Les rythmes dans le jeu du performeur de Jīngjù (京劇) : entre artifice et arts vivants (original) (raw)

Les rythmes en Arts, Les Cahiers d'Artes, 2019

Abstract

Le Jīngjù (京劇) [traduit par « opéra de Pékin », lit. « spectacle de la capitale/de Beijing »] est une pratique spectaculaire, codiée et chantée dont le chant, la musique et le jeu sont intrinsèquement liés : le rythme est en quelque sorte le liant entre tous les composants du spectacle. Ce lien est cristallisé par l’acteur qui maîtrise plusieurs savoir- faire tels que le chant, la danse, le mime, les arts martiaux, l’acrobatie. La maîtrise du rythme par le performeur assure la réussite de la représentation et elle est un critère d’évaluation de la virtuosité par le spectateur averti. En effet, les afficionados se positionnent dans la salle pour voir l’orchestre. Un geste anodin nous permet de les repérer du premier coup d’œil : ils tapent de la main sur leurs genoux le rythme des percussions sans pouvoir s’en empêcher. Dans cet article, nous analyserons comment les rythmes donnent vie à la codi cation complexe du jeu du performeur, autre- ment que par le rythme « vivant »8 des percussions qui entraînent un petit mouvement corporel irrésistible des spectateurs. Après une brève description des rythmes musicaux, prosodiques et gestuels, nous étudierons le fonctionnement des rythmes scéniques : de la maîtrise de la codi cation, de la technique et du formatage du corps à l’émancipation interprétative pour être au plus près de la vie.

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