le besoin d'éprouver l'expérience balnéaire en ville

Artificielles ou naturelles, éphémères ou pérennes, aménagées ou improvisées, les nouvelles plages urbaines sont devenues des espaces saisonniers communs dans le paysage de nombreuses villes. Elles s’imposent comme des éléments urbains et architecturaux d’un nouveau genre, mettant en scène l’univers des vacances et l’expérience du dépaysement. Mais outre les plages urbaines « scénographiées » installées dans plusieurs villes non côtières pour simuler l’expérience des vacances, il existe un imaginaire balnéaire dans certaines pratiques urbaines de la ville, qui prend forme dans différents types d’espaces qu’on peut apparenter, du point de vue du vécu, et non uniquement de l'aménagement spatial, à des plages. Nous qualifierons ce type d'espaces de plages « spontanées ». Dès les années 1980, plusieurs auteurs ont constaté, sans évoquer la plage de manière explicite, que certains espaces urbains ont réussi, sans avoir recours à un aménagement spécifique, à susciter des comportements hybrides, à cheval entre ceux proprement urbains et ceux relatifs à l’univers de la plage, liés notamment au relâchement, à l'exposition et au rafraîchissement en milieu urbain. En effet, le besoin de dépaysement et de rafraîchissement se matérialise de plus en plus dans nos villes contemporaines, notamment à travers la multiplication des évènements saisonniers, des parcs aquatiques, de miroirs d’eau, et les détournements des biens urbains, tels que les bouches d'incendies, en période de canicule. Nos hypothèses préalables conduisent à supposer l’existence de conditions spécifiques de terrain, notamment topographiques (la pente), de matérialité, d’exposition au soleil, d’échelle, de limites (par rapport à l'espace public), de distance au paysage urbain, de rapport à l’eau, qui stimulent l’expérience du dépaysement en milieu urbain. Il s'agit, dans ce mémoire, à travers l’alternance d’une approche descriptive et d’une approche immersive, d'identifier les éléments qui jouent un rôle dans l’expérience balnéaire, aussi bien individuelle que collective, et qui conditionnent l’existence de ces plages urbaines spontanées. Il est question de caractériser ces espaces afin de comprendre ce qui y active le dépaysement, donnant ainsi cette liberté d’action aux citadins et imposant ces lieux comme hauts territoires de liberté, d’expression, d'exposition, de relâchement voire de revendication et de transgression.

Exploiter les ambiances : dimensions et possibilités méthodologiques pour la recherche en architecture

2008

Quels sont les facteurs qui rendent une ambiance plus significative que d'autres ? Quelles sont les specificites qui permettent un plus grand engagement, une adhesion memorielle et une sensation de Lieu ressentis par les usagers d'une ambiance ? Outre les aspects physiques, les sensations et les perceptions qui se degagent de l'environnement, comment certaines ambiances soulevent de l'affection et encouragent des modalites d'usage et d'experiences uniques ? Ces questions sont a la base de nos recherches et exigent le developpement de parcours methodologiques en cours d'experimentation dans le sein de notre groupe de recherche. D'autre part, cette communication a pour but de contribuer au debat sur l'importance de l'interdisciplinarite dans la recherche en architecture et projet urbain.