Le silence en maux dans l’œuvre théâtrale de Samuel Beckett (original) (raw)

Le silence comme signe (in)visible du mal dans l’œuvre romanesque de Georges Bernanos

Alexandra Roux-Troyes, Quêtes littéraires nº 7, 2017 : Le silence en mots, les mots en silence

From "Sous le Soleil de Satan" to "Monsieur Ouine", Bernanos’ novels are characterized by the emergence of ‘supernatural silence(s)’ (Bernanos 2015 : 679), which can prove to be disturbing. The brutal sign of evil’s appeance in the narrative limits in most cases the character to silence, to verbal incapacity. Indeed, evil has the strength to hold thought and speech in check. That is the reason why the characters that are racked by evil make good use of language so that they don’t say anything genuine nor honest. Bernanos’ writing succeds in defining these silences thanks to numerous ellipsis as well as things that remain unmentioned, embarrased silences, thus emphasizing the presence of the supernatural. Punctuation in particular takes an important part in creating breaks, switchovers within sentences as well as in the narrative. These silences show off an experience that cannot be told. As a consequence, a true rhetoric of what is unspeakable is at stake in Bernanos’ novels. The use of adjectives made up with privative prefixes, indefinite pronouns, rough phrases and other figures of what is unspoken, contribute to explaining evil’s unbelievable experience.

Le poète et le silence

Of all their literary genres, poetry is, without any doubt, the one that the Tuareg hold in highest esteem. The men are fond of well-crafted verses, and are all capable of versifying a few lines. Being known for one’s poetic talents is an accomplishment to which many aspire. The most talented are esteemed by the public. Like the poets of ancient Arabia said to be haunted by evil spirits, the figure of the prestigious Tuareg poet has a more somber side. The ambiguity of poets is the subject treated herein.

Le silence, mise à l’épreuve de la sincérité au théâtre (1802-1828)

Florence Fix, Quêtes littéraires nº 7, 2017 : Le silence en mots, les mots en silence

In 19th century French very successful melodrama, discourse is seen as a powerful way to get attention. Criminals and traitors are masters of speech and seductive persuasion, but they never achieve their goals by the end of the play. On the other hand, the mute, humble and shy characters demonstrate that silence can convey values such as honesty, loyalty and show the audience that sensibility should be preferred to histrionic actor play.

Poétique de la déviance dans le théâtre de Samuel Beckett

Nouveaux cahiers de Marge, 2021

Creative Commons : Attribution-Pas d'utilisation commerciale-Partage dans les mêmes conditions La déviance comme ressort du tragique beckettien Le Centre national de ressources textuelles et lexicales donne une définition du mot « stigmate » qui pourrait tout à fait illustrer les pièces de Beckett. Il est question des « stigmates de dégénérescence » qui évoquent les « anomalies physiques souvent associées à la dégénérescence mentale ». Beckett présente des êtres en déclin physique, essoufflés, dont l'agonie est grandissante. Par leur aspect malade et chétif, ces personnages portent tous en eux des maux qui les gangrènent. Le dramaturge grossit à la loupe de l'écriture les traits saillants de leur infirmité, en accentue l'aspect tragique et marque leur différence avec une norme dont ils dévient tous. Les personnages apparaissent alors dans toute la difficulté de leur rapport au monde et la déviance devient fatalité : en cela ils appartiennent au registre tragique. Corps tragique et déviance La déficience motrice chez Beckett souligne le passage du temps. Les personnages apparaissent comme des êtres dégradés physiquement. Systématiquement privés de la mobilité complète de leur corps, ils éprouvent des difficultés majeures pour accomplir des gestes du quotidien. Cette déficience motrice, caractérisée par les stigmates d'une déambulation difficile ou disharmonieuse est visible par exemple dans En attendant Godot. Vladimir marche en effet « à petits pas raides 1 », Estragon se déplace « en boitillant 2 ». Krapp de La dernière bande a une « démarche laborieuse 3 », quand pour Clov de Fin de partie elle est « raide et vacillante 4 ». Chaque tentative d'agir se solde par un échec, renvoyant le personnage à son impossibilité. « Je ne pouvais littéralement 5 » dit le personnage de Comédie, « Estragon, assis sur une pierre, essaie d'enlever sa chaussure. Il s'y acharne des deux mains, en ahanant. Il s'arrête à bout de forces 6 », tout comme Pozzo qui à deux reprises n'arrive pas à se relever alors qu'il est à

L’analyse discursive du silence dans la littérature

CALIGRAMA, 2021

Le silence est généralement défini par la négative ou l'absence, opposé à la parole. Pourtant, le silence fait partie du langage et, comme la parole, il traverse les textes et permet au sujet de construire des sens divers. Malgré l'(in)visibilité du silence dans le discours, on peut y ressentir ses indices, y percevoir sa présence dans les fissures, ruptures et défaillances. À travers ce travail, on essaye de montrer la relation entre langage, silence et sens, plus particulièrement en littérature. On réfléchit sur la manière dont les marques linguistiques/discursives du silence construisent des significations.

Les silences dans la dramaturgie giralducienne

Françoise Bombard, Quêtes littéraires nº 7, 2017 : Le silence en mots, les mots en silence

Technical and rhetorical devices used by Giraudoux to indicate silence vary during its dramatic production. Silences have to do with relationships of the characters, both emotionally and dialogal, and are sometimes loaded the unspoken or unspeakable. By their relationship to the word and to the game, they are at the heart of a dramaturgy that oscillates between mimesis and rupture. And certain silences are like the limit assigned to the power of words in a theater yet claimed as literary.

Rhétorique du silence dans l'univers dramatique, poétique et cinématographique d'Harold Pinter

2015

Aborder la rhetorique du silence chez Pinter revient a examiner a la fois ce qui se passe sur scene, dans le texte poetique, et a jeter un regard sur les differents media dont son theâtre se sert pour aborder des themes lies a la guerre, a la menace, a l'existence, a la philosophie et a la metaphysique. Il y est aussi question de voir le rapport de cette modalite du langage a l'outil linguistique. L'ontologie du silence a permis de comprendre, qu'il s'agisse dans la communication ou dans la representation, que cette realite ne peut etre comprehensible qu'a l'ombre de l'element verbal. Le silence peut etre percu comme ce qui se derobe a toute tentative de mise a mots. Pour nous impregner du contenu de ce que Pinter cherche a nous faire parvenir, nous devons considerer ce sous-territoire verbal constitues de non-dits, d'allusions, de sous-entendus, mais egalement des espaces de l’indetermination. Et comme le langage n'est pas toujours teleologiq...