Les fables d'Ésope à Fleury : du manuscrit aux peintures du réfectoire, et retour (original) (raw)

2016a - « Ésope ou le fabuliste imaginaire : un ancêtre mythique de La Fontaine »

Publication à destination du grand public. Abstract : "Je chante les héros dont Esope est le père...." Aux yeux d'un lecteur de La Fontaine, Esope est souvent perçu comme l'inventeur du genre dans lequel s'illustra le fabuliste français - la fable dite ésopique -, mais aussi comme un piètre devancier dont le génie de La Fontaine aurait transfiguré les créations. "Père" des fables et piètre devancier, Esope ne fut en réalité ni vraiment l'un, ni surtout l'autre...

2019 - avec J.Bardot (traducteur), en coll. avec P.Dandrey : Vie et fables d'Ésope, Paris, Gallimard, coll. « Folio Classique ».

2019

Edition critique et traduction française de la Vie d’Ésope (d’après le texte établi par Papathomopoulos, Ο Βίος του Αισώπου. Η Παραλλαγή G, Jannina, 1990-2010) et des fables ésopiques (d’après Perry, Æsopica, 1952, n° 1-273) pour la collection « Folio Classique » des éditions Gallimard. Rédaction de la préface, annotation du texte, constitution du dossier (chronologie de la tradition ésopique, notice sur la transmission des textes, bibliographie). Quatrième de couverture : Avec son peuple d’animaux et de végétaux auxquels des acteurs humains donnent sans sourciller la réplique, la fable joue sur les frontières : entre l’imaginaire et la réalité, l’enchantement et la vérité, la sagesse et la puérilité, l’animalité et l’humanité, l’écriture et l’oralité, et par-dessus tout entre les sphères culturelles, les langues et les époques. Héritière des civilisations mésopotamiennes de l’âge du bronze, la fable constitue le genre littéraire le plus continûment et le plus universellement cultivé de l’Antiquité à nos jours : d’Orient en Occident, les recueils d’apologues se comptent par centaines. Au sein de cette galaxie, les récits et anecdotes qu’on attribue à Ésope (VIe s. avant J.-C.) occupent une place privilégiée. On les découvrira ici, accompagnés pour la première fois en édition de poche de la Vie romancée qui installe durablement la légende d’Ésope, cet esclave difforme et monstrueux, aussi subtil que redoutable, celui que La Fontaine considérait comme le père d’un genre toujours vivace et fascinant.

De la « source » à l'« envol ». Ésope et Socrate dans le dispositif liminaire des Fables (1668) de La Fontaine (1996)

Revue de littérature comparée, numéro spécial, p. 45-67, 1996

The introductory pieces of the first "recueil" of La Fontaine's Fables (Dédicaces au Dauphin, Préface, Vie d'Esope) are interconnected. Their coherent unity can be found in many criss-cross references upon various themes, especially Aesop and Socrates. The alleged purpose of these opening pieces is to grant aesopic apologue the dignity attached to poetry and to legitimatize the versification of fable. La Fontaine's justification and the fact that he refers to Socrates and Aesop may surprise since, given the classical theory of imitation, the mention of Phaedrus would have been expected. This article tries to assess the manner in which La Fontaine reconstructs elements of fable tradition and gives "original" meanings to the legendary figures of Aesop and Socrates. Through this reconstruction, the poet invents the "source" of his poetical speech.