L'avortement provoqué entre principe et réalité dans la Syrie contemporaine (original) (raw)
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Communautarisme en Syrie : lorsque le mythe devient réalité
Confluences Méditerranée, 2014
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Avortement en droit musulman et arabe
Avortement en droit musulman et arabe
I. L'avortement et le droit à la vie Ce texte se limite â l'étude de l'islam sunnite et des pays arabes. Le droit à la vie est garanti dans tous les systèmes juridiques, que ce soit d'inspiration religieuse, nationale ou internationale. La Déclaration universelle des droits de l'homme dit: "Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne" (art. 3). Le Pacte civil précise: "Le droit à la vie est inhérent à la personne humaine. Ce droit doit être protégé par la loi. Nul ne peut être arbitrairement privé de la vie" (art. 6). Est-ce que l'avortement constitue une atteinte à la vie? Pour répondre à cette question il faut déterminer quand la vie commence. Lors de la préparation de la Déclaration universelle, le représentant de la Chine fit remarquer que pour son pays "l'enfant non encore né fait encore partie de la mère"
« Vécu juridique », norme et sens de la justice : à propos de l'avortement au Maroc
Droit et société, 1994
Cet article revient, du point de vue anthropologique, sur la notion de « vécu juridique ». À partir d'une discussion sur l'autopoïèse du droit et d'observations de terrain conduites à Casablanca (Maroc), il tente de montrer comment le rapport à la norme juridique est construit à partir d'une conception du sens de la justice. Cette conception ne dépend pas de l'état du droit mais renvoie au standard de vie en usage dans la société. Les acteurs, en effet, ne distinguent pas spontanément le droit du « sens de la justice ». Cette relative indistinction enclanche la dynamique du changement juridique, en ce sens qu'elle détermine les limites de l'acceptabilité d'une norme. Les acteurs sociaux n'adoptent donc pas un comportement empirique vis-à-vis du droit, mais reconstruisent le système de pertinence des normes, que ce soit pour s'y conformer ou pour les enfreindre.
This study aims at understanding how Turkish political parties perceive the subject of abortion, what differences there are between the approach of center-right and center-left parties as well as between men and women of the same parties. The parties in question are the conservativedemocratic AKP (the government party), the social-democratic CHP, the ultranationalist MHP, the pro-Kurdish BDP. The study focuses on party programs, electoral bulletins, declarations made by male and female politicians of these parties. Declarations of politicians are studied through Hürriyet (Liberty), a liberal national daily with an important circulation, from the last national election in 2011 to the present day. Abortion has been legal in Turkey since the 1980s, but the AKP brought it to Turkey's agenda in 2012. In the programs and electoral bulletins, the AKP and the CHP treat the subject of birth control rather than that of abortion. The programs and the electoral bulletins of the MHP and the BDP comprise none of these, because they are rather pro-birth. Almost all the members of the AKP defend the prohibition of abortion except one female deputy. The CHP is for the legalization of abortion. The women of the CHP accuse the AKP of being despotic on this issue. The directors of the MHP and the co-president of the BDP do not take an open position but prefer criticizing the AKP. According to the data, center-right and center-left parties treat the subject of abortion differently. Some women of the center-right party position themselves to the left of the political spectrum than the men of their own party.
L'événement en révolution. Réflexions autour des cas syriens et égyptiens
Le rapprochement de deux séquences de faits, l’une centrée sur les grandes manifestations du Caire entre le 30 juin et le 3 juillet 2013, l’autre sur les combats de rue dans la capitale syrienne entre le 13 et le 23 juillet 2012, montre toute l’importance de mettre en récit les événements. Ces derniers sont envisagés comme outil de compréhension et mode de construction des sciences sociales. Après avoir constaté l’omission de cette catégorie d’analyse dans les sciences sociales, nous nous proposons d’introduire la notion de durée dans l’événement pour saisir la manière dont à un certain moment, de multiples temporalités se croisent et interagissent les unes avec les autres. Les situations changent, les acteurs apparaissent et disparaissent, leurs perceptions se transforment tout aussi rapidement. Dans le contexte révolutionnaire caractérisé par ces bouleversements incessants, seul le récit de l’événement, c’est-à-dire sa description pour lui-même, peut permettre de restituer la complexité de la réalité dans une narration propre à montrer les enjeux qui s’y déroulent.
En Russie soviétique, après la déstalinisation, l’avortement était accessible légalement sur simple demande de la femme, mais les politiques publiques encourageaient peu la diffusion de la contraception ‘moderne’. Les femmes de la ‘dernière génération soviétique’, entrées dans l’âge adulte autour des années 1980, recouraient souvent aux méthodes ‘traditionnelles’ et avortaient en moyenne trois ou quatre fois au cours de leur vie : rarement pour repousser à plus tard la première naissance, le plus souvent pour espacer et limiter les suivantes. Cet article analyse les rationalités situées de leurs choix procréatifs, et montre que la non-planification des grossesses prenait des significations différentes en fonction, notamment, des enfants déjà nés et du contexte conjugal.