La Rhétorique. Tradition syriaque et arabe (original) (raw)
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La Rhétorique. Tradition arabe (compléments)
Dictionnaire des Philosophes Antiques, Suppl., 2003
Les informations qui suivent s'ajoutent, pour la plupart, à celles apparaissant sous des rubriques identiques dans la notice sur « La Rhétorique. Tradition syriaque et arabe » (DPhA, vol. I,.
Khatâba La tradition arabe de la rhétorique
Encyclopédie de l'humanisme méditerranéen, 2014
La tradition arabe de la rhétorique A lire en : ]ﻋﺮﺑﻲ[ [français] Khatâba renvoie à plusieurs significations. Ce mot peut se référer à une qualité (éloquence), à une activité (énonciation d'un discours public) ainsi qu'à l'art oratoire (fann al-khatâba). Dans une acception plus technique, khatâba désigne la « rhétorique hellénisante », parallèlement à falsafa qui désigne la philosophie hellénisante. Cette acception de khatâba est liée à la traduction arabe de la Rhétorique d'Aristote (Rîtûrîqâ ou Khatâba) et à la réception de la tradition grecque classique dans la culture arabo-musulmane. Khatâba, dans un sens plus restreint, peut encore identifier un type de syllogisme rhétorique (enthymème). On peut distinguer une période qui précède la traduction de la Rhétorique d'Aristote, qualifiée d' « ancienne » dans al-Fihrist (L'Index) d'Ibn al-Nadîm (Xe siècle) et sans doute antérieure à l'époque marquée par l'activité de Hunayn b. Ishâq (809/873), et une période suivant cette traduction. Au cours de cette deuxième période, le mot khatâba, tout en gardant les sens traditionnellement connus dans la culture arabe, acquit un sens spécifique qui découle de l'inclusion de l'art oratoire dans le domaine de la falsafa, et notamment de la logique (mantiq). Il faut aussi remarquer, à un moment donné, le croisement de la khatâba philosophique avec la khatâba arabo-islamique. Khatâba et art oratoire Dans les sources lexicographiques, les définitions de khatâba tiennent toutes à la pratique de l'allocution publique (khutba), typique de la civilisation arabe. Dans le Lisân al-ʿarab (La Langue des Arabes) d'Ibn Manzûr (m. 1311), khatâba est le nom verbal du verbe khataba/yakhtubu, par référence au sermon que le prédicateur prononce du haut de la chaire. Khatâba est aussi le nom verbal du verbe khatuba, « devenir khatîb », c'est-à-dire être éloquent (hasan al-khutba), parler bien ou être un bon prédicateur. Le mot désigne donc soit une activité d'énonciation, soit une qualité (l'éloquence). Al-Firûzâbâdî (m. 1415), dans al-Qâmûs al-muhît (Le Dictionnaire exhaustif), définit khatâba comme étant l'activité « du prédicateur qui parle du haut de la English 'ﻟﻌﺮﺑ"ﺔ Français
Recherches francophones sur la rhétorique arabe
My contribution to this issue of Synergies tries to outline the French-speaking studies on Arabic rhetoric. The interest of such a publication lies in the fact that it is unusual to find references to French-speaking studies in this field. The common point between these authors is in the special attention, which they lend to the relationship between Arabic rhetoric and religion. Some of them perceive this relationship as being the origin of the development of this rhetoric. Others tend to distinguish between the Hellenistic rhetoric, khatâba a translated rhetoric from Greek and balâgha, Arabic rhetoric sensu strictu. Generally, these French-speaking studies are interested more in the theory of Arabic rhetoric than in its literary character.
Al-Fārābī critique des traditions non artistotéliciennes de la rhétorique
La plupart des philosophes de langue arabe et d'héritage aristotélicien (fal"sifa) ont amplement commenté, souvent de manière originale, la Rhétorique (Rhét.) 2 d'Aristote et ils ont appelé le sujet dont traite cet ouvrage %in"'at al-&a'"ba, c'est-à-dire l'art de la rhétorique. Or, il a aussi existé, dans la tradition plus proprement arabe, une abondante littérature qui traite du propos efficace (al-bal"#a) et dont les spéculations finiront au 13 e s. par être systématiquement regroupées dans une science appelée 'ilm al-bal"#a 3. Pourquoi donc les fal"sifa ne se sont-ils pas contentés de cette littérature riche et subtile ? Quelle a été leur attitude à son égard ? L'ont-ils rejetée sans appel ? La manière la plus naturelle de chercher une réponse à ces questions est de voir si les fal"sifa y ont eux-mêmes répondu. Or, s'ils ont usé, d'une manière assez fréquente, surtout dans leurs exégèses de Rhét. III, de concepts empruntés aux auteurs du 'ilm al-bal"#a 4 , il est très difficile de trouver sous leur plume une évaluation globale du travail de ceux-ci. On rencontre toutefois assez souvent, dans les Didascalia in Rethoricam (sic) Aristotelis ex glosa Alpharabii 5 , une évaluation générale d'auteurs autres 1. Cet article a été élaboré en trois étapes : 1) M. Aouad et M. Rashed, « L'exégèse de la Rhétorique d'Aristote : recherches sur quelques commentateurs grecs, arabes et byzantins. Première partie », Medioevo. Rivista di storia della filosofia medievale, XXIII (1997), p. 77-107 ; 2) Une communication à la Faculté des Lettres de l$Université Saint-Joseph de Beyrouth, dans le cadre du colloque « Literary and Philosophical Rhetoric in the Greek, Syriac, and Arabic Worlds » organisé par F. Woerther en juillet 2006 ; 3) Les recherches que j$ai pu entreprendre, en automne 2008, au John W. Kluge Center de la Library of Congress, que je remercie vivement pour son hospitalité. 2. Aristote, Rhétorique, in Aristotelis Opera (éd. I. Bekker, rééd. O. Gigon), 1354 a 1-1420 b 4. 3. Voir W. Heinrichs, « Rhetoric and Poetics », 1998. 4. Voir, par exemple, Averroès (Ibn RuΩd), Commentaire moyen à la "Rhétorique" d'Aristote, M. Aouad (éd.), 2002, vol. II, p. 119-120. 5. Conservés dans BnF Lat. 16097 (Sorbonne 954) et, pour certaines parties, dans une version imprimée de la Renaissance (voir al-F"r"b#, Deux ouvrages inédits sur la Rhétorique. I. Kit"b al-Kha'"ba, J. Langhade (éd., tr.) (= FLL). II. Didascalia in Rethoricam Aristotelis ex glosa Alpharabi(i), M. Grignaschi (éd.) (= FDG), 1971, p. 142-147). Les Didascalia ont été édités dans FDG mais les citations en français qui seront données dans la présente contribution seront empruntées à la nouvelle édition et traduction que préparent M. Aouad et F. Woerther et qui doit paraître prochainement (FDAW). FDAW a la même division en paragraphes que FDG.
