Bon ou mauvais jeux? (original) (raw)

Jeux de maux

Cahiers de Psychologie Politique, 2020

Rivages poche/ Bibliothèque étrangère Nous connaissons et admirons David Lodge (Un tout petit monde, Changement de décor, Jeu de société, La vie en sourdine) Cet étonnant sémiologue, sérieux et drôle, grand observateur de la société, quitte ici son domaine de prédilection (les universitaires et leurs manies) pour un objet beaucoup plus polémique. Au tournant de la révolution sexuelle des années 60, il analyse l'incidence de la contraception sur pratiques et croyances religieuses, et leurs manifestations sociales. Le roman (c'est ainsi que Lodge le présente) paru il y a 40 ans, n'a pas reçu l'excellent accueil de ses oeuvres les plus connues. Son titre original : How far can you go?

Les jeux sérieux: vraies questions ou vieux problèmes?

ja.games.free.fr

Développer des jeux sérieux aujourd'hui est chose courante, qu'il s'agisse de les intégrer au milieu éducatif et/ou entreprenarial. Quand il s'agit de les adapter à des situations susceptibles d'engager une sensibilisation citoyenne, un processus de changement dans les habitudes de penser des objets historiques, alors des questions se posent pour évaluer l'impact de ces Sérious Game sur les publics visés. Lorsque les objectifs assignés au Serious Game touchent à la mémoire citoyenne, à un objet d'histoire, alors il faut créer un environnement sur des bases techniques et scientiphiques solides pour que les publics visés entrent progressivement en confiance dans le jeu. Dés lors, le jeu devient sérieux et l'immersion dans le monde virtuel de l'objet d'histoire prend toute sa place dans l'atteinte des objectifs. La réalité virtuelle du sérious game impacte le public visé puisque c'est par la perception de ce monde virtuel, qu'il va construire ou reconstruire une page d'histoire et se l'approprier, tout autant que l'interactivité dans le jeu lui permet d'agir et les informations, de parfaire ses connaissances. Ce sont ces trois niveaux d'analyse que nous mettons en oeuvre pour évaluer l'impact de « Notre Dame Retrouvée », sur la mémoire citoyenne.

Jeux de princes, jeux de vilains

2009

Jeux de princes, jeux de vilains S'il est vrai, comme l'affirme Aristote, que l'homme est dans « l'impossibilité d'être à la peine continuellement », il ne saurait exister de société humaine où le jeu n'ait sa place. Dans cette histoire universelle des jeux, le Moyen Âge et l'Ancien Régime constituent, en Europe du moins, une période clé qui voit l'essor de jeux nouveaux promis à un bel avenir : jeux de cartes qu'on a pu dire, au xvii e siècle aussi innombrables que les étoiles du ciel ou le sable de la mer, jeu de l'oie, loteries, jeux nouveaux régis par des règles que précisent des traités constamment réédités. Ils consacrent un extraordinaire engouement qui affecte toutes les classes de la société. Jeux de hasard et jeux d'argent acquièrent progressivement une place économique importante et cristallisent peu à peu toutes les contradictions de la société d'Ancien Régime, entre fascination et répulsion, contrôle et répression… Leur succès même contribue à la réactivation d'un intarissable débat qui oppose adversaires et partisans du jeu. OEuvre du diable pour les hommes d'Église qui y voient une source dangereuse de remise en cause de l'ordre divin, objet de méfiance pour les moralistes, inutile perte de temps considérée au mieux comme « un mal nécessaire » par les philosophes, le jeu n'est réhabilité que très progressivement comme exercice d'une pensée libre ou par le biais des « divertissements pédagogiques ». Et pourtant, pendant que les philosophes débattent et que les moralistes s'indignent, les hommes jouent bien sûr ! Cette exposition nous fait entrer dans l'univers de ces jeux aux noms souvent oubliés, aux acteurs innombrables puisqu'ils sont joueurs de tout poil, riches ou pauvres, fortunés ou malchanceux, honnêtes ou tricheurs, tous acharnés à corriger le sort, tous saisis dans un même vertigineux frisson… Comme si dans la fièvre du jeu les distinctions sociales tendaient à s'évanouir : le jeu n'est-il pas, les moralistes l'ont bien vu, un ferment de « désordre » social, une manière de distribuer autrement les cartes ? Le soire [sic] the night, vers 1650. Eau-forte et burin, BNF, Estampes, Kd 3, folio, tome 8 Il fait couler le temps insensiblement, console les goutteux, resjouyt les melancoliques et donne relasche aux passions des amoureux.

Jouer? Est-ce bien raisonnable?

