Violin bands at the Comédie Française: on the interpretation of theatrical music at the time of Lully / Les bandes de violons à la Comédie-Française : réflexions sur l’interprétation de la musique de scène à l’époque de Lully (original) (raw)
International STIMU-Symposium, "The Historical Violin", Utrecht, 27/08/2019 Violin bands at the Comédie Française: on the interpretation of theatrical music at the time of Lully Preserved in the Library-museum of the Comédie-Française, the archives of 17th-century theatre « troupes » in Paris (Molière’s company, Guénégaud Theatre, and Comédie-Française) give us precise information about the composition of the orchestra and the number of musicians used during the shows. These archival sources show that stage productions invariably used music, and that the theatre’s orchestra was a violin band, whose role was to play instrumental music and dances between the acts and for intermèdes (interludes). The harpsichord was therefore not used to perform the basso continuo in the instrumental repertoire (being strictly reserved for vocal music). Thus, the way music is performed at the Comédie-Française informs us on the larger use of music in stage music interpretation at the same time, both in theatre and opera. Using this example, I propose to discuss the importance of violin bands in the French musical context of the 17th century (in keeping with the recent research by Bernard Bardet and Luc Charles-Dominique), and to show the importance of using violin bands for the interpretation of stage music in Lully’s time. Actually, the example of the Comédie-Française invites us to question our conception of the « baroque orchestra », and to relate it to the notions of « suitability » and « context », which are fundamental to perform this musical repertoire. ••• Les bandes de violons à la Comédie-Française : réflexions sur l’interprétation de la musique de scène à l’époque de Lully Conservées à la Bibliothèque-musée de la Comédie-Française, les archives des troupes théâtrales du XVIIe siècle à Paris (Molière, Théâtre Guénégaud, Comédie-Française) nous donnent des indications très précises sur la composition de l’orchestre et le nombre de musiciens employés pendant les représentations. Ces sources d’archives font apparaître que les productions théâtrales employaient quotidiennement de la musique, et que l’orchestre du théâtre était composé d’une bande de violons, dont le rôle était de jouer la musique instrumentale et les danses entre les actes et les intermèdes. Le clavecin n’était pas utilisé pour jouer la basse continue de ce répertoire instrumental (celui-ci étant strictement réservé pour la musique vocale). Les pratiques musicales en usage à la Comédie-Française sont ainsi représentatives des pratiques musicales en usage plus généralement pour la musique de scène à la même époque, pour le théâtre comme pour l’opéra. A partir de cet exemple, je propose de discuter de l’importance des bandes de violons dans le contexte musical du XVIIe siècle (en lien avec les recherches récentes de Bernard Bardet et de Luc Charles-Dominique), et de montrer l’importance de l’utilisation des bandes de violons pour l’interprétation de la musique de scène à l’époque de Lully. Enfin, l’exemple de la Comédie-Française nous invite à nous questionner sur notre conception d’orchestre baroque, et de le mettre en relation avec les notions de convenance et de contexte, qui sont fondamentales pour jouer ce répertoire musical.