La prononciation "correcte" des langues anciennes (original) (raw)

2013, Cahiers de l’ILSL (Lausanne)

This contribution about how to pronounce Latin and Greek has a strong practical focus. It arose from my conviction that even if we have no native speakers to ask and listen to, we can—not least with the help of historical linguistics—arrive at a plausible pronunciation of the classical texts, one that might please even the Romans and the Ancient Greeks. (They also had to put up with millions of non-native speakers of their languages and will have listened to some of them with pleasure, despite clearly distinguishable foreign accents.) And it is the least we can do to aim at the best-possible pronunciation we can regain. As a welcome side-effect, this makes the cumbersome scansion of ancient verses superfluous and thus reconciles the Latin and Greek of prose with that of poetry, which generations of students and scholars have been taught to distinguish fundamentally. What could have been more stupid? — For a few sound-files see https://performance.unibas.ch/tabelle.html. And for a more academic background to this contribution see ‘Accent, sentence intonation, and music in Lesbian dialect poetry’ and ‘Cicero, der Sprachkünstler, oder Plauderei über lateinische Wortstellung’ below.

Fautes de prononciation, péchés véniels

Les commentaires sur les réseaux sociaux et dans les salons suite aux dernières séances au palais législatif laissent comprendre à quel point les scolarisés haïtiens exigent une « bonne prononciation». Certains parlementaires sont déjà tristement célèbres tant leurs faux pas en ce sens provoquent des moqueries. Pourtant, il est plus payant de chercher à comprendre les modalités des fautes de prononciation que d'en rire. Il est presqu'inévitable en Haïti de rater son discours si on commet des fautes de prononciation. Et on risque de le terminer sous des huées si on échoue à réaliser la prononciation normative attendue du français. Même les exposés les plus creux sont chaleureusement applaudis dès que l'orateur parvient à s'imposer grâce à une bonne diction. Il y a pourtant une explication scientifique aux fautes de prononciation que commettent les créolophones dans la pratique du français. Deux prémisses sont importantes dans cette démarche. D'abord, le français a un statut de langue seconde en Haïti, ce qui revient à dire qu'elle n'est pas la langue maternelle des Haïtiens. Elle est plutôt utilisée comme langue d'enseignement permettant l'accession à un niveau social plus élevé (Cuq, 1991). Ensuite, le français et le créole, en dépit de leur parenté, ont des contrastes phonético-phonologiques notables.

Prononciations du monde anglophone

Prononciations du monde anglophone, Presses Universitaires de Bordeaux, 2013

Ce livre vient combler un manque dans le domaine de la phonologie et de la phonétique de l’anglais : peu d’ouvrages accessibles traitent en effet des accents et de la variation dans le monde anglophone. L’auteur met à profit sa passion pour les dialectes, les résultats de sa recherche et son expérience pédagogique pour proposer un manuel clair, agréable à consulter, utilisable par les étudiants de licence, master et concours d’enseignement aussi bien que par tous ceux qui souhaitent se familiariser avec les multiples facettes de l’anglais parlé, et pas seulement l’anglais « standard », (la référence est souvent la variété britannique, sous-catégorie « BBC English » ou « Received Pronunciation », finalement parlée par une minorité de locuteurs). Olivier Glain a fait une collecte impressionnante de sources authentiques et offre ainsi une véritable mine d’informations. Il entraîne le lecteur dans un parcours très complet des grandes aires anglophones (Royaume Uni, États-Unis, Australie, Nouvelle Zélande, Afrique du Sud, Inde). La partie « britannique » est traitée de façon très détaillée (un chapitre spécifique est consacré à Londres et le sud-est, au sud-ouest de l’Angleterre, à l’East Anglia, au Nord de l’Angleterre, au pays de Galles, à l’Ecosse et à l’Irlande). Le but didactique est clairement affiché avec les « cas pratiques » qui permettent au lecteur d’écouter des enregistrements qui sont commentés par l’auteur et peuvent servir d’exercices soit en auto-formation, soit en TD de phonétique. L’auteur prend soin de rendre accessibles les développements théoriques en donnant des explications détaillées et en les illustrant abondamment à l’aide d’exemples et d’un corpus d’anglais actuel collecté sur internet. Les variations dans la prononciation sont souvent grandes d’une région à l’autre ou d’un pays à l’autre. Le facteur social joue aussi un rôle mais n’est pas l’objectif de cette étude. Face à une telle diversité de réalisation, un francophone étudiant l’anglais a besoin de clés pour comprendre les phénomènes et dépasser ses intuitions. Prononciations du monde anglophone donne de telles clés grâce à des études systématiques et l’utilisation de transcriptions phonétiques qui permettent de rendre compte de façon précise de la variation

L’accent récessif du vocatif en grec ancien : entre archaïsme et innovations

Revue de philologie, 91/1, 2017 [2019], p. 25-51

Le présent article se propose de faire la part entre ce qui, dans les vocatifs à accent récessif du grec ancien (type de voc. πάτερ vs nom. πατήρ « père »), est susceptible de relever d’un héritage direct de l’accentuation du vocatif indo-européen, et tout ce qui, au contraire, doit plutôt être considéré comme des innovations internes au grec.

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Accentuation, suffixes et loi des appellatifs dans les anthroponymes grecs antiques

Alcorac Alonso Déniz, Laurent Dubois, Claire Le Feuvre et Sophie Minon (éd.), La Suffixation des anthroponymes grecs antiques. Actes du Colloque international de Lyon, 17-19 septembre 2015, Université Jean-Moulin – Lyon 3. Genève, Droz, collection des Hautes Études du monde gréco-romain, p. 227-266, 2017

Réénonciation et remembrance

Marion Colas-Blaise, Gian Maria Tore (dir.) « Re- ». Répétition et reproduction dans les arts et les médias, 2021