Les épées des guerriers de la péninsule ibérique entre le VIe siècle et le Ier siècle avant notre ère (original) (raw)

Les haches en jades alpins pendant le V-IVè millénaires. L'exemple de l'Espagne et du Portugal dans une perspective européenne.

In M. Borrell, F. Borrell, J. Bosch, X. Clop i M. Molist (ed.), Circulació i intercanvi de matèries, productes i idees a la Mediterrànea occidental (VII-III mil·lenni aC). Congrès Internacional Xarxes al Neolítico. Gavà-Bellaterra, 2 a 4 de febrer de 2011. Rubricatum, 2012

During the 5th and 4th millennia BC, large polished axeheads of Alpine jades circulated around Europe over distances of up to 2800 km. The Iberian peninsula was affected late on by this major phenomenon. In the west of the Peninsula, the importation of Carnac-style axeheads, which were of considerable religious value, gave rise to the manufacture of imitations – the ‘Cangas type’ axeheads – during the second half of the 5th illennium. In Catalonia, by contrast, the earliest jade axeheads only arrived at the end of the 5th millennium and at the beginning of the 4th, in the form of objects that were either consecrated, or else were tools whose use was restricted to certain individuals. This is particularly the case with the Sepulcres de fosa culture, during the expansion of the Chasséen culture and of the exchange network over which honey bedoulian flint from Vaucluse circulated.

Les armes et les hommes. La mobilité des guerriers et ses enjeux dans le nord-est du domaine ibérique au IIIe s. a.C.

Anne Colin, Florence Verdin (dir.), L’âge du Fer en Aquitaine et sur ses marges. Mobilité des hommes, diffusion des idées, circulation des biens dans l’espace européen à l’âge du Fer Actes du 35e Colloque international de l’AFEAF (Bordeaux, 2-5 juin 2011), Aquitania, suppl.30, pp.531-553.

Mobilité des hommes, diffusion des idées, circulation des biens dans l'espace européen à l'âge du Fer Les armes et les hommes. La mobilité des guerriers et ses enjeux dans le nord-est du domaine ibérique au iii e s. a.C.

L’art des oppida celtiques de la péninsule Ibérique

L’âge du Fer en Europe,, 2012

L es Celtes de la péninsule Ibérique 1 , l'ancienne Hispania, ont développé l'urbanisation à partir de la fin du iii e s. a.C. à la suite de l'essor des oppida dans les régions les plus proches de la Méditerranée, comme la Celtiberia 2 . Un art très caractéristique se développe dans les oppida hispano-celtiques 3 , influencé d'un côté par les apports de la Méditerranée diffusés par les Ibères et, de l'autre, par les cultures laténiennes situées au-delà des Pyrénées. Cet art montre une relation évidente avec les sphères celtiques et ibériques et ses aspects stylistiques, iconographiques et idéologiques sont essentiels pour comprendre la culture celtique de la péninsule Ibérique. Tous ces aspects donnent également une vision plus complète de l'art celtique, tout en documentant les relations entre les Celtes, ceux qui peuplent la péninsule Ibérique et ceux qui vivent au-delà des Pyrénées.

La péninsule Ibérique et les Nouvelles Frontières du monde, 1470-1640, Gregorio Salinero, Charlotte de Castelnau l’Estoile Rapport d’agrégation, session 2014, présenté par Yves Poncelet, président du Jury Revue Historiens & géographes, numéro 429, janvier-février 2015

