Et si le cadrage médiatique provenait... de l’encadrement des journalistes ? (original) (raw)
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Le cadrage de la communication dans les médias
Communication, 2010
Communication Information médias théories pratiques Vol. 27/2 | 2010 Articles Le cadrage de la communication dans les médias Apports d'une analyse linguistique MARCEL BURGER p. 18-50
Pour en finir avec le « pouvoir des journalistes » (Introduction)
Hermès, 2003
Il n'y a presque plus rien de commun entre un jeune diplômé d'une école reconnue par la profession qui vise à être embauché en contrat à durée indéterminée dans une grande rédaction parisienne, de quotidien ou de télévision, et les multiples métiers de la production d'informations. Quoi de commun, en effet, entre le localier permanent de la presse de province, le pigiste à plein temps, travaillant pour quatre à cinq supports différents (magazines pour la plupart), l'homme à tout faire d'un mensuel hyperspécialisé, à la tête d'une rédaction virtuelle, ou plus récemment le journaliste-webmaster ne sachant pas toujours s'il produit, retraite ou rend attrayante de l'infor-
Mesure et démesure de l’emballement médiatique. Réflexions sur l’expertise en milieu journalistique
2012
Le concept d'"emballement médiatique" connaî t une fortune nouvelle et se répand dans la presse aussi bien que dans le discours scientifique. L'absence de définition claire a rendu le mode métaphorique particulièrement opérant : le système médiatique est vu comme une machine, un corps, ou un phénomène naturel. Aux dangers de réification et de naturalisation, il faut ajouter celui de l'évidence : le phénomène d'emballement est peut-être moins anormal qu'il paraî t s'il est avéré que la presse fonctionne ainsi, par à-coup, par sujets d'intérêt successifs, par "agenda"… et que cela profite aux ventes. Pour expliquer le succès de l'emballement, il faut donc le relier à celui de la mesure : graphiques, indices d'exposition médiatique, statistiques… font exister l'emballement -qui, sans cela, reste normé, normal, invisible. Et il faut également s'interroger sur les usages de ce diagnostic : rhétorique auto-justificatrice, sentiment de déprise sur le monde, accès d'hyper-rationalisme ? Mots clés : inForMation ; Mesure ; couverture MéDiatique ; histoire Des iDées
Le « gouvernement » des journalistes. Introduction
Sur Le Journalisme About Journalism Sobre Jornalismo, 2013
n postulant un « gouvernement » 1 des journalistes, ce numéro propose d'étudier les effets produits sur le journalisme par les instances, les actions, les incitations, relevant de pouvoirs publics. Il s'agit ainsi d'interroger les formes d'action de l'État qui concernent le journalisme, et d'aborder les journalistes, leurs pratiques, l'information qu'ils produisent à l'aune du rapport gouvernant/gouverné. La notion de « gouvernement 1 » renvoie ici aux approches de Michel Foucault qui la définit en tant que « techniques et procédures destinées à diriger la conduite des hommes 2 », tout en prenant en compte les pratiques de contournement et de résistance. Le « gouvernement » des journalistes est aujourd'hui le produit d'une superposition de textes et d'institutions qui croisent des visions très variées, au cours du temps, des liens entre liberté d'informer, liberté d'entreprendre, droit du public à l'information et « protection » des journalistes. C'est précisément pour se protéger que les journalistes ont cherché dans l'institution d'un statut qui garantit à leur profession une forme de sécurité de leur emploi, certes, mais aussi des avantages matériels et symboliques dont la forme et l'importance ne cessent de varier, ou de diminuer dans les dernières décennies. À un point tel que la reconnaissance d'une identité professionnelle peut ici ou là apparaître désormais comme un luxe inutile.
