HANNIBAL A TRAVERSE LES ALPES PAR LE COL DU CLAPIERE (original) (raw)

Au cours du XIXe siècle, environ 800 articles et quelques livres ont été publiés sur le parcours d’Hannibal en Gaule. Les principaux cols proposés ont été le Petit-St-Bernard, le Montcenis, le col du Montgenèvre et des cols des Alpes du Sud, le col de la Traversette et le col de Larche, plus au sud. A la fin du XIXe siècle, le colonel Perrin a redécouvert le col du Clapier, très fréquenté dans l’Antiquité ; les éboulements successifs du passage antique l’avaient rendu difficilement praticable dès le VIIIe siècle après J.-C . Il était donc inconnu à l’époque des historiens d’Hannibal. Le col du Clapier était pourtant le seul col des Alpes du Nord à avoir une vue sur la plaine du Pô, caractéristique essentielle du col franchi par Hannibal. Ainsi, depuis le début du XXe siècle, de nombreux historiens, souvent de grande qualité , se sont ralliés au col du Clapier (au moins 14 auteurs et au moins 7 livres sur ce sujet). Depuis vingt ans, je recherche le passage d’Hannibal en Gaule et très rapidement je m’étais rallié au col du Clapier en lisant les textes des divers historiens d’Hannibal et en vérifiant leurs respects du texte de Polybe. Mes recherches sur le parcours d’Hannibal en Gaule étaient appréciées par un membre de l’Institut, un directeur émérite du CNRS, plusieurs professeurs américains et français, des Présidents de l’Académie delphinale (proche de la certitude selon le Professeur R. Bornecque) , mais aucun ne s’était engagé totalement sur ma thèse. Depuis 1950, quelques auteurs ont continué à soutenir la thèse du Petit St Bernard. La thèse du col de la Traversette a été soutenue principalement par Sir Gavin de Beer et par le Professeur J. Prevas. Les contradictions entre la thèse du col de la Traversette et le texte de Polybe seront précisés. En 2017, j’ai envoyé le document suivant à Jean Prieur, historien et archéologue de la Savoie Antique et à J. Debelmas, plusieurs fois Président de l’Académie delphinale : L’Énigme du parcours d’Hannibal en Gaule serait résolue depuis longtemps si les chercheurs américains, anglais et français, avaient disposé́ d’une traduction juste (sur un point important) de l’historien Polybe . A la lecture de ce texte, Jean Prieur, qui n’avait cessé de m’aider et de m’encourager et qui avait été si prudent pendant 20 ans, m’a écrit : vous prêchez un convaincu. J. Debelmas, qui a recherché pendant plus de 20 ans le passage d’Hannibal, devint aussi convaincu de ma thèse