« Aux “services” des Républiques : esquisse d’une histoire politique des services de renseignements (XIXe-XXe siècles) » (original) (raw)

La naissance du renseignement étatique en France au xixe siècle, entre bureaucratie et politique1

Revue d'histoire du XIXe siècle, 2007

La naissance du renseignement étatique en France au XIX e siècle, entre bureaucratie et politique 1 Les diverses activités liées au clandestin 2 , à l'espionnage, à ce qu'il est commun d'appeler de façon plus neutre et générale le « renseignement » sont porteuses de représentations souvent péjoratives. L'historien n'échappe pas toujours à leur poids, marqué peut-être inconsciemment par la phrase célèbre du général de Gaulle lors de sa conférence de presse radiotélévisée du 21 février 1966 : « Ce qui s'est passé n'a rien que de vulgaire et de subalterne », prononcée à propos de l'implication d'un agent français du SDECE dans l'assassinat de l'opposant marocain Ben Barka. En effet, l'objet particulier constitué par le renseignement qui n'a pas encore accédé à la respectabilité universitaire en France, à la différence des pays anglo-saxons, n'est pas spontanément associé à celui de l'État 3. Serait-ce dû au fait qu'il relève plutôt d'intérêts privés ? Il faut là aussi répondre négativement. Si le phénomène de privatisation du renseignement est bien plus ancien qu'on ne l'imagine aujourd'hui 4 , l'activité de renseignement qui trouve ses racines sous l'Ancien Régime, est bien-dans l'ombre 5-un domaine majeur d'action de l'État. Ce domaine se transforme au xix e siècle sous l'effet de plusieurs facteurs : mise en place de règles de fonctionnement (certaines issues de la coutume, d'autres résultant de textes juridiques), intervention de nouveaux agents étatiques ; enfin processus de bureaucratisation, à l'image d'autres composantes

« Politisations et politiques du renseignement sous la Ve République »

Politiques du renseignement, 2009

Les textes qui suivent sont issus du second colloque organisé les 18 et 19 octobre 2007 dans le cadre du programme « information ouverte, information fermée » (IOIF) de l'agence nationale de la recherche (aNR). www.ioif.fr http://www.agence-natonale-recherche.fr

Le Premier Service De Renseignement Serbe : 1884‐1914

2014

Le premier service de renseignement serbe semble devoir etre condamne eternellement pour sa pretendue responsabilite dans le declenchement de la Premiere Guerre mondiale. Le colloque international The Serbs and the First World War , 1914-­1918 , en est l'illustration. Organise par l'Academie serbe des sciences et des arts, en cooperation avec Matica Srpska de Novi Sad et l'Academie des sciences et des arts de la Republique serbe de Banja Luka, du 13 au 15 juin 2014, il devait faire le point sur les dernieres avancees historiques sur cette vaste question.

Entre attaches régionales et service de l’État : les inspecteurs primaires de l’Ouest au XIXe siècle

Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 2002

Maître de conférences en histoire contemporaine, CRHISCO-Université de Rennes 2 1. ROUX, Christian, L'inspection primaire et la surveillance de l'école en France au XIX e siècle, Doctorat d'État, Aix-Marseille 1, 1994, p. 25. 2. Nous n'écrivons pas « changements de régimes politiques » car l'expression est trop restreinte ; dans la première décennie de la Troisième République, par exemple, les changements de gouvernements ont des répercussions sur la carrière des inspecteurs, en particulier dans la période 1877-1879. 3. AN F17/2649, microfilm : rapport trimestriel politique du recteur de l'académie de Rennes au ministre, 7 janvier 1859. Cet adjectif est emprunté au texte du recteur de l'académie de Rennes, Mourier. Ce dernier est recteur de l'académie de Rennes, du mois d'août 1854 à février 1861.

Sylvain Mary, « De l'empire colonial aux "confettis de l'Empire" : la Rue Oudinot et le renseignement ultramarin », dans Olivier Forcade et Sébastien-Yves Laurent (dir.), Dans le secret du pouvoir. L'approche française du renseignement (XVIIe - XXIe siècle)

Sylvain Mary, De l'empire colonial aux "confettis de l'Empire" : la Rue Oudinot et le renseignement ultramarin », dans Olivier Forcade et Sébastien-Yves Laurent (dir.), Dans le secret du pouvoir. L'approche française du renseignement (XVIIe - XXIe siècle), Paris, Nouveau Monde éditions, 2019, p. 473-490.

Olivier Forcade, Sébastien Laurent, Secrets d’État. Pouvoirs et renseignement dans le monde contemporain. Paris, A. Colin, coll. L’histoire au présent, 2005, 240 p

Questions De Communication, 2006

Humour et médias. Définition, genres et cultures Olivier FORCADE, Sébastien LAURENT, Secrets d'État. Pouvoirs et renseignement dans le monde contemporain Paris, A. Colin, coll. L'histoire au présent, 2005, 240 p. Olivier Arifon Édition électronique URL : http:// questionsdecommunication.revues.org/7758

« Le tremblé des correspondances. Information, préparation et projection des décisions politiques dans les « bureaux » des secrétaires d’État sous le règne de Henri III »

Quels savoirs fondent en fait et en droit le pouvoir de l’écrit politique dans le contexte des troubles civils de religion ? Quelles instances sont chargées de la recollection experte des informations éparses, lacunaires et bruyantes qui parviennent des marges et du cœur du royaume, des potentats alliés et des nations ennemies ? Comment ces informations recueillies sont-elles ensuite soigneusement lissées par le travail des « bureaux » de la monarchie valoisienne afin de fonder nombre de décisions politiques complexes, de les rendre efficaces et de limiter leurs implications néfastes ? Notre contribution propose d’opérer une plongée dans l’écheveau de correspondances inquiètes des secrétaires d’État du dernier souverain Valois du XVIe siècle afin de déterminer les raisons politiques et graphiques de ces nouveaux et nécessaires agents gouvernementaux d’un royaume dont l’appareil administratif se pense et se vit hanté par un double sentiment obsidional : celui de la dissension interne et des guerres étrangères. « Le tremblé des correspondances. Information, préparation et projection des décisions politiques dans les « bureaux » des secrétaires d’État sous le règne de Henri III », dans T. Bru et S. de la Forest d’Armaillé (éds), Matière à écrire. Les échanges de correspondances du XVIe au XIXe siècle, Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, 2017, p. 17-52.