Le travail journalistique à l’heure de la rhétorique de la « bonne gouvernance des médias »
Le travail journalistique à l’heure de la rhétorique de la « bonne gouvernance des médias », 2018
Article en accès libre: https://journals.openedition.org/communication/8654\. Cette recherche s’inscrit dans le prolongement d’une étude publiée en 2015. Même s’il reprend certains faits et actions, ce travail d’enquête (par collecte de la documentation sur la « réforme des médias », par des entretiens semi-directifs ainsi que par une analyse de contenu) développe de nouveaux axes relatifs aux enjeux de la promotion du journalisme d’investigation et à l’idéologisation des droits de l’homme en Tunisie. Le présent article propose une conceptualisation de la profession journalistique telle qu’elle opère dans un contexte dit de transition démocratique.
Les tentatives d’institutionnalisation d’un conseil de presse face aux logiques des acteurs
Institut de presse et des sciences de l'information et Konrad-Adenauer-Stiftung, 2016
En Tunisie, au moment où la régulation de l’audiovisuel se cristallise progressivement par la mise en place de la Haute Instance de la Communication Audiovisuelle (HAICA), le domaine de la presse écrite et électronique connaît différents dépassements déontologiques sans que les acteurs concernés s’accordent sur les mécanismes d’autorégulation. En marge du débat sectoriel et social autour des pratiques éthiques des médias, la question de la création d’un conseil de presse, depuis 2011, a été souvent évoquée sans pour autant se concrétiser. En l’occurrence, les différents protagonistes du champ médiatique national semblent d’emblée en désaccord sur les prérogatives de cette instance. Alors que certains y voient une nouvelle manière du retour du contrôle sur les pratiques journalistiques, d’autres l’envisagent comme un premier pas pour l’institution d’un ethos journalistique et de nouveaux mécanismes d’autorégulation dans le pays. Des intérêts opposés et des positions divergentes, à l’image de celles qui opposent le syndicat des journalistes et celui des directeurs des journaux, obstruent la mise en place du conseil. En ce sens, dans cet article, nous essayerons de répondre à la question suivante: dans quelle mesure les logiques d’organisation, voire les logiques de lutte pour le maintien de positions privilégiées, conduisent à l’institutionnalisation d’une déontologie dans le domaine de la presse écrite en Tunisie?
Revue française des sciences de l’information et de la communication., 2017
Des entrevues avec 20 journalistes montrent qu’ils ont l’impression d’avoir peu de marge de manœuvre face aux professionnels de la communication. L’analyse de leur discours fait apparaitre trois niveaux de relations obligées avec les relationnistes. Un premier niveau où les mécanismes mis en place par les relationnistes pour se rendre incontournables fonctionnent ; dans le second, les obligations déontologiques et les exigences de production des journalistes les poussent à se tourner vers les relationnistes ; dans le troisième, les journalistes travaillent en équipe avec les relationnistes. Dans chacun de ces trois espaces, les choix des journalistes sont limités. Cette description de leurs échanges au quotidien met en lumière la convergence entre les deux professions. Elle permet de comprendre pourquoi les informations journalistiques contiennent un fort pourcentage d’éléments venant des relations publiques. Interviews conducted with 20 journalists suggest that journalists feel they have limited room for maneuver in their day-to-day dealings with the Public Relations (PR) profession. A discourse analysis reveals three levels of interaction between journalists and PR professionals where journalistic autonomy is compromised. In the first, mechanisms put in place by PR professionals create a situation where journalists are forced to depend upon them when putting together a news story. In the second, ethical obligations and production demands imposed by the journalistic profession itself encourages a reliance on PR professionals. In the third, journalists and PR professionals find themselves working as a team. In all three of these spaces, the choices facing journalists are limited. What this description of their day-to-day exchanges brings to light are the actual workings of convergence between the two professions. Moreover, it offers an explanation as to why PR content features so prominently in today’s news stories.
« Plus personne n’est journaliste ! »
2008
La deferlante des TIC introduit une restructuration du systeme mediatique et par la meme une redefinition du statut journalistique. En s’opposant au « tous journalistes ! », Patrick-Yves Badillo, Dominique Bourgeois, Jean-Baptiste Lesourd et Christiane Peyron Bonjan pronent l’application des codes deontologiques au journalisme web ainsi qu’une formation journalistique serieuse fondee sur la recherche d’une haute qualite de l’information et une ethique de la responsabilite.