E. Fiori – H. Hugonnard-Roche (éds), La philosophie en syriaque, Paris (Études Syriaques 16), 2019
La transmission pendant l'Antiquité tardive du savoir grec, et surtout du savoir grec aristotélicien, a connu plusieurs phases, illustrées par des résultats divers. En ce qui concerne le domaine philosophique, un grand nombre d'ouvrages nous est parvenu en traduction syriaque, qui constitue parfois la seule version connue, car les originaux grecs ont aujourd'hui disparu. C'est notamment le cas du travail sur la Météorologie par Théophraste ainsi que de la plus grande partie du commentaire des Epidemiai d'Hippocrate par Galien .
Dictionnaire international des termes littéraires [en …, 2009
En grec classique, rhêtorikê (tekhnè) signifie « (l'art) de l'orateur » (latin : rhetorica (ars)). Le mot est attesté en français dès 1130 (Eneas : rectorique), mais se popularise au XVI siècle dans le sens de « classe de e rhétorique ». On note que le Dictionnaire de l'Académie française signale, en 1694, un emploi péjoratif du mot rhéteur (du grec rhêtôr). Le mot désigne l'ensemble de la discipline qui s'attache à l'élaboration et à la performance du discours. Il n'a pas perdu ses connotations péjoratives. Les « chambres de rhétorique » désignent des sociétés littéraires qui se formèrent dans les Pays-Bas dès le XIV siècle (v. l'article e REDERIJKERSKAMER). Les « Grands rhétoriqueurs » désignent des poètes de la fin du XV et du e début du XVI siècle, qui plaçaient leurs compétences au service des rois. e ÉTUDE SÉMANTIQUE / Definitions 1. Le sens premier du terme est celui de « technique du discours », branche de l'enseignement des arts libéraux qui concerne les procédés de l'art de bien dire.
Idéologie et traduction du sacré en arabe
Lorsque nous entendons le mot "traduire", nous avons l'impression de savoir ce que ce vocable signifie, mais lorsque nous commençons à pratiquer la traduction et à rencontrer des problèmes pour traduire nous n'hésitons pas à chercher à mieux comprendre ce que ce domaine cache. Il n'est pas facile de traduire un texte sans le comprendre, et il est impossible de comprendre un texte sans faire une analyse linguistique voulue ou non voulue. Quand un signe linguistique avec ses trois composants (signifiant, signifié, référent) constitue un véritable obstacle pour le traducteur, une étude descriptive et analytique du texte devient nécessaire. Daniel Gile dit à ce sujet: " … en dépit de l'acceptation généralisée du principe universel de la succession compréhension-reformulation comme base de la démarche traduisante, la communauté des traductologues continue à reconnaître, sur le plan technique, l'intérêt de l'étude descriptive et analytique de mécanismes linguistiques de surface" 156. En effet, le traducteur doit être à la fois linguiste, sociologue, psychologue, historien, littéraire et philosophe. Il est censé connaître le système linguistique de la langue de départ et de la langue d'arrivée, être au courant des faits sociaux traités dans le texte, pouvoir aller au-delà du texte pour analyser et comprendre les pensées de l'auteur, connaître des faits historiques, etc. Autrement dit, le traducteur doit être prêt à envisager toutes les disciplines et à avoir une méthodologie
Quelques mythes à propos du système vocalique de l'arabe du Caire
2024
Depuis Spitta-Bey (1880), une littérature riche et détaillée décrit invariablement l'inventaire vocalique de surface de l'arabe du Caire comme incluant des voyelles moyennes brèves, [e] et [o]. Une nouvelle ère s'ouvre un siècle plus tard avec l'apparition soudaine d'un consensus massif sur l'idée que les voyelles moyennes brèves ne sont pas attestées en arabe cairote. Une différence d'une telle nature et d'une telle ampleur a nécessairement des conséquences sur l'analyse du système phonologique. Certaines de ces conséquences sont mises en évidence dans le présent article. Il est montré que le déni de la présence de [e] et [o] dans la langue conduit mécaniquement à inférer l'existence de processus phonologiques fictifs, et qu'une description de la réalité impose la reconnaissance de ces voyelles. La littérature pertinente est passée en revue, des tests originaux permettant de vérifier cette affirmation sont proposés, ainsi que le témoignage de mesures instrumentales.