Le terme de frontière, dans un sens spatial ordinaire, signifie les limites, les marges d'un territoire. Mais il s'agit d'un objet de nature contradictoire. Si la ligne est une figuration de la frontière (dès les années 1470), une frontière fictive, en pratique il s'agit toujours d'un secteur, d'une zone de séparation. La ligne ne se rencontre que dans les traités de l'époque. La frontière est un lieu d'appropriation symbolique de l'espace : bornes (padrões), rites, forts, missions (John H. Elliott, Empires of the Atlantic World: Britain and Spain in America 1492-1830, Yale, 2006). Elle a une réalité floue et néanmoins constitutive du territoire : espace identitaire, plus ou moins homogène, socialement hiérarchisé et ordonné par un mode de vie partagé. Une ordonnance castillane de 1570 précise : « que les Indes et le royaume de Castille sont une seule couronne, aussi les lois et les manières de gouverner les uns et les autres doivent être les plus semblables possibles… ». La mondialisation ibérique prend le pas sur les antipodes inhabitables du monde. Les questions traditionnelles de la cosmographie et la géographie de Ptolémée cohabitent avec « la géographie de plein vent » des marins (Frank Lestringant, L'atelier du Cosmographe ou l'image du monde à la Renaissance, Paris, 1991). La méconnaissance rend bien souvent compte des contours du monde, tels que dans le planisphère de Waldseemüller daté de 1507 (Numa Broc, La géographie de la Renaissance, Paris, 1980). La géographie des mythes se déplace et s'étend avec l'expansion ibérique (Enrique de Gandía, Historia crítica de los mitos de la conquista, Buenos Aires, Madrid, 1929). Dans les études sur le monde nord-américain, la frontière est perçue en tant que territoire imaginé et instable (middle ground, une zone intermédiaire), perméable aux circulations, aux négociations et aux luttes entre individus et groupes d'origines distinctes. Il n'en va pas différemment dans le cas des nouvelles frontières ibériques. Les frontières sont des espaces de contact avec des mondes dont l'existence était subodorée ou connue et avec lesquels s'établissent de nouveaux échanges et de nouveaux conflits : Le Maghreb, les côtes d'Afrique, les Indes, le Japon. Pas de face à face simple. Les nouvelles frontières ibériques sont d'abord péninsulaires, les Reconquistas portugaises et castillanes. Les « trois diasporas » (Bernard Vincent, 1492, « L'année admirable », Paris, 1991),

Les haches en jades alpins pendant les Ve et IVe millénaires. L'exemple de l'Espagne et du Portugal dans une perspective européenne

During the 5th and 4th millennia BC, large polished axeheads of Alpine jades circulated around Europe over distances of up to 2800 km. The Iberian peninsula was affected late on by this major phenomenon. In the west of the Peninsula, the importation of Carnac-style axeheads, which were of considerable religious value, gave rise to the manufacture of imitations – the ‘Cangas type’ axeheads – during the second half of the 5th millennium. In Catalonia, by contrast, the earliest jade axeheads only arrived at the end of the 5th millennium and at the beginning of the 4th, in the form of objects that were either consecrated, or else were tools whose use was restricted to certain individuals. This is particularly the case with the Sepulcres de fosa culture, during the expansion of the Chasséen culture and of the exchange network over which honey Bedoulian flint from Vaucluse circulated.

La production des grandes lames dans la Péninsule Ibérique (IVe et IIIe millénaires)

Since the XIXth century, documentation has developed around the appearance of large-sized flint blades coming from funerary contexts of the Late Neolithic and the Copper Age of the Iberian Peninsula. However, the relation with the principal flint outcrops was not indicated up to a very recent time (the same can be applied to workshops specialised in blade production of the same period in the south of Spain that we study). In this paper, we will present a synthesis about the principal areas of the Iberian Peninsula where blade production has been documented and the types of raw material exploited there, as well as we will show the fundamental features of the technical process of blade productions in the South which contrasts with other regions as well by its process as by the techniques employed. Also, starting from these data, we will elaborate the first hypothesis about the Iberian Peninsula different specialized blade productions, paying a special attention to the technique characteristics of southern workshops (the sharp butt dihedral preparation). These can suggest that they can be an original innovation, independents from those developed in Eastern Mediterranean, and that this technique began earlier in West Europe than in Eastern Mediterranean.