Du sacré à la fiction (Entretien par Isabelle Bagnoud Loretan) (original) (raw)
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"La fiction pour réveiller les consciences"
Quels jeux et instruments de pouvoir existent dans nos sociétés? Jusqu’à quel point un système exercerait-il sur nous un contrôle déterminant nos actions ? Vers où les abus d’un tel système nous mèneraient-ils? Par le biais de la fiction, nous sommes parfois amenés à envisager le pire des futurs possibles, dans le but de ne jamais avoir à le croiser. Même s’il est imaginé comme nous étant destiné. De Foucault à Deleuze en passant par Burroughs, d’Orwell à Garfinkel, ou en évoquant Bye Bye Belgium, Frédéric Claisse analyse la philosophie du contrôle pour se pencher sur l’influence des récits de fiction catastrophistes sur notre manière d’appréhender le monde. Ces récits tissent un mode de connaissance particulier, ont des vertus analytiques du réel et constituent donc un objet à envisager avec sérieux. Ces anti-utopies, il les nomme les futurs antérieurs.
, RSSI (Recherches Sémiotiques Semiotic Inquiry, vol. 13, n° 1/2, Montréal. 1993
Cet article cherche a identifier les conséquences du statut fictionnel sur un modèle énonciatif du cinéma. L'auteur rappelle dans un premier temps les travaux de John Searle et leur application au champ littéraire par Gérard Genette dans Fiction et diction. Dans un second temps, il tente une application des distinctions entre enonce de fiction et énoncé de réalité sur le materiau filmique. Enfin, l'auteur esquisse différentes lectures du film suivant que !'on induit une lecture documentarisante ou fictivisante et pointe quelques conséquences du modèle sur la perception de la véracité d'un énoncé et sur le regard a la camera.
Pouvoirs de la fiction : entretien avec Vincent Jouve
Vox poetica, 2022
Avec Pouvoirs de la fiction : Pourquoi aime-t-on les histoires ?, Vincent Jouve mène l’enquête dans le champ herméneutique afin de déceler les indices responsables de notre attrait neurocogntif pour les scénarii imaginaires. Dans un ouvrage d’une grande clarté didactique et qui n’est pas dénué d’humour, il brosse les grands traits du cadre théorique des éléments responsables de notre engouement pour le récit fictionnel, avant d’illustrer son propos avec une mise en application de ses principes sur les textes d’Émile Zola, de Marcel Proust et de Marguerite Duras.
Le réalisme magique : mode narratif de la fiction ou label culturaliste ?
Etudes culturelles, anthropologie culturelle et comparatisme (Dijon, Les Éditions du Murmure), 2010
Cette étude analyse les fondements théoriques des publications récentes les plus importantes (anglophones pour la plupart) utilisant l'appellation « magical realism » dans l'optique « culturaliste postcoloniale » dominante dans la critique littéraire depuis l'article de Stephen Slemon de 1988. Elle constate que ces textes affichent en général des faiblesses dans la construction rhétorique et s'appuient souvent sur des clichés simplistes d'une « littérature européenne rationnelle et hégémonique ». This study analyzes the theoretic foundations of the most important recent publications (mostly in English) around the label « magical realism » in the postcolonial and culturalist perspective that has dominated literary criticism since Stephen Slemon's paper of 1988. It concludes that these texts generally display weak points in their rhetorical construction and are often based on convenient clichés of an allegedly « rationalistic and hegemonic European literature ».