La roue de Fortune et la Consolatio Philosophiae (original) (raw)
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Les rondeaux et autres formes à refrain dans la "Moralité de Fortune et Povreté
Studi Francesi, 2013
The Moralité de Fortune, Maleur, Eur, Povreté, Franc Arbitre et Destinee (third quarter of the fifteenth century) is unpublished; as well as two ballads, it contains about ten texts in the forms "à refrain": "rondeaux", "fatras", "reffrain branlant". In some other passages it is possible to highlight anomalies in versification, anomalies that probably refer to particular forms that have been lost in the transition from the stage to the written record. The article provides editions of the texts and metrical analyses.
Philosophes et philosophèmes dans le livre 10 de l’Institution Oratoire de Quintilien
Latomus, 77, 1, 2018, p. 4-25
S'il semble paradoxal d'enquêter sur l'intérêt de Quintilien pour les philosophes dans un traité technique relatif à l'éducation de l'orateur, où la philosophie occupe effectivement une place réduite, plusieurs facteurs peuvent justifier notre démarche : le contexte historique tout d'abord, puisque la rédaction de l'Institution Oratoire, qui se déroula sans doute entre 93 et 95, est contemporaine de l'expulsion des philosophes hors de Rome et de l'Italie, ordonnée par Domitien en 93 1 ; la révérence de l'auteur à l'égard de Cicéron ensuite, qui incite à examiner sa position dans le débat traditionnel, lourd d'enjeux pédagogiques et intellectuels, opposant rhétorique et philosophie depuis le Gorgias de Platon 2 ; la formation intellectuelle de Quintilien enfin, qui comporta une initiation à la philosophie 3 et explique que le chapitre 2 du livre 12 de l'Institution Oratoire soit consacré à la culture philosophique que doit posséder un orateur, en plus de solides connaissances juridiques et historiques : sans être un philosophe à part entière, l'orateur décrit par Quintilien doit maîtriser la dialectique et la philosophie morale, autrement dit la logique (souvent réduite, à l'époque impériale, à sa subdivision dialectique, aux dépens de la rhétorique) 4 et l'éthique, qui sont les deux parties de la philosophie les plus utiles à celui qui souhaite maîtriser l'éloquence, mais aussi la physique, qui englobe l'étude de la théologie et de la philosophie naturelle 5 .
Laval théologique et philosophique Évolution et hasard
de l'article Dans la théorie contemporaine de l'évolution, trois sens classiques de la notion de hasard interviennent : la notion ordinaire de chance, la notion probabiliste de l'aléatoire, et la notion épistémologique de contingence relativement à un système théorique. Ces trois notions suffisent à définir le statut du hasard aux principaux niveaux du processus évolutif où l'on invoque communément des effets fortuits : mutations, dérive génétique, révolutions génétiques, changements écologiques, macroévolution. On se demande enfin si les divers sens du hasard rencontrés dans cette étude peuvent être ramenés à l'unité, et s'ils renvoient à un hasard subjectif (ou « épistémique ») ou à un hasard objectif. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. [https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/\] Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
Consolation et vérité chez Ciceron
L'oeuvre de Cicéron offre un champ d'investigation très précieux pour une étude sur la consolation. Non seulement elle présente les premières consolations de la littérature latine qui soient parvenues jusqu'à nous, mais elle se signale par une double approche, qui associe à la pratique effective de la consolation une réflexion théorique sur ses fondements philosophiques et sa pertinence. De plus, compte tenu de la variété de son oeuvre, de son statut social et des épreuves qu'il a traversées, il nous est donné d'observer l'Arpinate dans des positions et des rôles très divers. Selon les types de textes et les circonstances, il se présente tour à tour, voire conjointement, soit comme un sujet souffrant, dont le chagrin excessif nécessite le secours de consolations, soit comme un consolateur, qui tente d'apaiser par des lettres le chagrin de ses proches, et enfin comme un théoricien qui s'interroge sur les devoirs du consolateur et la pratique de la consolation. Dans cette perspective, la correspondance est du plus grand intérêt car elle comporte à la fois des lettres de consolation reçues ou envoyées, quelques unes des réponses rédigées par Cicéron ainsi que des réflexions au sujet de l'effet produit par les consolations. De plus, non seulement Cicéron a concilié, de façon fort originale, le point de vue du consolateur et celui du maerens en rédigeant la Consolatio ad se, mais il s'est en outre livré dans les Tusculanes à une analyse théorique de la consolation sans pour autant perdre de vue sa double expérience de sujet souffrant et de thérapeute. Or le rapprochement de ces différents textes fait apparaître de notables distorsions entre les conseils et exhortations adressés aux amis dans la peine et l'attitude de l'Arpinate, qui, face aux expériences traumatiques du deuil et de l'exil, se déclare inconsolable et récuse la plupart des consolations. De même, la visée thérapeutique des Tusculanes et l'affirmation selon laquelle la philosophie est à même de soulager le chagrin semblent entrer en contradiction avec l'inefficacité des consolations constatée dans la correspondance. C'est cette incohérence apparente entre théorie et pratique que je me propose d'étudier en relation à la quête de vérité : pourquoi et comment Cicéron défend-il au plan philosophique une pratique dont il a dénoncé lui-même l'inutilité ? Pour tenter de répondre à cette question, j'envisagerai successivement les cas de l'exil et du deuil au moyen de rapprochements entre la correspondance et les développements consacrés à ces questions dans les Tusculanes.
La pensée du hasard chez Gracián et La Rochefoucauld
Les Langues néo-latines : revue de langues vivantes romanes, 1990
L'examen des positions philosophiques respectives de Gracián et de La Rochefoucauld devant la question du hasard montre la disparité d'inspiration de deux moralistes qu'une certaine tradition critique a abusivement assimilés .
Aristote et la question du bonheur : A la rencontre de la sophia et de la phronesis
Table des matières 1. Perspectives aristotéliciennes A) Les composantes de l’âme chez Aristote B) Les vertus aristotéliciennes B.1 La Sophia B.2 La phronesis C) Quid de l’eudaimonia chez Aristote D) Statut de la vertu « la plus excellente et la plus parfaite » 2. Commentaire moderne : critique de Destrée, P. A) Trois interprétations possibles B) L’interprétation inclusiviste B.1 La vertu parfaite comme vertu complète B.2 La complétude comme critère du bonheur B.3 Le bonheur comme vie B.4 Le bonheur complet C) Critiques de l’interprétation inclusiviste 3. Conclusion
LE CHERCHEUR, LE PHILOSOPHE, ET LA PSYCHASTHÉNIE
Les sciences ont favorisé deux pas de leur discipline-mère qu'est la philosophie. Un pas en retrait, vers une ambition plus modeste que celle de ses commencements, et un pas vers une réalisation plus lucide de son propre sens. Si le développement des savoirs objectifs a abandonné la philosophie à un certain isolement, il lui a aussi laissé la garantie de ne pas s'égarer dans des interrogations qui ne sont pas les siennes. C'est ce double mouvement historique qui est analysé dans cet article.