L'hérésie pélagienne selon saint Thomas d'Aquin (original) (raw)
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La « sainteté » selon Thomas d’Aquin
Nova et Vetera 98 (2023), p. 353-392, 2023
Que signifie la sainteté pour Thomas d’Aquin? Cette étude propose une esquisse de réponse fondée sur le vocabulaire de la sainteté (“sanctus”, “sanctitas”). Une première partie présente la sainteté telle qu’elle qualifie Dieu saisi selon l’unité de son essence et selon la distinction des personnes, puis selon que l’adjectif “saint” fait partie du nom personnel “Esprit Saint”. La seconde partie expose les aspects les plus saillants de la notion de sainteté créée : les sens des mots “saint” et “sainteté”, les principaux éléments constituant la notion de sainteté dans le contexte des créatures, les “sancti” et les “sancta”, puis les aspects fondamentaux de la vie sainte ainsi que l’ecclésialité et la dimension eschatologique de la sainteté. What does “holiness” mean for Thomas Aquinas? This study attempts to offer an answer based on the vocabulary of holiness (“sanctus”, “sanctitas”). The first part presents holiness as it qualifies God, grasped according to the unity of his essence and the distinction of persons, and as the adjective “holy” is part of the personal name “Holy Spirit”. The second part sets out the most salient aspects of the notion of created holiness: the meanings of the words “holy” and “holiness”, the main elements constituting the notion of holiness in the context of creatures, the “sancti” and the “sancta”, the fundamental aspects of the holy life as well as the ecclesial nature and eschatological dimension of holiness.
Saint Thomas d'Aquin et l'Orient chrétien
Nova et Vetera, 1999
La confrontation de la pensée de Thomas d’Aquin et des doctrines issues de l’orthodoxie orientale traverse l’histoire du thomisme, le plus souvent sous les traits d’une controverse. Pour tenter d’éclairer un peu la question, on gagne à interroger d’abord l’histoire et Thomas d’Aquin lui-même, afin de discerner le rapport que sa réflexion théologique entretient avec les traditions orientales. Le dialogue de Thomas d’Aquin avec l’Orient chrétien, d’un point de vue historique, recouvre une réalité assez large qui peut toucher divers domaines. L’article en retient trois : les rapports que la théologie de saint Thomas entretient avec la patristique orientale, avec les auteurs orientaux de l’Antiquité et du haut moyen âge byzantin ; les rapports de saint Thomas avec les doctrines des Orientaux de son temps et la réception de Saint Thomas dans l’Orient chrétien.
La canonisation de saint Thomas d'Aquin (1323)
Il y a sept cent ans, en juillet 1223, le pape Jean XXII canonisait en Avignon saint Thomas d’Aquin. Cet article expose le contexte, les enjeux et les conséquences de cet acte. Dans un premier temps, il présente les démarches institutionnelles qui ont abouti à la canonisation, ainsi que certains travaux destinés à laver le futur saint des soupçons qui pesaient sur sa doctrine depuis les condamnations de la fin du XIIIe siècle. Après un brève description de la canonisation elle-même, l’article signale quels en étaient les enjeux dans le contexte de l’époque, marqué notamment par le conflit sur la pauvreté évangélique, avant d’en présenter quelques conséquences : la doctrine de saint Thomas est non seulement totalement réhabilitée mais elle jouit désormais d’un statut privilégié dans l’Église universelle.
Une métaphysique propre à Thomas d'Aquin ?
Laval Philosophique et Théologique, 2017
RÉSUMÉ : Le thème de la Métaphysique de l’acte d’être a connu un succès jamais démenti au cours du siècle dernier, avec des auteurs comme Gilson, Maritain ou Fabro, pour ne citer que les plus célèbres. Pourtant, des questions de fond n’ont jamais reçu de réponse satisfaisante, et ont laissé le sentiment d’une doctrine inachevée et inachevable. Trois observations contribuent à cette insatisfaction : la quasi-absence d’une telle problématique chez Thomas d’Aquin, les désaccords entre certains points de la théorie ainsi qu’entre les auteurs, et les incompatibilités avec certains thèmes centraux de la philosophie de Thomas d’Aquin. ABSTRACT : The theme of the Metaphysics of the act of being has known a never denied success over the last century, with authors like Gilson, Maritain or Fabro, to name only the most famous. Nevertheless, some important questions have never been fittingly answered, and have left the feeling of an unachieved and unachievable doctrine. Three observations contribute to this disappointment : a quasi-absence of such a problematic in Thomas Aquinas, contradictions between certain points of the theory as well as between the authors, and incompatibilities with certain central themes of the philosophy of Thomas Aquinas.
La sotériologie trinitaire et christologique de Thomas d'Aquin
in: Soteriologie in der hochmittelalterlichen Theologie, Hrsg. von David Olszynski und Ulli Roth, “Archa Verbi, Subsidia 19”, Aschendorff Verlag, Münster, 2021, p. 207-237, 2021
Cette étude présente un essai de synthèse de la sotériologie de Thomas d’Aquin. L’aspect trinitaire, fondamental, consiste dans les missions du Fils et de l’Esprit Saint. Après un exposé de la médiation du Christ Jésus (notion de médiateur) et de la justification, cette étude articule les modes de l’agir sauveur du Christ: enseignement, mérite, satisfaction, sacrifice, rachat, efficience instrumentale de l’humanité du Christ, exemplarité (passion et exaltation). Les clés de la doctrine du salut de Thomas d’Aquin sont: la plénitude de grâce du Christ, la causalité efficiente instrumentale de son humanité, le Christ et l’Église comme formant “une seule personne mystique” et l’exemplarité du Christ. Le thème intégratif est la charité du Christ.
L'édition léonine de saint Thomas d'Aquin
Revue des sciences philosophiques et théologiques, 2005
Dans un article récent, le P. Jean-Pierre Torrell écrit : « … avant l'arrivée du De veritate de l'édition léonine, le texte des éditions courantes ne véhiculait pas moins de dix mille variantes plus ou moins gravement fautives par rapport à l'original. Négliger cela ne revient pas seulement à se méprendre sur le véritable texte; c'est ignorer l'intention et la pensée même de l'auteur » 1. Cette remarque, qui vient d'un des meilleurs spécialistes de l'oeuvre de saint Thomas, explique de la manière la plus claire l'importance du travail philologique pour la compréhension exacte de la pensée de saint Thomas. En effet, si l'on parcourt l'histoire de l'édition léonine des oeuvres de saint Thomas, depuis la parution du premier volume jusqu'à aujourd'hui, les progrès réalisés dans la technique d'édition sont prodigieux. Mais comment en est-on arrivé à élaborer de telles éditions critiques? Quels sont les acquis philologiques fondamentaux de l'édition léonine? Cet article voudrait être un guide à la lecture des préfaces des éditions, dans l'ordre chronologique de leur parution, afin de suivre le développement de la méthode philologique élaborée au cours de plus d'un siècle de réflexion et de travail. * Cet article a été écrit à l'occasion de la rencontre « La Commission Léonine : la philologie et l'histoire au service de la pensée » organisée par le Centre Pierre Abélard, en Sorbonne, le 13 décembre 2003. Il a été relu et corrigé par les PP. Louis-Jacques Bataillon et Henri Dominique Saffrey O. P. et par Alain-Philippe Segonds que je remercie profondément. Il est dédié à la mémoire des PP. Constant et Clément Suermondt, James Lyttleton et Peter Paul Mackey O. P. 1. J.-P. TORRELL, « Situation actuelle des études thomistes », dans Recherches de science religieuse, 91 (2003), p. 343-371, en part. p. 347.