Langues Modernes, 1994

Jouer? Est-ce bien raisonnable? Le jeu est liberté et invention, fantaisie et discipline à la fois. J. Huizinga Il existe toutes sortes de jeux, dans et hors la classe de langues, mais nous ne parlerons ici que des jeux que l'on pourrait appeler de société: jeux de cartes, de dominos, jeux de plateau (ou board games en anglais), bataille navale, "morpion", etc., et aussi les jeux par équipes, faisant appel à la compétition. Nous exclurons les jeux dramatiques, les jeux de rôles, les simulations qui, bien qu'ayant des points communs avec les jeux de société, obéissent à d'autres règles, font appel à d'autres compétences et sont d'un maniement plus complexe. Le jeu n'est pas une activité périphérique dans une classe de langues. Il doit être central. C'est une tâche communicative qui met l'apprenante 1 en situation de communication. S'il sert rarement à la présentation, il peut servir constamment pour la pratique et le renforcement (acquisition des structures et du vocabulaire, création d'automatismes) remplaçant ainsi les drills de laboratoire tombés à tort en désuétude, et surtout pour améliorer l'aisance dans le maniement de la langue, l'expression libre et spontanée, ce but vers lequel tendent idéalement la plupart des cours de langues, qui cherchent à recréer la situation "dans le pays". Depuis quelques années, on assiste à une floraison de livres de jeux pour la classe, surtout en Grande-Bretagne. Ces jeux se classent en plusieurs catégories. Chaque catégorie peut s'adapter à tous les niveaux de compétence. Les jeux d'équipes Ils sont nécessairement compétitifs et donc l'élément de vitesse, nécessaire pour gagner, introduit de l'animation dans la classe et le rythme s'accélère. Pratiquement, n'importe quel exercice, même le plus ennuyeux, peut être transformé en jeu si on y introduit un élément de compétition. Par exemple, rien de plus soporifique qu'une trentaine de phrases de type exercice à trous ou QCM, l'exercice écrit par excellence et qui n'a Le féminin englobera ici le masculin. C'est un nouveau jeu.

Bons ou mauvais demons?

Discurso. Revista do Departamento de Filosofia da USP, 1999

Original français inédit de "Bons ou Maus Demônios ? (a Propósito do Lísis de Platão) » Discurso. Revista do Departamento de Filosofia da USP (São Paulo, Brasil), 30, 1999, p. 9-23.

Du jeu utile au jeu sérieux (serious game)

Hermès, 2012

Les colloques, conférences et autres journées d'étude sur le serious game se multiplient plus vite que les pains, et les appels d'offres internationaux, nationaux ou locaux semblent être une idée politique porteuse. Celui du ministère de l'Industrie dit « appel serious game de Nathalie Kosciusko-Morizet », lancé il y a deux ans, a été un des jalons de cette évolution. Dans ce domaine, la France suit, avec retard, les grands projets américains, canadiens, anglais, allemands, etc. Ce réveil procède sans doute de trois facteurs. Le serious game fournit un alibi pour traiter de l'impact du jeu vidéo comme élément essentiel, mais politiquement peu correct, de notre culture : « Ne dites pas à ma mère que je suis game designer, je forme les médecins, pompiers, informaticiens… de demain ». C'est un moyen, pour les professionnels du jeu, de trouver un financement plus régulier que les contrats et éventuels retours sur ventes des éditeurs de jeu. Enfin, c'est le graal de tout enseignant, symbolisé par cette affiche où l'on voit un adolescent, « accro » à sa manette, avec pour

Des jeux de mémoire

Liberté, 2018

Compte rendu critique: Ce qui restera de Catherine Mavrikakis (Québec Amérique, coll. «III», 2017) et Les repentirs de Marc Séguin (Québec Amérique, coll. «III», 2017)

Le Bien ou le Mal

Il existe une multitude de livre sur Terre, mais parmi tous, la bible est unique. Sa composition est digne des plus étonnants scénarios. Il a été rédigé par une quarantaine d auteurs différents sur une période de plus de 1500 ans. Aucun ouvrage au monde ne connais une telle origine, ni une telle composition. Ces 40 auteurs ne sont pas issus d un même milieu ou d un courant commun comme ce pourrait être le cas pour les archives d un mouvement dont les membres écriraient scrupuleusement leur histoire et leur opinion pour une postérité interne. Parmi les rédacteurs-auteurs de la bible, il y a des hommes politiques, des historiens, des poètes, des soldats, des philosophes, des rois, des secrétaires, des bergers, des pêcheurs, des employés administratifs, des anonymes. Ils ont écrit en hébreu, en araméen ou en grec et ont vécu parfois dans des pays différents. Le genre même des 66 livres qui composent la bible est hétéroclite : recueils de poésies, chroniques historiques, lettres, biographie, recueils de lois, essais philosophiques ou notes de service ! Et tout cela comme une mosaïque faite de mille pièces rapportées, forme une seule et même oeuvre : la bible. A cause de cette formation et de cette juxtaposition de texte si différents les uns des autres, on pourrait imaginer une désarticulation et un décousu dans l oeuvre finale. Etonnamment, la cohérence de la bible est surprenante. Outre l idée maîtresse qui se peaufine tout au long de l ouvrage avec une justesse, une logique et un suivi remarquable, c est l ensemble de la perception de DIEU, de l Homme et de l histoire qui se présente dans une dimension harmonieuse, sans précédent et inégalée. Les chrétiens ne s étonnent pas de cette unité et de cette cohérence, puisqu il est plus que clair pour eux que c est DIEU lui-même qui a inspiré chaque page de la bible guidant chaque auteur tout en lui laissant sa personnalité et son talent. DIEU parle aux Hommes par la bible, d où l expression liée au livre : il est la parole de DIEU. D où également son caractère saint : la sainte bible.