« Il m’a fallu vingt ans pour écrire ce que je viens de dire là ». L’entretien comme « déplacement de la littérature » (1974-1996) (original) (raw)

Marguerite Duras a largement contribué au mouvement d’inclusion du genre de l’entretien au cœur de l’œuvre littéraire, au point de lui faire jouer un rôle clef dans la mutation génétique du texte littéraire. Ce « déplacement de la littérature » met en place une double dynamique de transfert de propriétés génériques, qui se traduit par une référentialité, une discursivité et une temporalité spécifiques, ainsi qu’une confusion entre fiction et réalité.

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« Ni trop loin ni trop près : la distance dont j’ai besoin pour écrire ». Une conversation avec Olivia Rosenthal

RELIEF - REVUE ÉLECTRONIQUE DE LITTÉRATURE FRANÇAISE

Ce dialogue s’inscrit dans la continuité d’une collaboration d’un an avec Olivia Rosenthal, organisée à l’occasion de la préparation de ce numéro de Relief autour d’une journée de travail auprès des étudiant·es de Licence de l'UJM (Université de Saint-Étienne) et d’une rencontre publique en librairie (Forum, Saint-Étienne, 16-17 mars 2022). La conversation qui suit a été menée à l’écrit et à distance. Il s’agit d’abord d’une lecture du dernier roman en date d’Olivia Rosenthal, Un singe à ma fenêtre (Verticales, août 2022), à partir de la tonalité crépusculaire de l’enquête qu’y mène la narratrice sur les attentats au gaz sarin à Tōkyō en 1995. Ce travail réveille des traumatismes et des culpabilités enfouis chez celle-ci comme chez les témoins qu’elle interroge. À l’historique se mêle alors l’intime, et il n’y a pas jusqu’à la liste des attentats envisagés qui ne dessine une cartographie personnelle du deuil et de la perte. Il s’est donc agi de réfléchir à la fois à la singulari...

L’écrivaine québécoise au vingtième siècle. Parcours d’un sujet problématique

Globe: Revue internationale d’études québécoises, 2000

La femme écrivaine du vingtième siècle a dû sacrifier ce qui était considéré comme féminin pour accéder à une carrière littéraire, la capacité de procréer étant jugée incompatible avec la capacité de créer. Cette incompatibilité se mesure de façon tangible lorsqu’on observe l’évolution du personnage de la femme écrivaine dans la fiction écrite par des femmes. Nous présentons l’évolution de ce personnage en prenant appui sur des indicateurs qui nous aident à mesurer des changements survenus au cours de cette évolution (le statut conjugal, le statut maternel et la production littéraire). D’exclue sociale qu’elle était, l’écrivaine fictive achève, dans les années quatre-vingt, d’intégrer les structures sociales qui permettent maintenant son existence.

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